France
Politique : Macron annonce des aides pour Marseille mais sans « chèque en blanc »
« Ni grand plan, ni chèque en blanc »: Emmanuel Macron a annoncé jeudi des aides pour donner un nouvel élan à Marseille, « plus pauvre que d’autres », mais sans chiffrer l’apport de l’Etat pour rénover les écoles délabrées de la deuxième ville de France.
« Je pense qu’aider aujourd’hui Marseille à réussir, c’est bon pour le pays tout entier », a-t-il insisté devant un parterre d’élus, d’enfants et de personnalités dont le joueur de l’OM Dmitri Payet.
Au terme de deux jours de visite où il a pu entendre les « attentes colossales », le président a annoncé que l’Etat aiderait à financer des projets de transports, pour désenclaver les quartiers populaires du nord de la ville, les plus déshérités et touchés par la violence découlant du trafic de drogue.
Il s’est toutefois refusé à toute grande annonce chiffrée. Le montant total des nouvelles aides de l’Etat — 1,5 milliard d’euros, hors rénovation des écoles — a été précisé par la suite par un de ses conseillers.
« Vous avez entendu beaucoup de discours et beaucoup de chèques. Je ne sais pas si nous allons réussir. Je veux que ces promesses deviennent des faits », a plaidé le président.
Quant à la contribution de l’Etat pour aider à rénover 174 écoles insalubres, il a demandé quelques semaines supplémentaires pour la chiffrer. Il a aussi annoncé qu’il reviendrait en octobre et en février pour un premier bilan.
Nouvelles lignes de tram
« Ce plan on y travaille depuis des mois et des mois et dans quelques jours, quelques semaines on en dévoilera le contenu exact. Le président a décidé de faire les choses de façon sérieuse, nous aussi », a brièvement commenté le maire Benoît Payan.
Parmi les projets que l’Etat aidera, Emmanuel Macron a cité notamment l’automatisation du métro –dans une ville qui ne compte que deux lignes pour 870.000 habitants–, la création de quatre nouvelles lignes de tramways et de cinq lignes de bus à haut niveau de service.
Après deux mois marqués par une hausse des règlements de compte meurtriers, même si leur nombre reste moins élevé que dans les années 1980 ou 2010, il a aussi annoncé une accélération de l’arrivée à Marseille des 300 policiers de plus déjà promis, qui seront là en 2022 et non plus 2023, et le financement de 500 caméras de vidéosurveillance.
Dans son long discours devant le palais du Pharo, interrompu par une averse puis par une coupure du son, Emmanuel Macron a adopté un ton parfois tranchant pour critiquer les problèmes de gouvernance de la Métropole, dirigée par la LR Martine Vassal, ainsi que les dysfonctionnements des services de la mairie, dirigée par la gauche, touchés par l’absentéisme et les grèves.
« On ne va pas se substituer à un système qui n’arrive pas à se financer, car on a construit une mécanique qui n’avance plus, par des petits arrangements (…), la deuxième ville de France ne peut pas supporter cette situation », a-t-il lancé.
Ecoles laboratoire
Le chef de l’Etat a aussi suggéré de nouvelles méthodes, dont des expérimentations éducatives pour permettre aux directeurs d’école de choisir les enseignants ou la mise en place d’un service militaire adapté, comme en Outre-mer, pour redonner des repères à des jeunes.
« Marseille est touchée en son coeur par les trafics d’armes, les assassinats, les quartiers abandonnés, qui se referment dans la peur et l’économie informelle », avait averti en introduction Benoît Payan. « Il faut répondre à l’urgence » et « recoudre une ville fracturée ».
Les annonces du chef de l’Etat constituent le point d’orgue d’un séjour très médiatisé, où il s’est montré au côté des habitants, des associations, des policiers, des enfants ou encore des médecins.
Mercredi, il avait notamment été accueilli chaleureusement par les habitants d’une cité qui lui ont raconté durant deux heures leurs problèmes de logement, de violences ou de discriminations.
Il a aussi promis de ne « rien lâcher » dans la lutte contre le trafic de drogue.
Malgré l’accueil chaleureux, des habitants et élus locaux restaient sceptiques sur le résultat de cette visite, alors que de nombreux plans ont été annoncés depuis des décennies pour Marseille.
A huit mois de la présidentielle, ce déplacement est largement commenté sur la scène politique, l’opposition de droite concentrant ses critiques sur le bilan sécuritaire d’Emmanuel Macron à Marseille, et au-delà au niveau national, tandis que la gauche demande que l’Etat mette plus de moyens dans les services sociaux.
Après un dîner jeudi avec le chef du gouvernement italien Mario Draghi, Emmanuel Macron consacrera la journée de vendredi à l’environnement, avec une sortie en mer dans le Parc national des Calanques et l’ouverture du Congrès mondial de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui se tient à Marseille jusqu’au 11 septembre.
France
« Bavardage creux », « dérive préoccupante » : les politiques réagissent à l’allocution d’Emmanuel Macron
Emmanuel Macron, dans son allocution, promet un gouvernement d’intérêt général, mais les critiques fusent de tous bords politiques.
Dans son discours adressé à la nation, Emmanuel Macron a esquissé une vision de la France unie sous un « gouvernement d’intérêt général », une rhétorique qui se veut rassembleuse. Pourtant, ce message semble avoir rencontré un mur de scepticisme et de critiques de la part de ses adversaires politiques.
Adresse aux Français. https://t.co/irpXQN9qfN
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) December 5, 2024
Jean-Luc Mélenchon, leader de la France Insoumise, a vivement critiqué le discours présidentiel, le qualifiant de « bavardage creux et prétentieux ». Pour lui, l’utilisation de l’article 49.3 pour imposer des lois sans vote parlementaire est une atteinte directe à la démocratie, justifiant ainsi la censure du gouvernement Barnier. Cette censure, selon Mélenchon, n’est pas dirigée contre Barnier, mais contre la politique d’Emmanuel Macron lui-même.
De l’autre côté de l’échiquier politique, Jordan Bardella du Rassemblement National a également exprimé son inquiétude face à ce qu’il perçoit comme une « dérive préoccupante » de la macronie. Il suggère que le président s’éloigne des réalités du terrain et du peuple français.
Boris Vallaud du Parti Socialiste a quant à lui voté la motion de censure comme une « sanction d’un mauvais budget de la sécurité sociale », tout en appelant à un Premier ministre issu de la gauche. Cette critique vise non seulement le fond du discours mais aussi la forme, dénonçant une politique qui, selon lui, manque de considération pour les besoins sociaux.
Marine Tondelier, d’Europe Écologie Les Verts, a salué la prudence de Macron dans la nomination de son Premier ministre, mais n’a pas manqué de critiquer le ton « condescendant » du discours. Elle semble apprécier la retenue du Président dans sa précipitation à nommer un successeur à Barnier, mais déplore le manque de respect perçu dans son allocution.
Enfin, Rachida Dati, ancienne ministre, a indiqué que Macron devrait agir rapidement pour nommer un nouveau Premier ministre, reflétant une attente de décisions concrètes et rapides de la part du Président.
L’allocution d’Emmanuel Macron, bien que visant à rassurer et à fédérer, a plutôt suscité un concert de critiques, reflétant un fossé grandissant entre le chef de l’État et les représentants de diverses tendances politiques. Ce discours, loin de combler les divisions, semble les avoir accentuées, laissant le public informé dans l’attente de voir comment le Président répondra à cette vague de scepticisme.
France
Macron face à la nation : un rendez-vous à 20h pour dissiper le flou
Après la chute historique du gouvernement Barnier, Emmanuel Macron s’adressera aux Français jeudi soir. Une allocution attendue qui pourrait définir l’avenir politique du pays et du président lui-même.
La chute du gouvernement de Michel Barnier, renversé par une motion de censure à l’Assemblée nationale, a plongé la France dans une crise politique sans précédent depuis des décennies. Cette situation met également le président Emmanuel Macron sous une pression inédite, alors qu’il doit gérer à la fois une majorité relative fragilisée et des appels de l’opposition à sa démission.
Dans ce contexte tendu, l’annonce de l’Élysée d’une allocution présidentielle prévue à 20h jeudi suscite une attente considérable. Le chef de l’État, récemment rentré d’Arabie Saoudite, devra non seulement répondre à l’urgence politique créée par la chute de son Premier ministre, mais aussi rassurer un pays en quête de stabilité. Le silence persistant sur la nomination d’un successeur à Michel Barnier alimente les spéculations, renforçant l’importance de cette prise de parole.
Pour Emmanuel Macron, ce discours est une occasion cruciale de reprendre la main sur le récit politique. Il devra convaincre qu’il est encore en mesure de gouverner face à une Assemblée nationale frondeuse et une opinion publique de plus en plus critique. Ses opposants, notamment La France insoumise, ne manqueront pas de scruter chaque mot, prêts à amplifier la contestation si le message présidentiel ne répond pas aux attentes.
Alors que l’histoire de la Ve République n’a que rarement connu de telles impasses, l’intervention de 20h pourrait être déterminante pour définir non seulement les prochaines étapes institutionnelles, mais également l’avenir d’un mandat déjà marqué par des défis multiples. La France attend des réponses, et c’est désormais à Emmanuel Macron de les fournir.
France
Réouverture de Notre-Dame: 6.000 policiers et gendarmes mobilisés, annonce le préfet de police
La cathédrale Notre-Dame de Paris rouvre ses portes après une restauration titanesque. Un impressionnant dispositif de sécurité sera mis en place pour garantir la sérénité de l’événement.
La réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris, prévue pour ce week-end, sera marquée par un dispositif de sécurité d’une ampleur exceptionnelle. Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a dévoilé les détails de cette opération lors d’une conférence de presse, soulignant l’importance de protéger cet événement symbolique et historique.
Le déploiement de 6.000 agents des forces de l’ordre, comprenant policiers et gendarmes, est prévu pour les deux jours de célébrations. Ce chiffre reflète l’engagement des autorités à garantir la sécurité de la cinquantaine de chefs d’État et de gouvernement attendus, ainsi que des milliers de visiteurs. Ce dispositif est comparable à celui mis en place pour la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, illustrant ainsi la gravité de la situation sécuritaire.
Bien que Laurent Nuñez ait affirmé qu’aucune menace spécifique n’avait été identifiée, il a rappelé que la France demeure sous le coup d’un niveau de menace terroriste élevé. Pour faire face à ce risque, des mesures supplémentaires seront prises, notamment l’implication de militaires du dispositif Sentinelle et une attention particulière portée à la lutte contre les drones, sous l’égide de l’armée.
La brigade fluviale et la BRI, avec ses tireurs d’élite, seront également de la partie, renforçant ainsi la sécurité sur l’île de la Cité, où l’accès sera strictement contrôlé. Seuls les invités et les prestataires de services auront le droit d’accéder à cette zone historique, tandis que la circulation sera interdite.
Les préparatifs pour la réouverture ont déjà commencé, avec des restrictions de circulation mises en place dès mercredi. Cinq zones de confinement seront établies sur les quais hauts de la rive gauche pour accueillir jusqu’à 40.000 personnes samedi, tandis que la capacité de la cathédrale elle-même est limitée à 3.000 personnes.
Lors de cette conférence, le préfet de police était accompagné par des figures importantes de la vie parisienne, telles que Mgr Olivier Ribadeau Dumas, recteur de Notre-Dame, Patrick Bloche, premier adjoint à la maire de Paris Anne Hidalgo, et Ariel Weil, maire de Paris Centre, soulignant ainsi l’engagement collectif pour la réussite et la sécurité de cet événement.
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Réouverture de Notre-Dame: 6.000 policiers et gendarmes mobilisés, annonce le préfet de police
jean claude reilles
3 septembre 2021 at 11 h 48 min
en campagne notre président avec le fric des con tribuables.