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Présidentielle 2022: Taubira se jauge face à « l’impasse » d’une gauche plus que jamais divisée

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Fin du suspense… pour le moment: Christiane Taubira a dit vendredi « envisager » sa candidature à l’Elysée, « donnant rendez-vous à la mi-janvier » à ses sympathisants, pour répondre à « l’impasse » d’une gauche plus que jamais divisée.

« J’envisage d’être candidate à l’élection présidentielle », a déclaré l’ancienne ministre de la Justice de François Hollande, 69 ans, dans une vidéo de trois minutes diffusée sur les réseaux sociaux.

« Je ne serai pas une candidate de plus », a-t-elle toutefois affirmé, assurant vouloir « mettre toutes (ses) forces dans les dernières chances de l’union », à l’heure où la gauche est éparpillée entre plusieurs candidatures, pour un faible total d’environ 25% des intentions de vote au premier tour.

« Débattons (…) sur une chaîne de télévision », « avant le 15 janvier », a aussitôt après proposé la candidate PS Anne Hidalgo à tous les candidats de gauche.

« Il y a une méthode, une seule (…): c’est la primaire », a répété la candidate PS, précisant que sa proposition de débat était néanmoins « indépendante » du processus d’une primaire.

Dans sa vidéo, Christiane Taubira n’a, elle, pas fait mention d’une potentielle participation à la Primaire populaire, prévue fin janvier 2022, avec une date limite de candidature le 15 janvier, afin de désigner un candidat unique à la gauche.

« Nous saluons la position de Mme Taubira », se sont félicités auprès ses organisateurs, l’appelant à « participer dans le cadre de la Primaire populaire aux efforts de rassemblement ».

Léanie Buaillon, porte-parole du collectif de citoyens Taubira pour 2022, estime que l’ancienne ministre peut être « la clé pour débloquer » les discussions entre les candidats.

« les pieds dans le plat »

Chez les écologistes, deux lignes différentes ont déjà réagi.

« C’est bien, elle met les pieds dans le plat de l’union », a applaudi Sandrine Rousseau. « Là on commence vraiment (…) à voir un gouvernement de gauche, donc allons-y! », s’est-elle réjouie sur RMC.

L’initiative de Mme Taubira « n’est pas totalement à la hauteur des difficultés que rencontre notre pays », a jugé pour sa part le candidat Yannick Jadot sur France Bleu.

Côté LFI, le député Eric Coquerel a décrié une intervention « pas sérieuse »: « Il faut arrêter, on n’est pas dans une cour de récréation! », a-t-il raillé sur BFMTV.

A l’extrême droite, Marine Le Pen a fustigé une gauche « en perdition », « incapable de se mettre autour d’une candidature unique », en marge d’un déplacement à Mayotte.

« Ca ressemble à une tentative désespérée de la gauche dans une présidentielle très mal embarquée pour elle », a raillé un membre de l’entourage d’Eric Zemmour.

A droite, la candidate LR Valérie Pécresse, en déplacement à Strasbourg, a estimé que Mme Taubira était la « bienvenue évidemment dans la compétition », mais lui a reproché d’avoir « désarmé » et « abîmé » la justice comme garde des Sceaux.

Christiane Taubira avait multiplié ces dernières semaines les contacts avec les entourages de plusieurs candidats, faisant espérer une possible candidature aux partisans d’une « union ».

Jeudi soir, elle a contacté tour à tour les candidats de gauche pour leur expliquer sa démarche et tenter de « fédérer ces différentes volontés de la gauche ».

Outre l’ancienne garde des Sceaux, sont également susceptibles d’obtenir les 500 parrainages la socialiste Anne Hidalgo, l’écologiste Yannick Jadot, l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon, le communiste Fabien Roussel ou encore Arnaud Montebourg (La Remontada), et les candidats d’extrême gauche Philippe Poutou (NPA) et Nathalie Arthaud (LO).

Popularité intacte

Malgré de rares apparitions médiatiques, Christiane Taubira jouit toujours d’une popularité intacte auprès de l’électorat de gauche, issue notamment de son combat pour le mariage pour tous en 2013.

Une étude Odoxa pour L’Obs publiée il y a une semaine a révélé qu’elle était, à gauche de l’échiquier politique, la figure jugée « la plus compétente », « convaincante » et « proche des préoccupations des Français ». Devant Anne Hidalgo et Yannick Jadot.

Reste pour l’ancienne élue à transformer les attentes d’une partie de la gauche et convaincre plus largement.

Testée pour la première fois depuis la proposition d’Anne Hidalgo de primaire, Christiane Taubira est créditée de seulement 2% d’intentions de vote au premier tour, selon un sondage OpinionWay – Mieux voter publié mercredi.

Autre épine dans son pied, tout en assurant que les propos des antivax sont « un ramassis d’imbécillités », elle avait refusé fin septembre d’appeler à la vaccination contre le Covid en Guyane, s’attirant de nombreuses critiques.

Ce n’est pas la première fois que la Guyanaise se lance dans la course à l’Elysée: en 2002, elle avait été candidate sous les couleurs du Parti radical de gauche, recueillant 2,32% des voix.

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1 Commentaire

1 Commentaire

  1. Jean

    21 décembre 2021 at 16 h 20 min

    N oublions pas qu elle a fait partie du gouvernement Vallée et Hollande qui ont trahi le peuple de gauche donc c’est non qu elle rejoigne Macron comme ses camarades socialistes l ont fait avant elle.

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Politique : la gauche s’entend enfin et propose pour Matignon une haute fonctionnaire, Lucie Castets

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Politique : la gauche s'entend enfin et propose pour Matignon une haute fonctionnaire, Lucie Castets

Après plus de deux semaines de tensions et d’atermoiements, le Nouveau Front populaire a trouvé in extremis un accord pour Matignon : c’est Lucie Castets, une haute fonctionnaire inconnue du grand public mais engagée dans la défense des services publics, qui est proposée à Emmanuel Macron.

Une heure avant l’interview télévisée du chef de l’État, la gauche, en tête des législatives mais sans majorité absolue, a enfin trouvé un nom consensuel après 16 jours de négociations houleuses menaçant l’unité de l’alliance. Ce consensus tardif porte sur Lucie Castets, une haute fonctionnaire de 37 ans, issue de la société civile, que le Nouveau Front populaire (NFP) a immédiatement réclamé à Emmanuel Macron pour Matignon.

Les discussions, morcelées ces derniers jours, avaient repris mardi, avec le Parti socialiste fixant cette date comme limite aux interminables pourparlers. Le choix de Lucie Castets, une figure inattendue mais respectée pour son engagement envers les services publics, a été perçu comme une solution de compromis au sein des formations du NFP.

Cependant, le Président Macron a rejeté cette proposition, affirmant que le NFP n’avait « pas de majorité quelle qu’elle soit ». Il a insisté sur l’importance d’une majorité parlementaire stable pour adopter des réformes et faire avancer le pays, plutôt que de se concentrer sur un nom pour le poste de Premier ministre.

Cette position a provoqué l’indignation des leaders de gauche. Jean-Luc Mélenchon a accusé Macron de vouloir imposer un nouveau Front républicain, tandis qu’Olivier Faure, chef du PS, a dénoncé un déni qui conduirait à une « politique du pire ».

Contactée par le NFP, Lucie Castets a accepté la proposition « en toute humilité mais avec beaucoup de conviction », se disant « crédible et sérieuse » pour Matignon. Parmi ses priorités figurent l’abrogation de la réforme des retraites de Macron, une grande réforme fiscale, l’amélioration du pouvoir d’achat et la défense des services publics. Pierre Jouvet, secrétaire général du PS, a souligné qu’elle serait « la Première ministre des avancées sociales et écologiques ».

Marine Tondelier, patronne des Écologistes, a confirmé la solidité et la crédibilité de Castets, validée par consensus des quatre formations politiques de l’alliance.

Inconnue du grand public, Lucie Castets est actuellement directrice des finances et des achats à la ville de Paris. Elle est également une figure de proue du collectif « Nos services publics », opposé aux politiques du gouvernement sortant concernant la fonction publique. Anne Hidalgo, maire de Paris, a loué sa gestion sérieuse d’un budget de 10 milliards d’euros.

Sans affiliation partisane actuelle, Castets a été membre du PS entre 2008 et 2011 et a été active dans le think tank « Point d’ancrage », revendiqué « social-réformiste ». Elle s’est engagée pour des causes telles que le mariage pour tous, l’égalité hommes-femmes et une meilleure redistribution des finances mondiales.

Castets fait également partie du bureau de l’Observatoire national de l’extrême droite, aux côtés de figures de la gauche comme Thomas Portes et Caroline Fiat. Son parcours, marqué par un engagement constant envers la justice fiscale et la lutte contre la fraude, en fait une candidate aux multiples compétences pour le poste de Premier ministre.

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Paris 2024 : les ex-ministres et leurs conjoints conviés à la cérémonie d’ouverture malgré leur démission

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Paris 2024 : les ex-ministres et leurs conjoints conviés à la cérémonie d'ouverture malgré leur démission
©Paris2024

Les anciens ministres du gouvernement Attal, accompagnés de leurs conjoints, ont été conviés à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, prévue pour le vendredi 26 juillet. Malgré la démission récente du gouvernement, ces invitations visent à honorer leur contribution passée et à maintenir une présence institutionnelle lors de cet événement historique.

À seulement trois jours de la cérémonie d’ouverture, les invitations ont été officiellement envoyées aux anciens membres du gouvernement Attal, offrant à chacun deux places pour assister aux festivités depuis la tribune. Cette décision a été perçue comme nécessaire pour éviter une cérémonie sans représentation gouvernementale, un fait souligné avec une pointe d’humour par un secrétaire d’État également invité.

La plupart des anciens ministres ont accepté l’invitation et seront présents aux côtés du Président Emmanuel Macron, place du Trocadéro. Certains ont choisi de transmettre leurs places à leurs enfants, permettant ainsi à la jeune génération de participer à cette célébration sportive.

La cérémonie promet d’être un spectacle mémorable, avec des performances d’artistes ayant un lien fort avec Paris, bien que le programme détaillé reste en grande partie confidentiel. Le metteur en scène Thomas Joly a indiqué que même les artistes non francophones partagent une connexion spéciale avec la capitale française.

Conformément au protocole olympique, c’est le Président de la République qui aura l’honneur de déclarer officiellement l’ouverture des Jeux Olympiques, marquant ainsi le début de cette compétition internationale tant attendue.

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Politique: Yaël Braun-Pivet réélue à la présidence de l’Assemblée nationale

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Politique: Yaël Braun-Pivet réélue à la présidence de l'Assemblée nationale

Avec 220 voix obtenues lors du vote de ce jeudi 18 juillet, Yaël Braun-Pivet redevient la présidente de l’Assemblée nationale. Elle était talonnée par André Chassaigne, candidat du Nouveau Front populaire arrivé en tête au premier tour, et le candidat RN Sébastien Chenu.

Une nouvelle législature s’ouvre ce jeudi 18 juillet, avec l’élection du président de la nouvelle Assemblée nationale. Rassemblés pour la première fois depuis leur élection au second tour des législatives le 7 juillet, les 577 députés ont fait leur rentrée parlementaire au Palais Bourbon, où ils ont voté, en trois tours, pour élire le nouveau quatrième personnage de l’État.

C’est finalement Yaël Braun-Pivet qui l’a emporté, avec 220 voix, la majorité relative étant suffisante pour remporter le troisième tour. Candidate à sa propre réélection, elle faisait face à André Chassaigne du Nouveau Front populaire, arrivé second avec 207 voix, et Sébastien Chenu, du Rassemblement national, arrivé troisième avec 141 voix. Le scrutin s’est joué serré, après un premier tour remporté par André Chassaigne (NFP) à 200 voix, talonné par Sébastien Chenu (RN) à 142 voix et Yaël Braun-Pivet (ERP), arrivée troisième avec 124 voix. Philippe Juvin (Droite républicaine) et Naïma Moutchou (Horizons), ont eux quitté la course lors de ce premier round. La présidente sortante a créé la surprise au second, en devançant son adversaire du NFP avec 210 voix. Charles de Courson, candidat Liot courtisé car pouvant faire pencher la balance, s’est lui désisté au second tour après s’être maintenu au premier malgré ses 18 voix. Ce dernier a néanmoins exprimé son opposition au retour de Yaël Braun-Pivet au perchoir.

Un scrutin aux forts enjeux, sur lequel planait l’ombre des alliances, notamment avec le Rassemblement national, pouvant tout faire basculer. Cette XVIIe législature s’est ouverte à 15 heures, présidée par le député RN José Gonzalez, doyen de l’hémicycle. « Personne ne souhaite revivre les débordements malheureux qu’on a pu connaître dans la précédente mandature », a-t-il déclaré dans son discours, applaudi par une partie seulement de l’Assemblée. Même ambiance lors du vote, lorsque plusieurs élus, dont les Insoumis Clémence Guetté, Louis Boyard et David Guiraud, ont refusé la poignée de main tendue par le nouveau benjamin de l’Assemblée, le RN Flavien Termet, 22 ans. Cette tension palpable s’est maintenue jusqu’au troisième tour.

Du côté du parti présidentiel, rebaptisé Ensemble pour la République (EPR), certains députés ont confié à Libération craindre « un baiser de la mort » du RN, avec le désistement de Sébastien Chenu au profit de Yaël Braun-Pivet. Une hypothèse déjà esquissée par Le Figaro, qui pointait une entente de la présidente sortante avec l’extrême droite, ce que l’intéressée a fermement nié. « On ne demande pas les voix du RN, on ne leur donne pas nos voix. Si le RN veut faire ça pour nous embêter, c’est leur problème, on n’est pas responsables de leurs votes », a confié un député à Libération, rappelant la ligne établie lundi par Gabriel Attal lors d’une réunion avec le groupe EPR : ni-LFI, ni-RN.

Pour cette première séance, en l’absence de président, les cartes étaient plus que jamais rebattues avec le placement par ordre alphabétique. Ainsi, note Libération, Gabriel Attal s’est retrouvé à côté de l’ex-Insoumise Clémentine Autain, la cadre de LFI Sophia Chikirou à droite du candidat RN au perchoir Sébastien Chenu, et Jérôme Guedj, dissident socialiste opposé à toute alliance avec LFI, a dû s’asseoir à côté de Clémence Guetté, Insoumise de premier plan.

Le Nouveau Front populaire, groupe majoritaire en sièges, s’est par ailleurs inscrit du côté de l’opposition plutôt que de la majorité. Un positionnement obligatoire mais réversible, nécessaire pour la publication au Journal Officiel du lendemain, qui annonce la teneur de la nouvelle Assemblée.

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