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Politique: Macron défend son bilan et se projette dans l’avenir

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Des réformes économiques au Covid-19 en passant par les « gilets jaunes », Emmanuel Macron a longuement défendu mercredi sur TF1 et LCI le bilan de son quinquennat, en laissant transpirer son envie de rester à l’Elysée cinq ans de plus, sans toutefois officialiser sa candidature.

Tout en dressant un tableau positif de son action, le chef de l’Etat a reconnu avoir fait quelques erreurs et, surtout, « avoir appris » des différentes crises qu’il a affrontées depuis 2017.

A quatre mois du premier tour de la présidentielle, le 10 avril, Emmanuel Macron n’a pas répondu, comme prévu, aux appels pressants des oppositions pour qu’il entre enfin dans la course et cesse de mener campagne « sans le dire ».

« Certains sont en campagne, mais votre serviteur: non », assure-t-il, adressant tout de même des piques à des candidats déjà déclarés comme Valérie Pécresse (LR) et Eric Zemmour, sans jamais les nommer.

Relancé à plusieurs reprises sur son éventuelle candidature, il assure ne pas être « aujourd’hui dans la situation de répondre à cette question, à la fois compte tenu du pays (et) compte tenu de moi-même ».

Mais « je n’ai jamais pensé qu’on pouvait, en cinq ans, tout faire », nuance-t-il, en souhaitant « continuer à (se) projeter ».

« Les Françaises et les Français m’ont choisi (en 2017) et je n’étais pas connu. Nous avons appris à nous connaître, je n’étais pas familier de nos compatriotes », reconnaît le jeune président, qui fêtera ses 44 ans mardi prochain.

« Il y a quelqu’un qui tranche, j’assume », répond-il quand il est interrogé par les journalistes Audrey Crespo-Mara de TF1 et Darius Rochebin de LCI sur sa manière de présider, souvent qualifiée de « jupitérienne ».

« Pas la loi de la jungle »

Il demande « le droit de ne pas être la caricature dans laquelle on veut (l’) enfermer », comme celles de président déconnecté de la vraie vie des Français ou de président des riches. « Je n’ai jamais été ça! (…) Mes valeurs ne sont pas celles d’un président des riches », insiste-t-il.

Interrogé sur ses « petites phrases » polémiques du début du quinquennat, il reconnaît qu’il ne les redirait plus, même si elles montraient qu’il était « arrivé au pouvoir avec une forme de vitalité » et « une volonté de bousculer ». « J’ai acquis, je crois pouvoir le dire, beaucoup plus de respect pour chacun », affirme-t-il.

Elu en 2017 avec la promesse de dépasser le clivage droite-gauche, Emmanuel Macron explique que son projet était bâti sur « le triptyque libérer/protéger/ unifier ». « Je ne crois pas dans la sauvagerie, je ne suis pas pour la loi de la jungle! Je suis pour la responsabilité, le mérite, mais également l’entraide et la solidarité lorsque les coups durs sont là », détaille-t-il.

Emmanuel Macron justifie ainsi le « quoi qu’il en coûte » mis en place en 2020 après l’explosion de la pandémie. Cette politique a été possible « parce que nous avions une crédibilité, une solidité, liées aux réformes du marché du travail, à l’attractivité rebâtie ».

Stoppée par la crise sanitaire, la réforme des retraite devra être relancée, a-t-il jugé, mais en allant « vers un système simplifié » avec « grosso modo trois grands régimes », pour la fonction publique, pour les salariés du privé et pour les indépendants. Il a reconnu que les faire passer de 42 à un seul, comme il en avait l’intention initialement, était « trop anxiogène ».

Les opposants remontés

Cette émission intitulée « Où va la France? », enregistrée dimanche dans la salle des fêtes de l’Elysée, a mis en fureur adversaires et partisans du président à moins de quatre mois de la présidentielle. L’opposition a dénoncé une atteinte à l' »équité » du temps de parole tandis que la majorité défendait le droit du président à s’expliquer face aux Français.

Plusieurs prétendants à l’Elysée ont fait appel à l’arbitre, en saisissant le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA).

Réagissant à chaud, le socialiste Boris Vallaud a déclaré voir dans cette émission un « confessionnal à ciel ouvert et pas une idée neuve ».

« On était face à un candidat », a commenté Eric Ciotti (LR).

A l’extrême droite, Eric Zemmour a raillé le « bilan catastrophique » de M. Macron, « l’homme du grand remplacement et l’homme du grand déclassement », alors que le président du RN Jordan Bardella a estimé avoir « entendu un numéro d’autosatisfaction » d’un président « en campagne » qui « à un moment va devoir répondre de son bilan ».

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Politique

Emmanuel Macron atteint un niveau record d’impopularité

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Emmanuel Macron atteint un niveau record d’impopularité

Emmanuel Macron, à mi-parcours de son second mandat, se voit confronté à un niveau d’impopularité sans précédent, tandis que l’ombre de François Bayrou plane sur sa présidence.

Le samedi 25 janvier, le baromètre Ifop-Journal du dimanche a révélé une réalité alarmante pour le Président de la République. Seulement 21% des Français se déclarent satisfaits de l’action d’Emmanuel Macron, tandis que 79% expriment leur mécontentement. Ce taux d’insatisfaction marque un record historique pour un Président en exercice, soulignant une désaffection profonde des citoyens envers leur chef d’État.

Cette désapprobation massive semble s’enraciner dans plusieurs facteurs. D’abord, la politique économique du gouvernement, notamment la hausse de la CSG, a été perçue comme injuste par les retraités, une catégorie de la population qui a vu son soutien à Macron diminuer de dix points depuis le début de son second mandat. Frédéric Dabi, directeur général de l’Ifop, souligne que cette mesure fiscale, ainsi que le débat incessant sur la contribution des retraités aux efforts financiers de l’État, ont exacerbé la méfiance de cette frange de la population.

Malgré cette vague de désapprobation, il est intéressant de noter une légère amélioration dans la perception des « très mécontents », qui sont désormais 44%, en baisse de 4 points. Cette évolution pourrait suggérer une lassitude ou une résignation des Français, qui, selon le JDD, « n’attendent plus grand-chose » de leur Président. Les critiques se font moins virulentes, les insultes moins fréquentes, mais le sentiment d’abandon persiste. Des citoyens déplorent un Président qui « se balade à l’étranger et ne s’intéresse plus à nous » ou qui « n’arrive pas à sortir le pays de la crise ».

Le phénomène de rejet de Macron semble également lié à une perception de son détachement. Frédéric Dabi note que le Président est accusé de « se cacher derrière son Premier ministre », une critique qui, bien que non explicitement formulée comme un appel à la démission, reflète une frustration palpable face à l’absence de leadership visible.

En parallèle, François Bayrou, malgré des débuts difficiles en termes de popularité, parvient à maintenir une cote stable avec 34% de satisfaits. Cette stabilité pourrait être interprétée comme un signe de confiance en son action ou, à l’inverse, comme un manque d’enthousiasme similaire à celui observé pour le Président en exercice.

Emmanuel Macron se trouve à un tournant critique de son mandat. Sa capacité à regagner la confiance des Français, à travers une communication plus transparente et des actions concrètes pour répondre aux attentes de la population, sera déterminante pour le reste de son quinquennat. La question demeure : pourra-t-il inverser la tendance et redonner espoir à une nation en quête de rédemption politique ?

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Économie

Le Sénat met fin aux avantages des anciens Présidents et Premiers ministres

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Le Sénat met fin aux avantages des anciens Présidents et Premiers ministres

Face à un contexte budgétaire tendu, les sénateurs ont adopté un amendement visant à supprimer les avantages accordés aux anciens présidents de la République et Premiers ministres. Une décision symbolique, qui reflète les attentes de sobriété des citoyens envers leurs institutions.

Le Sénat a voté, le 22 janvier, un amendement inédit dans le cadre du projet de loi de finances pour 2025 : la suppression des avantages matériels et humains accordés aux anciens présidents de la République et Premiers ministres. Portée par la sénatrice centriste Nathalie Goulet, cette mesure prévoit de mettre fin à des dépenses annuelles estimées à 2,8M€, contre l’avis du gouvernement. Les bénéficiaires de ces avantages pourraient ainsi perdre voiture avec chauffeur, secrétariat et collaborateurs, sauf si cette décision venait à être modifiée lors des prochaines étapes législatives.

Les sénateurs favorables à cet amendement justifient leur position par un souci d’exemplarité et de maîtrise des finances publiques. « Quand on demande aux Français de faire des efforts, l’État doit montrer l’exemple », a souligné Michel Canevet, sénateur centriste. Nathalie Goulet, quant à elle, a insisté sur le caractère non indispensable de ces dépenses, affirmant que les bénéficiaires ne se trouvent pas dans le besoin, citant leur cumul de retraites et activités de conseil.

La suppression des avantages répond également à une inflation des dépenses : entre 2022 et 2023, le coût lié aux anciens Premiers ministres avait déjà progressé de 11 %. Depuis, l’instabilité politique a ajouté trois nouveaux bénéficiaires à une liste qui en compte désormais seize, contre treize en 2022. Cette mesure vise donc à limiter des dépenses jugées superflues, d’autant que certains bénéficiaires, comme Édith Cresson ou Édouard Balladur, continuent d’en profiter depuis plusieurs décennies.

Cependant, cette initiative suscite des réserves au sein du gouvernement. Patrick Mignola, ministre chargé des Relations avec le Parlement, a mis en garde contre les risques liés à la suppression totale de ces moyens. Soulignant un contexte international et intérieur dangereux, il a rappelé que la protection des anciennes personnalités reste essentielle pour garantir leur sécurité, au-delà de leurs déplacements et activités professionnelles. Le budget de cette protection, assuré par le ministère de l’Intérieur, n’est pas concerné par la mesure votée par le Sénat.

Dans les rangs des opposants, le sénateur Jean-Pierre Grand (Horizons) a dénoncé une forme de démagogie, estimant que ce type de débat pourrait nourrir des divisions inutiles. À l’inverse, pour Vincent Delahaye, du groupe centriste, cette réforme incarne avant tout un signal adressé aux citoyens, dans une logique de responsabilisation des élites publiques.

Pour entrer en vigueur, l’amendement devra être confirmé dans la suite du processus législatif, mais il marque d’ores et déjà une étape importante dans la réflexion sur la réduction des privilèges accordés aux anciens dirigeants. Entre nécessité budgétaire et préservation de l’image de l’État, le débat promet de rester vif dans les mois à venir.

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Économie

Retraites : Vers une nouvelle taxe pour financer la protection sociale ?

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Retraites : Vers une nouvelle taxe pour financer la protection sociale ?

La ministre du Travail envisage une contribution des retraités pour financer la protection sociale. Une mesure qui pourrait toucher jusqu’à 40% des retraités.

Dans un contexte de discussions budgétaires pour 2025, Astrid Panosyan-Bouvet, ministre chargée du Travail et de l’Emploi, a suggéré sur TF1 le mardi 21 janvier une réorientation des contributions financières vers les retraités, en particulier ceux disposant de pensions supérieures à 2 000 euros. Cette proposition vise à alléger la charge financière actuellement portée principalement par les entreprises et les salariés actifs.

La répartition des coûts de la protection sociale est au cœur des préoccupations gouvernementales. Le financement de la branche autonomie, selon la ministre, repose trop lourdement sur les actifs. Pour pallier cette iniquité, une taxe additionnelle sur les retraités « aisés » est envisagée. L’objectif est de diversifier les sources de financement pour une meilleure équité entre générations.

L’idée d’une contribution basée sur le niveau de pension soulève des questions sur le seuil à partir duquel un retraité est considéré comme « aisé ». La ministre a mentionné des pensions de 2 000 à 2 500 euros comme potentiels seuils, mais elle a précisé que cela restait à discuter. Cette mesure pourrait potentiellement toucher une large partie des retraités, estimée à 40% de cette population.

La proposition d’Astrid Panosyan-Bouvet s’inscrit dans une volonté de solidarité intergénérationnelle. Elle estime que les retraités doivent participer plus activement au financement de la protection sociale, notamment pour couvrir des dépenses comme l’autonomie des personnes âgées. La ministre a chiffré cette contribution potentielle à un montant compris entre 500 et 800 millions d’euros par an, dans le cadre d’un besoin total de 2,5 milliards d’euros.

Cependant, cette idée de taxer les retraités a suscité des réactions variées. Gaëtan Dussausaye, du Rassemblement National, a qualifié cette proposition de « provocation », soulignant l’injustice perçue par certains retraités qui voient déjà leurs pensions rognées par l’inflation et les prélèvements sociaux.

L’analyse de cette proposition montre une volonté de rééquilibrage financier, mais aussi les défis politiques et sociaux qu’elle représente. La mise en œuvre d’une telle taxe nécessiterait une concertation approfondie pour définir les critères de « richesse » des retraités et assurer une acceptation large de la mesure. Le gouvernement devra naviguer avec prudence pour éviter de créer une fracture générationnelle ou de marginaliser une partie de la population qui a déjà contribué toute sa vie au système social.

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