Politique
Présidentielles 2022 / Primaire populaire : Taubira ou la confusion ?

La gauche est suspendue dimanche au verdict de la Primaire populaire. Si Christiane Taubira est donnée favorite, une surprise n’est pas à exclure, y compris la victoire d’un candidat refusant de reconnaître le résultat, au risque d’ajouter encore à la confusion.
Les quelque 467.000 inscrits, qui ont commencé à voter en ligne depuis jeudi, ont jusqu’à 17h00 pour se prononcer. Le résultat devrait être connu à partir de 19h00.
A la base, la Primaire populaire avait un objectif simple: désigner un champion capable de réunir toute la gauche pour porter le fer à la présidentielle et pousser la porte du deuxième tour. Pour cela, cette initiative citoyenne a fini par sélectionner sept candidats, issus des différentes sensibilités de gauche: écologiste, socialiste et insoumise. Limpide.
Sauf que trois des sept candidats et pas des moindres – Anne Hidalgo, Yannick Jadot, Jean-Luc Mélenchon – ont demandé, en vain, à ne pas être mêlé à cette affaire et refusent quoi qu’il en soit de se plier au résultat du vote.
« Pour moi, la page de la primaire populaire est tournée depuis un moment », a répété M. Jadot samedi.
Le chiffre de 467.000 inscrits à la Primaire populaire a pourtant été salué comme un vrai succès populaire, au regard des 22.000 militants de l’investiture socialiste, des 122.000 participants à la primaire écologiste, des près de 140.000 du congrès des Républicains, et des 272.000 parrainages militants de Jean-Luc Mélenchon.
Le signe aussi, selon ses promoteurs, que l’heure n’est plus aux grands partis, mais aux citoyens prêts à se réapproprier la politique et ressusciter une famille de gauche aussi divisée qu’affaiblie, qui pèse à peine un quart des intentions de vote.
Mais que se passera-t-il si dimanche l’un des trois « malgré nous » est désigné vainqueur ? Un cas de figure qui n’est pas à écarter car les partis n’ont pas interdit à leurs militants d’y participer. Au contraire, plusieurs fédérations socialistes ont même appelé à voter et la numéro 2 du PS, Corinne Narassiguin, a indiqué qu’elle allait le faire.
Le mode de scrutin pourrait également réserver son lot de surprises. Les votants doivent classer les candidats avec les mentions suivantes: « Très bien », « Bien », « Assez bien », « Passable », « Insuffisant(e) ». Et le candidat qui obtient la meilleure médiane remporte l’élection.
« Elle se ralliera à elle-même »
Pour bénéficier du soutien de la Primaire populaire, le vainqueur devra encore ensuite signer un « contrat de rassemblement » et « inclure l’esprit du socle commun programmatique dans son programme ».
Un prérequis qui paraît totalement illusoire pour les candidats réfractaires. M. Mélenchon décrit la Primaire populaire comme « une farce », M. Jadot comme une « machine à perdre », et Mme Hidalgo comme « une démarche qui ne crée aucune obligation ».
Dès lors, le scénario le plus « confortable » reste une victoire de Christiane Taubira face aux trois autres candidats moins connus, le député européen Pierre Larrouturou et deux personnes de la société civile, Charlotte Marchandise et Anna Agueb-Porterie.
A l’inverse de ses trois principaux concurrents, l’ex-Garde des Sceaux a promis de respecter à la fois résultat et modalités pour la suite.
« Je vais rejoindre la personne qui aura été désignée. A charge pour elle évidemment de créer les conditions de l’union », a-t-elle répété vendredi sur BFMTV.
Mais si le vainqueur ne reconnaît pas le processus ? Alors « on n’est pas dans le même cas de figure, mais nous verrons tranquillement dimanche », a-t-elle ajouté, refusant de dire clairement si elle se retirait, ou non, en cas de défaite.
Pour Anne Hidalgo, qui estime que le scénario d’une victoire de Mme Taubira est « un peu écrit d’avance », « il n’y en a qu’une qui reconnaît le processus, c’est elle, et donc elle se ralliera à elle-même ».
Et au final, ajoute la maire de Paris, l’ex-ministre de la Justice ne sera donc qu' »une candidate de plus » à gauche, où il faut également compter sur le communiste Fabien Roussel, non sélectionné pour la Primaire populaire.
France
La réforme des retraites définitivement adoptée après le rejet des deux motions de censure

Aucun des deux textes, déposés par le groupe Liot et le Rassemblement national, n’a emporté une majorité à l’Assemblée nationale.
La réforme des retraites est adoptée, après le rejet des deux motions de censure déposées contre le gouvernement, lundi 20 mars. Elisabeth Borne a échappé à la censure à neuf voix près seulement, 19 députés les Républicains ayant voté la première motion, dite « transpartisane ».
Ce texte, initié par le groupe indépendant Liot avec le soutien de la gauche, a recueilli 278 voix sur les 287 nécessaires pour faire tomber le gouvernement. Le second texte, à l’initiative du Rassemblement national, n’a recueilli que 94 voix, essentiellement celles de son groupe. Après le rejet de ces deux motions, la réforme très contestée d’Emmanuel Macron est donc adoptée. Dans une déclaration, Elisabeth Borne s’est déclarée « déterminée à continuer à porter les transformations nécessaires ».
Les oppositions, qui ferraillent depuis des semaines sur le texte, ont appelé à sa démission. Ce gouvernement « est d’ores et déjà mort », a déclaré la cheffe de file des insoumis, Mathilde Panot. Elisabeth Borne « doit partir » ou « le président doit la démissionner », a abondé la présidente du groupe RN, Marine Le Pen.
France
Retraites : la motion de censure transpartisane est rejetée pour 9 voix !

Les députés favorables à la démission du gouvernement ne sont pas assez nombreux… à 9 voix près.
Soulagement pour l’exécutif. Ce lundi 20 mars, la motion de censure transpartisane portée par le groupe LIOT n’a pas obtenu les 287 voix nécessaires pour faire chuter le gouvernement. Seulement 278 députés ont voté pour.
Résultat : Élisabeth Borne n’est pas contrainte de « remettre au Président de la République la démission du Gouvernement », comme l’indique l’article 50 Constitution. Et ce, malgré son recours au 49.3 pour faire passer son impopulaire réforme des retraites, ce qui a jeté de l’huile sur le feu de la contestation de la rue. Autre effet immédiat, l’adoption du texte instaurant le report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans (avec le rejet de l’autre motion de censure, celle du Rassemblement national), qui doit maintenant passer par l’examen du Conseil constitutionnel avant d’être promulgué.
« Il n’aura donc manqué que neuf voix à cette motion de censure pour faire tomber ce gouvernement et sa réforme », a souligné la présidente du groupe insoumis Mathilde Panot, dans un point presse conjoint avec ses partenaires de la Nupes. « Neuf petites voix, rien n’est fini dans ce pays et nous continuerons jusqu’au bout », a-t-elle insisté.
L’issue de ce vote n’est pas vraiment une surprise, puisqu’il fallait qu’une trentaine de députés LR se joignent à l’initiative. Ce qui, dès le départ, semblait loin d’être acquis. Au final, ils étaient 19 élus du parti de droite à voter la censure, ce qui témoigne d’une certaine division dans les troupes d’Éric Ciotti.
Politique
Après un canular, le compte Instagram d’Elisabeth Borne a atteint « exactement 49,3 k abonnés »

La réforme des retraites continue de faire parler d’elle, même lorsqu’il s’agit de canulars sur les réseaux sociaux. Ce dimanche 19 mars, un internaute a lancé une blague sur Twitter qui a fini par se propager à grande vitesse, jusqu’à atteindre le compte Instagram de la Première ministre, Elisabeth Borne.
Le tweet de @EstChauve était simple : « Si ce tweet atteint 50 likes, j’envoie 27 000 faux abonnés à Elisabeth Borne pour qu’elle ait exactement 49,3 k abonnés. » L’objectif était de faire référence à l’article 49.3 de la Constitution, utilisé par la Première ministre pour faire passer la réforme des retraites à l’Assemblée nationale.
Si ce tweet atteint 50likes, j’envoie 27k faux abonnés a Borne pour qu’elle ai exactement 49.3k abonnés..
🏴☠️ pic.twitter.com/CJvkavlUXC
— mlz13 🇲🇽 (@EstChauve) March 19, 2023
Le succès de cette blague a été fulgurant. En quelques heures, le compte Instagram d’Elisabeth Borne a gagné 37 000 nouveaux abonnés, pour atteindre le chiffre exact de 49,3 k. La référence était claire, et l’internaute a félicité la cheffe du gouvernement pour son sens de l’humour.
Cependant, l’équipe d’Elisabeth Borne n’a pas apprécié cette plaisanterie. Le compte Instagram de la Première ministre a été passé de public à privé, afin de limiter l’afflux de faux abonnés. Le nombre d’abonnés a ensuite diminué, jusqu’à revenir à un chiffre plus raisonnable.
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