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Premier face-à-face Carney-Trump : sourires de façade et divergences profondes

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Les deux dirigeants ont affiché des positions inconciliables sur le commerce et la souveraineté canadienne, malgré des échanges qualifiés de « constructifs ».

La première rencontre entre le nouveau Premier ministre canadien et le président américain a révélé des tensions persistantes, masquées par une courtoisie de surface. Derrière les poignées de main et les sourires échangés dans le Bureau ovale, les désaccords sur les droits de douane et l’indépendance du Canada sont restés entiers. Le chef du gouvernement canadien a fermement rappelé que son pays n’était « pas à vendre », tandis que son homologue américain a répliqué avec son habituel aplomb qu’il ne fallait « jamais dire jamais ».

L’entrevue a notamment porté sur les déclarations répétées de Donald Trump assimilant le Canada à un « 51e État » – une formule jugée inappropriée par Ottawa. Le président américain a pourtant persisté, évoquant un « merveilleux mariage » entre les deux nations. En conférence de presse, le Premier ministre a souligné avoir demandé à son interlocuteur d’abandonner cette rhétorique, sans succès apparent.

Sur le plan économique, les perspectives restent incertaines. Les droits de douane imposés par Washington sur l’acier et l’aluminium canadiens, ainsi que la menace de taxes supplémentaires, pèsent lourd sur les relations bilatérales. Le président américain a réaffirmé sa position inflexible, estimant que le Canada devait « se débrouiller seul ». Malgré tout, les deux dirigeants ont convenu de poursuivre les discussions, notamment en marge du prochain sommet du G7.

Si l’atmosphère est restée cordiale en apparence, certains moments ont trahi les frictions sous-jacentes. Les propos du président américain sur une éventuelle annexion ont visiblement mis son interlocuteur mal à l’aise, sans pourtant dégénérer en affrontement direct. Donald Trump a d’ailleurs insisté sur l’absence de tensions, contrastant avec ses altercations passées avec d’autres dirigeants.

Élu récemment sur la promesse de résister aux pressions américaines, le Premier ministre canadien fait ses premiers pas sur la scène internationale avec prudence. Sa réserve naturelle et son approche diplomatique tranchent avec le style volcanique de son homologue. Reste à savoir si cette différence de tempérament permettra de débloquer des négociations commerciales toujours dans l’impasse.

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