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Plus de 100.000 manifestants à Paris contre l’antisémitisme

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Plus de 100.000 manifestants à Paris contre l'antisémitisme

Un signal fort de la société française en présence de leaders politiques, malgré des absences notables.

Plus de 100 000 personnes ont défilé dimanche à Paris et des dizaines de milliers d’autres dans toute la France, marquant une journée historique lors de la « grande marche » contre l’antisémitisme. Cette mobilisation massive, soutenue par une grande partie de la classe politique, s’est déroulée en l’absence du président de la République et de l’opposition de gauche radicale.

La marche, débutant sur le parvis de l’Assemblée nationale, a vu des participants de toutes générations unir leurs voix pour chanter la Marseillaise. Des drapeaux tricolores flottaient dans un cortège où pancartes et banderoles se faisaient rares, témoignant d’une solidarité nationale face à la montée de l’antisémitisme.

Le ministère de l’Intérieur a confirmé la présence de 182 000 participants dans plus de 70 villes, avec un grand nombre concentré dans la capitale.

Parmi les manifestants, Johanna, une secrétaire médicale de 46 ans, exprime son indignation : « Je ne pensais jamais devoir manifester un jour contre l’antisémitisme. On ne doit pas avoir peur d’être juif en France. »

Des personnalités politiques, dont les présidents des deux chambres du Parlement, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, la Première ministre Elisabeth Borne, et les anciens présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande, ont mené le cortège, soulignant l’importance de cet événement.

Cette marche intervient dans un contexte de tensions croissantes autour de l’antisémitisme en France, pays abritant la plus grande communauté juive d’Europe. L’augmentation des actes antisémites soulève des inquiétudes sur l’importation du conflit israélo-palestinien.

La présence du Rassemblement national (RN) a suscité des débats, avec des critiques pointant vers l’histoire controversée du parti. Cependant, des voix comme celle d’Édouard Philippe ont appelé à ne pas « faire le tri des bonnes volontés » dans la lutte contre l’antisémitisme.

Les partis de gauche, dont Europe Écologie-Les Verts, le PS et le PCF, ont également participé, arborant une banderole commune contre l’antisémitisme et le racisme, tout en se positionnant clairement à l’opposé de l’extrême droite.

Le président Emmanuel Macron, bien qu’absent de la marche, a adressé un message fort à la nation dans une lettre publiée dans Le Parisien, affirmant qu’une « France où nos concitoyens juifs ont peur n’est pas la France » et appelant à l’unité.

La France insoumise, quant à elle, a fait défaut, boycottant l’événement en raison de la présence du RN. Jean-Luc Mélenchon a critiqué l’organisation de la marche, affirmant qu’elle n’a pas réussi à mobiliser comme dans le passé.

La journée a également été marquée par des tensions, notamment autour d’un hommage organisé par LFI près de l’ancien Vel d’Hiv, perturbé par des contre-manifestants.

Cette marche contre l’antisémitisme en France se termine sur une note de solidarité, mais aussi de divisions politiques et sociales, reflétant la complexité du paysage actuel.

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