Monde
« Plante-démie », ou l’inquiétante ruée sur les plantes vertes aux Philippines
La folie du jardinage s’est emparée des Philippines du fait des restrictions contre le coronavirus, une « plante-démie » qui se traduit par une ruée sur les pépinières, une flambée des prix et, plus grave, des vols dans les jardins publics et les parcs nationaux.
Les réseaux sociaux débordent de photos de fleurs et de couverts végétaux sur les balcons, les Philippins se reportant de plus en plus sur les plantes vertes pour déjouer l’ennui et dissiper leur stress.
« C’est incroyable à quel point les gens s’intéressent aux plantes en ce moment », s’extasie le paysagiste Alvin Chingcuangco, qui dit avoir vu des variétés de monsteras se vendre à 55.000 pesos (960 euros), contre 800 pesos avant la pandémie.
Arlene Gumera-Paz, qui tient une jardinerie à Manille, explique que son chiffre d’affaires quotidien a triplé depuis qu’elle a rouvert après le confinement.
La demande est demeurée forte alors même que les prix des variétés les plus recherchées, comme l’alocasia, la plante-araignée ou la fleur de lune, ont doublé voire quadruplé.
« Les gens ne sont pas faciles à comprendre. Quand les plantes ne coûtaient rien, personne ne s’y intéressait », explique Mme Gumera-Paz, 40 ans, qui achète ses plantes en gros dans des pépinières dans les provinces voisines.
Provenance douteuse
Mais alors que la demande explose, les autorités s’inquiètent de la provenance de certaines plantes que l’on trouve sur les marchés.
Les gardes qui traquent l’exploitation forestière illégale dans la péninsule de Zamboanga ont reçu la consigne de rechercher désormais les personnes volant des plantes, les autorités ayant réalisé que certaines des espèces vues sur les réseaux sociaux ne se trouvaient que dans les espaces protégés du sud-ouest de la grande île méridionale de Mindanao.
« Avant la pandémie, nous n’avions jamais vraiment été confrontés à un grand nombre de vols d’espèces végétales », explique Maria Christina Rodriguez, fonctionnaire au département de l’Energie et des ressources naturelles de la région de Zamboanga. « Elles sont devenues prisées pendant le confinement. »
Il est illégal de prendre les espèces menacées dans les forêts philippines. Prélever des plantes endémiques est possible, mais cela implique d’avoir un permis.
Les vols visent les espèces les plus populaires sur les réseaux sociaux, comme les fougères épiphytes, les plantes carnivores de la famille des Népenthacées, selon Mme Rodriguez.
Arrêter les voleurs est particulièrement compliqué. Difficile en effet, une fois qu’une plante a été déterrée et vendue, « de prouver qu’elle vient de forêts ou de zones protégées », poursuit-elle.
Une série de vols dans les jardins publics de Baguio, une ville du nord, a même amené les autorités à renforcer la sécurité et à lancer sur Facebook un appel pour que l’on laisse les plantes vertes en paix.
Cinq personnes ont été interpellées pour avoir arraché illégalement des plants, selon Rhenan Diwas, des services municipaux de Baguio.
« Pour se sentir bien »
« Peut-être que c’est une conséquence de l’ennui, ou qu’ils veulent en tirer des revenus », dit-il.
Il semble que pour nombre de Philippins, jardiner soit devenu un moyen de soulager le stress lié au risque sanitaire et aux conséquences financières de la pandémie.
« La meilleure façon de se sentir bien est de faire pousser de petites choses », abonde Norma Karasig Villanueva, ancienne présidente de la Société d’horticulture des Philippines.
Ivy Bautista, passionnée de longue date par le jardinage, explique que ses plantes l’aident à « lutter contre l’ennui », mais aussi à mettre du beurre dans les épinards en revendant des boutures.
Mais elle n’a pas de mots assez durs pour condamner les prix « fous » pratiqués dans les jardineries, convaincue qu’ils ne peuvent qu’inciter à voler des espèces protégées.
« Il est ridicule qu’une plante que j’ai achetée 400 pesos puisse se vendre désormais pour 5.000 pesos », dénonce Mme Bautista, 30 ans.
Dans un éditorial intitulé « Plante-démie », le quotidien philippin Daily Inquirer s’insurgeait aussi en octobre contre l’inflation des prix, exhortant les passionnés de jardinage à trouver des « sources légitimes » d’approvisionnement.
« C’est vraiment très important parce que retirer certaines espèces est source de déséquilibre dans les écosystèmes », explique aussi Mme Rodriguez.
Monde
Guerre Ukraine : Vladimir Poutine « prêt » à parler à Donald Trump
Poutine se dit prêt à dialoguer avec Trump, tandis que la menace de sanctions plane sur la Russie. Une guerre « ridicule » selon Trump, qui pousse à la résolution rapide du conflit ukrainien.
Dans un contexte de tensions internationales exacerbées par le conflit en Ukraine, le président russe Vladimir Poutine a signalé, via son porte-parole Dmitri Peskov, sa disponibilité pour un dialogue avec son homologue américain Donald Trump. Cette ouverture intervient après que le président des États-Unis a menacé la Russie de sanctions économiques si elle ne parvenait pas à un accord avec l’Ukraine « maintenant ».
L’initiative de dialogue de Poutine se présente comme une réponse aux pressions croissantes de Washington. Dmitri Peskov a exprimé l’attente de la Russie pour un signal clair de la part des États-Unis, sans toutefois fixer un délai pour l’engagement des discussions. Ce message reflète une volonté de Moscou de ne pas rester isolé sur la scène diplomatique, tout en soulignant l’importance d’une approche multilatérale, incluant la prise en compte des arsenaux nucléaires de la France et du Royaume-Uni.
La menace de sanctions brandie par Donald Trump, via la plateforme Truth Social, vise à contraindre la Russie à une résolution rapide du conflit. Trump a qualifié la guerre de « ridicule » et a clairement indiqué que sans un accord imminent, des mesures économiques sévères seraient imposées sur les importations russes. Ce discours reflète une stratégie d’intimidation économique, visant à forcer un changement de position de la part de la Russie.
Le Kremlin, de son côté, a appelé à une réouverture des négociations sur le désarmement nucléaire, accusant Washington d’avoir rompu le dialogue sur ce sujet crucial. Cette accusation montre la complexité des relations russo-américaines, où chaque geste diplomatique est scruté et interprété comme un signe de force ou de faiblesse.
Ainsi, la situation actuelle illustre une impasse diplomatique où la menace de sanctions économiques et l’appel au dialogue se confrontent. La balle est désormais dans le camp des États-Unis, qui doivent décider de la manière dont ils souhaitent avancer dans cette crise. Les prochaines semaines seront déterminantes pour savoir si la pression économique et le dialogue ouvert par Poutine peuvent mener à une désescalade du conflit en Ukraine.
Europe
Le plus gros iceberg du monde menace la faune d’une île britannique
L’immense iceberg A23a, après des décennies de dérive, s’approche dangereusement de la Géorgie du Sud, mettant en péril la riche faune locale.
Un iceberg colossal, connu sous le nom d’A23a, se dirige inéluctablement vers l’île britannique de Géorgie du Sud, située dans l’Atlantique Sud. Détaché de l’Antarctique en 1986, cet iceberg de 3.800 km², équivalent à la superficie du département français du Tarn-et-Garonne, et d’une épaisseur de 400 mètres, a récemment repris sa course vers le Nord après avoir été piégé dans un vortex pendant près de 30 ans.
Ce phénomène naturel, qui s’apparente à une menace écologique, met en danger la biodiversité exceptionnelle de la région. La Géorgie du Sud est un sanctuaire pour des millions d’oiseaux, de manchots et de phoques, dont la survie dépend de l’accès à la mer pour se nourrir. L’arrivée de l’iceberg pourrait bloquer les accès aux eaux nourricières, provoquant potentiellement une catastrophe similaire à celle de 2004, où un autre iceberg avait entraîné la mort de nombreux animaux en les privant de nourriture.
L’iceberg A23a, désormais libéré de son emprisonnement, se trouve à seulement 280 kilomètres de la terre ferme. Cette proximité inquiète les scientifiques et les responsables de la conservation. Simon Wallace, capitaine d’un navire gouvernemental, a souligné l’imprévisibilité des trajectoires des icebergs, indiquant que leur passage à proximité est toujours un risque majeur pour la navigation et l’écosystème local.
L’augmentation des températures océaniques, due au réchauffement climatique, pourrait favoriser la formation et la libération de tels monstres de glace, rendant ces événements plus fréquents. Cette situation soulève des préoccupations quant à la résilience des écosystèmes polaires face aux changements climatiques.
Ainsi, l’observation de l’iceberg A23a et de ses impacts potentiels sur la faune de la Géorgie du Sud offre une illustration frappante des défis environnementaux auxquels nous faisons face. La communauté internationale doit se préparer à de telles éventualités, en renforçant les mesures de conservation et en surveillant de près l’évolution de ces phénomènes naturels exacerbés par le changement climatique.
Monde
USA : Un juge suspend la remise en cause du droit du sol ordonnée par Trump
Un juge américain a temporairement suspendu l’ordonnance de Donald Trump visant à révoquer le droit du sol, soulignant l’imminence d’une longue bataille judiciaire.
La récente tentative de Donald Trump de remettre en cause le droit du sol, un principe constitutionnel aux États-Unis depuis plus d’un siècle et demi, vient d’être mise en pause par le juge fédéral John Coughenour. Cette décision survient après que le président républicain a signé, dès son investiture, un décret visant à modifier l’interprétation du 14ème amendement de la Constitution américaine. Ce décret a immédiatement suscité une vague de contestations juridiques de la part de plusieurs États et associations.
Le juge Coughenour, lors d’une audience à Seattle, a qualifié l’ordre présidentiel de « manifestement inconstitutionnel », exprimant son incompréhension face à l’affirmation de son constitutionnalité par l’administration Trump. Ce décret prévoyait de refuser l’attribution de documents officiels, tels que passeports et certificats de citoyenneté, aux enfants nés aux États-Unis de parents en situation irrégulière ou temporaire.
La réaction de l’administration Trump ne s’est pas fait attendre, annonçant un recours en appel, tandis que le ministère de la Justice défend la conformité de l’interprétation du décret avec le 14ème amendement. L’affaire pourrait bien se retrouver devant la Cour suprême, marquant un nouveau chapitre dans la lutte juridique autour des politiques migratoires de Trump.
Les procureurs généraux de plusieurs États, dont Washington, l’Arizona, l’Oregon et l’Illinois, ont été à l’origine de la plainte contre le décret, soulignant le risque de créer des apatrides et de priver de leurs droits des milliers de nouveau-nés chaque année. Nick Brown, procureur général de Washington, a salué la décision de suspension, la qualifiant de victoire contre une mesure anticonstitutionnelle et antiaméricaine.
Cette suspension intervient dans un contexte où l’administration Trump a intensifié ses efforts pour restreindre l’immigration. Outre la remise en cause du droit du sol, des mesures telles que l’envoi de l’armée à la frontière mexicaine et l’attaque contre le droit d’asile ont été mises en œuvre, indiquant une stratégie claire de durcissement des politiques migratoires.
La décision du juge Coughenour ne marque que le début d’une longue série de confrontations juridiques entre les États démocrates et l’administration Trump, reflétant une division profonde sur la question migratoire. La bataille pour l’interprétation et la préservation des principes constitutionnels semble loin d’être terminée, promettant de nombreux rebondissements sur la scène politique et judiciaire américaine.
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