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Politique

Présidentielles 2022 : Taubira remporte la Primaire populaire

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Christiane Taubira est sortie vainqueur dimanche de la primaire populaire et a aussitôt appelé à l’union. Mais ce succès attendu risque surtout d’aboutir à une candidature de plus à gauche puisque ses concurrents refusent de reconnaître toute légitimité à cette consultation populaire.

Favorite de cette primaire qu’elle était la seule à soutenir, l’ex-ministre de la Justice, lancée dans la campagne seulement depuis deux semaines, est devant un défi impossible pour rassembler un camp plus divisé que jamais.

« Nous devons trouver un chemin de façon à rassembler les gauches et leurs sensibilités », a-t-elle dit, appelant dans « un esprit de concorde », les militants, dirigeants et « élus de terrain » socialistes, écologistes, insoumis et communistes, à se rassembler avec elle.

Pour cela, elle compte appeler Yannick Jadot (arrivé 2e), Jean-Luc Mélenchon (3e) et Anne Hidalgo (seulement 5e), mais aussi le communiste Fabien Roussel, non-sélectionné pour la Primaire populaire.

« Je sais leurs réticences, mais aussi leur intelligence et leur sens de l’intérêt général », a-t-elle souligné. « Cette union, nous la construisons ensemble », a-t-elle ajouté, devant des militants survoltés qui scandaient « union, union ».

Les premières réactions ont été beaucoup moins enthousiastes.

« Elle a enfilé la chaussure qui a été préparée pour elle, je ne suis pas concerné, c’est leur affaire », a réagi le candidat LFI Jean-Luc Mélenchon sur France 5, ajoutant en avoir « un peu marre des appels téléphoniques où on me prend pour une bille », référence à un récent coup de fil de l’ex-candidat Arnaud Montebourg qui était également en quête d’union avant de jeter l’éponge.

Interrogé par TF1 sur ce qu’il avait à dire à la gagnante, Yannick Jadot a lui répondu: « Rien ». « C’est une candidature de plus, exactement l’inverse de ce que souhaitait la primaire populaire », a estimé le candidat écologiste, en costume-cravate.

Quant à Anne Hidalgo, « non », elle ne se sent pas non plus engagée par ce résultat. « Ca aurait pu être un moment de rassemblement de toute la gauche, c’est une candidature de plus », a-t-elle abondé.

Manuel Bompard, directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon, a carrément dénoncé un « spectacle pathétique ». « On est à 70 jours de l’élection la plus importante de la 5e ou 6e puissance économique du monde (…) et, contrairement à ce qu’elle avait dit en décembre, Mme Taubira sera donc une candidate de plus à gauche », a-t-il grincé sur BFMTV.

« Mention bien plus »

« Je propose que (François) Hollande se déclare maintenant », a ironisé l’écologiste Sandrine Rousseau.

Bref, l’union s’annonce pour le moins compliquée, alors que les quelque 392.738 participants (sur 467.000 inscrits), qui ont voté en ligne de jeudi à dimanche, ont placé l’ex-garde des Sceaux en tête de la Primaire populaire, départagée au « jugement majoritaire ».

Elle a obtenu la mention « bien plus », devançant Yannick Jadot (assez bien plus), Jean-Luc Mélenchon (assez bien moins), l’eurodéputé Pierre Larrouturou (passable plus) et Anne Hidalgo (passable plus).

Pour bénéficier du soutien de la Primaire populaire, le vainqueur devait signer un « contrat de rassemblement » et « inclure l’esprit du socle commun programmatique dans son programme ». Ce que Christiane Taubira a fait dès dimanche soir. « Je respecte les dispositions du contrat », a-t-elle déclaré devant les organisateurs de la primaire.

Selon ses proches, Mme Taubira doit donner à ses concurrents un ultimatum à la mi-février pour se rassembler avec elle.

Même si elle est pour l’instant donnée autour de 5% des intentions de vote, son entourage espère que les prochains sondages, « entre le 5 et le 10 février », montreront qu' »elle bénéficie d’un fort capital d’adhésion et d’enthousiasme dans le pays ».

« Si le résultat est franc et massif, ça va ébranler des certitudes », analyse son entourage, persuadé que les défections vont s’accumuler dans les prochains jours dans le camp Hidalgo, en difficulté autour de 3% des intentions de vote, et le camp Jadot, lui aussi coincé entre 5 et 7%.

A l’heure actuelle, la gauche se situe à un score historiquement bas dans les sondages, avec seulement un quart des intentions de vote, loin derrière le président et quasi candidat Emmanuel Macron, favori avec environ 25%, suivi au coude-à-coudes de Marine Le Pen (RN) et Valérie Pécresse (LR).

Politique

Le congrès du PS aura lieu en juin, Olivier Faure candidat à sa succession

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Le congrès du PS aura lieu en juin, Olivier Faure candidat à sa succession

Le Parti socialiste se prépare à un tournant décisif, le congrès de juin déterminera son avenir politique.

Le Parti socialiste (PS) se trouve à un carrefour de son histoire avec la tenue de son congrès en juin prochain. Ce rendez-vous crucial déterminera non seulement la ligne politique du parti pour les années à venir, mais également son leadership, avec la candidature d’Olivier Faure à sa propre succession.

Olivier Faure, actuel premier secrétaire du PS depuis sept ans, a confirmé sa volonté de continuer à guider le parti. Il a exprimé le besoin de conclure le travail entamé, visant à renforcer l’unité de la gauche et à reconquérir l’électorat perdu. Sa stratégie repose sur l’idée d’une gauche unie, capable de faire front commun contre la droite et l’extrême droite. Cette vision se traduit par un soutien à la Nouvelle France Populaire (NFP) et à une alliance des forces progressistes.

Cependant, ce choix n’est pas sans opposition. François Hollande, ancien président de la République, bien que n’étant pas encore officiellement candidat à la succession d’Olivier Faure, milite pour un renouvellement du parti. Il prône une rupture avec la ligne politique incarnée par la France insoumise, cherchant à repositionner le PS sur l’échiquier politique. Cette divergence de visions soulève des questions fondamentales sur l’orientation future du parti : doit-il se rapprocher des forces de gauche radicale ou se démarquer pour retrouver son autonomie ?

La bataille pour la direction du PS est aussi une lutte pour la désignation du candidat à la prochaine élection présidentielle de 2027. Le chef du parti aura une position privilégiée pour cette course, ce qui ajoute une dimension stratégique à ce congrès. Olivier Faure, en se présentant, montre sa détermination à mener cette campagne, tandis que ses détracteurs, emmenés par Hollande, espèrent un changement de cap qui pourrait bouleverser l’équilibre interne du parti.

Le congrès de juin sera un moment de vérité pour le Parti socialiste. Il devra trancher entre une continuité marquée par l’unité de la gauche sous la houlette d’Olivier Faure, ou une rupture avec cette stratégie pour une réinvention du parti sous l’influence de figures comme François Hollande. Ce choix déterminera non seulement l’avenir immédiat du PS, mais aussi son rôle dans le paysage politique français pour les années à venir.

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France

Bétharram: Bayrou va rencontrer les victimes, le gouvernement ordonne une inspection

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Bétharram: Bayrou va rencontrer les victimes, le gouvernement ordonne une inspection

L’affaire des agressions sexuelles présumées au collège-lycée Notre-Dame-de-Bétharram continue de secouer le monde politique français. François Bayrou, Premier ministre et ancien élève de l’institution, s’apprête à rencontrer les victimes ce samedi à Pau, dans un contexte de vives critiques et de pressions croissantes.

Depuis plusieurs semaines, l’affaire prend une tournure de plus en plus complexe. Le gouvernement, conscient de la gravité des accusations, a pris la décision vendredi d’ordonner une inspection de l’établissement par le rectorat. Cette initiative vise à clarifier les responsabilités et à évaluer les conditions de gestion passées et présentes de l’école. Le ministère de l’Éducation nationale, en dépit des nombreuses plaintes antérieures, n’a pas retrouvé de traces de contrôle antérieur de l’établissement, ce qui soulève des questions sur l’application des procédures de surveillance.

François Bayrou, qui a déjà échangé par téléphone avec Alain Esquerre, porte-parole des victimes, cherche à se positionner en tant que soutien. Il a proposé son aide pour renforcer les moyens alloués à l’enquête du parquet de Pau, en soulignant l’importance de faire des violences sexuelles une priorité nationale. Cependant, ses détracteurs, notamment La France insoumise, l’accusent de mensonge et de dissimulation, pointant du doigt une possible connaissance antérieure des faits.

L’entretien avec les victimes intervient dans un climat de défiance, quelques jours avant une motion de censure socialiste qui pourrait remettre en question la position de Bayrou sur l’immigration. Le Premier ministre, qui a occupé divers postes de responsabilité dans la région et dont plusieurs enfants ont été scolarisés à Bétharram, fait face à une crise de confiance. Il a catégoriquement nié avoir été informé des agressions à l’époque, malgré les accusations de manipulation des dates par ses adversaires politiques.

Le parquet de Pau mène une enquête depuis un an sur plus d’une centaine de plaintes pour des violences physiques, agressions sexuelles et viols qui auraient eu lieu entre les années 1970 et 1990. Cette affaire, qui a déjà conduit à la mise en examen et à l’incarcération d’un ancien prêtre de l’établissement, met en lumière des dysfonctionnements potentiels dans la gestion des établissements scolaires privés sous contrat avec l’État.

Face à cette situation, les partis de gauche et écologistes maintiennent la pression pour une transparence totale. Des demandes de commissions d’enquête parlementaire ont été formulées, visant à faire la lumière sur les manquements éventuels dans le traitement des signalements de violences. La justice est également saisie pour des accusations de non-dénonciation de mauvais traitements ou d’agressions sexuelles sur mineurs.

L’affaire de Bétharram devient ainsi un révélateur des enjeux de protection des mineurs et de la transparence administrative, plaçant François Bayrou au cœur d’une tempête politique et morale.

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Hérault

L’ancien Premier ministre Jean Castex en garde à vue dans une enquête pour détournements de fonds, puis relâché

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L'ancien Premier ministre Jean Castex en garde à vue dans une enquête pour détournements de fonds, puis relâché

L’ancien Premier ministre Jean Castex a été entendu par la gendarmerie de Montpellier dans une affaire de détournements de fonds publics.

L’ancien chef du gouvernement, Jean Castex, a été placé en garde à vue à Montpellier avant d’être relâché. Cette mesure fait suite à une enquête préliminaire ouverte pour des soupçons de détournements de fonds publics dans les Pyrénées-Orientales. Les faits remontent à la période 2017-2018, lorsque Castex était président de la communauté de communes Conflent Canigou. Les investigations portent sur l’attribution d’aides publiques à une entreprise en difficulté, avec pour objectif de sauvegarder des emplois, mais la légalité de ce montage financier est mise en question.

Les enquêteurs de la section de recherche de la gendarmerie examinent les conditions dans lesquelles ces aides ont été accordées. Outre Jean Castex, deux anciens vice-présidents et le directeur général des services de la communauté de communes ont également été entendus. Tous ont été relâchés après leur audition, sans qu’aucune mise en examen ne soit prononcée à ce stade. Le procureur de Perpignan a confirmé ces informations, soulignant que l’enquête se poursuit pour déterminer si les actions entreprises étaient légales ou non.

L’association Anticor, connue pour sa lutte contre la corruption, est à l’origine du signalement ayant déclenché cette enquête. Jean Castex, qui a servi comme Premier ministre sous le premier quinquennat d’Emmanuel Macron, a affirmé dans un communiqué qu’il n’avait aucun intérêt personnel dans l’entreprise bénéficiaire des aides. Il a indiqué avoir répondu à toutes les questions des enquêteurs et se tenir à la disposition de la justice.

Jean Castex, originaire du Gers mais établi dans les Pyrénées-Orientales, avait souvent mis en avant son expérience d’élu local. Avant sa nomination à Matignon, il fut maire de Prades de 2008 à 2020 et président de la communauté de communes Conflent Canigou de 2015 à 2020. Actuellement PDG de la RATP, il a réaffirmé son engagement à collaborer pleinement avec les autorités judiciaires pour clarifier cette affaire.

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