Sports
PSG-OM: Neymar échappe aux sanctions, les accusations de racisme balayées par le doute
Beaucoup de bruit pour rien. Accusé d’avoir tenu des propos racistes et homophobes, la superstar du PSG Neymar a évité mercredi des sanctions, faute de preuves. Libéré des soupçons, le Brésilien peut enfin commencer sa saison.
Une énorme polémique, des vidéos, des expertises en lecture labiale, des échanges par médias interposés… et à la fin, « aucun élément tangible ».
Au milieu du tumulte médiatique, l’enquête de deux semaines de la commission de discipline de la Ligue (LFP) n’a rien trouvé de probant, ni contre « Ney », ni contre le Marseillais Alvaro Gonzalez, accusés d’avoir échangé des insultes racistes et homophobes lors du houleux PSG-OM du 13 septembre dernier.
Grâce au bénéfice du doute, les deux joueurs échappent ainsi à une suspension, qui aurait pu être très lourde, jusqu’à dix matches selon le barème de la Fédération (FFF), pour des propos discriminatoires avérés.
« Alvaro n’est pas raciste, toute accusation portée à son encontre sur ce sujet est injuste et infondée », a réagi l’OM, « satisfait » de cette décision.
« Indignation et colère. Un non-jugement de la LFP aveugle, sourde et muette. Soirée noire pour la lutte contre l’homophobie et le racisme dans le football », s’est indigné de son côté le collectif « Rouge direct », luttant contre l’homophobie dans le football.
Lecture labiale fiable à 30%
Mais la commission de discipline est formelle: le dossier était vide.
« Premier constat, aucun rapport d’officiels, arbitre ou délégué, ne contenait d’éléments relatifs à ces propos ou injures à caractère discriminatoire », a expliqué son président Sébastien Deneux.
« Le second, c’est que les déclarations des deux joueurs sont contraires en quasi tous points. Rien ne permettait d’établir de manière claire et précise la nature des propos qui ont été échangés », a-t-il poursuivi.
L’expertise en lecture labiale, demandée par l’instructeur, a même alimenté le flou, alors que des médias brésiliens et espagnols, avec la même technique, assuraient qu’Alvaro avait traité Neymar de « singe » et que « Ney » lui aurait répondu par une injure homophobe.
« Il n’y avait pas de corrélation avec ce que les joueurs ont déclaré. En plus, l’expert précisait bien que la technique n’était elle-même fiable qu’à 30%, ce qui laisse place au doute, qui doit profiter aux joueurs », a expliqué le dirigeant.
Neymar est aussi libéré des soupçons de racisme, pour des propos qu’il aurait tenus envers le Japonais Hiroki Sakai: « les travaux de la commission se sont essentiellement concentrés sur les échanges entre Neymar et Alvaro », a dit Sébastien Deneux.
Cette annonce clôt l’épais dossier du « Clasico », dont les suites disciplinaires avaient fini par éclipser l’exploit réalisé par Marseille, qui avait remporté son premier succès contre le PSG en neuf ans (1-0).
Année cruciale pour Neymar
Une première salve de sanctions destinée aux acteurs d’un début de bagarre générale qui a conduit à cinq expulsions, a été rendue le 16 septembre, concernant les Parisiens Layvin Kurzawa (6 matches), Neymar (2 matches ferme plus un avec sursis) et Leandro Paredes (même sanction) ainsi que les Marseillais Jordan Amavi (3 matches) et Dario Benedetto (1 match).
Une autre a visé l’attaquant star du PSG Angel di Maria (4 matches), rattrapé par les images de télévision, pour un crachat à destination d’Alvaro.
Pour Neymar, c’est un soulagement.
« Je suis inquiet », avait déclaré son entraîneur Thomas Tuchel, déjà contraint de composer avec un effectif restreint par les blessures et les suspensions.
Les accusations de racisme laissaient planer le spectre d’une longue absence et, plus généralement, beaucoup de questions sur son image, alors qu’il a été mêlé à plusieurs dérapages extra-sportifs.
Mercredi, il a fait parler de lui pour son énorme dette au fisc espagnol, qui lui réclame plus de 34 millions d’euros!
Mais il devrait être sur le terrain vendredi contre Angers, et même pour la suite, à l’aube d’une saison cruciale pour lui, marquée par des négociations sur une prolongation de son contrat expirant en 2022.
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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