Nous rejoindre sur les réseaux

Planète

Planète: Tension et craintes de naufrage avant la COP26

Article

le

climat-de-tension-et-craintes-de-naufrage-avant-la-cop26

« Alerte rouge pour l’humanité ». Face aux craintes d’un naufrage de la COP26 pour le climat qui commence dimanche, les appels à faire plus et plus vite pour freiner le réchauffement pleuvent sur les dirigeants d’un monde déjà victime de catastrophes en série.

Sibérie et Californie ravagées par les flammes, inondations spectaculaires en Allemagne ou en Belgique, canicule délirante au Canada… Alors que la planète a gagné environ +1,1°C depuis l’ère pré-industrielle, les humains vivent déjà les conséquences dramatiques de ce réchauffement qu’ils ont provoqué.

Et ce n’est qu’un début, mettent en garde les scientifiques qui soulignent que chaque fraction de degré supplémentaire apportera son lot de nouveaux désastres.

Comme le résume dans un clip des Nations unies un dinosaure en image de synthèse faisant irruption dans la salle de l’Assemblée générale de l’ONU: « Au moins, nous on avait un astéroïde, c’est quoi votre excuse ? Ne choisissez pas l’extinction, sauvez votre espèce avant qu’il ne soit trop tard. »

Face à l’avenir apocalyptique prédit par les scientifiques climat de l’ONU (Giec), la solution est claire: réduire les émissions de gaz à effet de serre de 45% d’ici 2030 pour limiter le réchauffement à +1,5°C, objectif le plus ambitieux de l’accord de Paris, et poursuivre pour atteindre la neutralité carbone autour de 2050.

Mais selon un récent rapport de l’ONU, même avec les nouveaux engagements des Etats pour 2030, la planète se dirige vers un réchauffement « catastrophique » de +2,7°C.

« Folie »

« La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent », a ironisé Myles Allen, de l’université d’Oxford, paraphrasant Einstein, notant qu’au rythme actuel, les résultats réclamés pour 2030 n’arriveraient que « dans les années 2080 ».

Les gouvernements « ne sont pas à la hauteur », martèle lui à l’envi le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, pointant du doigt le G20, qui représente trois-quarts des émissions mondiales et qui se réunit en sommet ce week-end à Rome.

« Il est absolument central que tous les pays du G20 présentent avant Glasgow ou à Glasgow des contributions compatibles avec +1,5°C », a insisté M. Guterres, « profondément inquiet » à l’approche de la COP26.

Même son de cloche chez les organisateurs britanniques. « Je suis très inquiet, parce que ça peut très mal se passer », a ainsi déclaré cette semaine le Premier ministre Boris Johnson, sans perdre espoir.

La Chine, premier émetteur mondial, n’a toujours pas soumis ses engagements formels. Mais même les pays qui l’ont déjà fait peuvent et doivent les renforcer, soulignent les experts.

Pour tenter de donner une impulsion politique forte aux deux semaines de conférence à Glasgow en Ecosse, où plus de 120 dirigeants sont attendus lundi et mardi, dont l’Américain Joe Biden, l’Indien Narendra Modi, le Français Emmanuel Macron, l’Australien Scott Morrisson, ou le Canadien Justin Trudeau.

Mais pas le président russe Vladimir Poutine ni la reine Elisabeth II qui a renoncé « à regret », après une hospitalisation.

Quant au président Xi Jinping, même s’il n’a pas quitté la Chine depuis le début de l’épidémie de Covid-19, le président de la COP26 Alok Sharma espère toujours sa venue.

Pour mettre la pression sur les leaders, Extinction Rebellion et d’autres organisations prévoient des actions pendant la COP, en Ecosse ou ailleurs, et la jeune militante Suédoise Greta Thunberg appelle à la rejoindre à Glasgow le 5 novembre pour une marche pour la « justice climatique ».

« Question de survie »

Cette question de justice est centrale pour cette conférence mondiale pour le climat reportée d’un an en raison de la pandémie mais où les inégalités d’accès liées au Covid-19 sont dénoncées par les organisations de la société civile, maillon primordial dans ces grand-messe climat.

Parmi les sujets explosifs liés à cette même justice, la solidarité entre le Nord, responsable du réchauffement, et le Sud, en première ligne face aux impacts du changement climatique — mais aussi du Covid-19.

Et plus spécifiquement la promesse toujours non tenue des pays développés de porter à 100 milliards de dollars par an en 2020 leur assistance aux pays pauvres pour s’adapter aux conséquences et réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.

Le rapport présenté cette semaine par la présidence de la COP26, qui assure pouvoir atteindre les 100 milliards en 2023 et ensuite les dépasser chaque année, n’a pas atténué la colère des pays les plus vulnérables, loin de là.

« C’est un terrible coup pour le monde en développement », a dénoncé Walton Webson, qui préside l’alliance des petits Etats insulaires (AOSIS). Pour ces îles en première ligne face à la montée des océans, l’aide financière est « une question de survie », a-t-il insisté.

Autres sujets contentieux au coeur des deux semaines de discussions, la sortie des énergies fossiles, en premier lieu du charbon, l’accélération nécessaire de l’adaptation aux impacts du réchauffement, ou encore les négociations pour terminer enfin le mode d’emploi de l’Accord de Paris, notamment sur le fonctionnement des marchés carbone.

« La COP26 est l’occasion parfaite pour les pays de montrer qu’ils ont retenu la leçon des récentes catastrophes climatiques », résume Anaid Velasco, membre du Climate Action Network, qui rassemble des centaines d’ONG.

France

Aurores boréales : un phénomène visible depuis la France ce dimanche

Article

le

Aurores boréales : un phénomène visible depuis la France ce dimanche

Ce dimanche 6 octobre, le ciel français pourrait s’illuminer d’un phénomène exceptionnel : les aurores boréales. Un spectacle rare, déjà observé deux jours plus tôt, qui intrigue les passionnés d’astronomie et pourrait se dévoiler une nouvelle fois sous certaines conditions.

C’est un événement qui ne se produit que rarement sous nos latitudes. Ce dimanche 6 octobre, une poignée de chanceux pourrait lever les yeux vers un ciel teinté de vert et de violet, baigné par la magie des aurores boréales. Les prévisions annoncent la possibilité d’observer ce phénomène fascinant depuis la moitié nord de la France, un spectacle qui, habituellement, est réservé aux contrées nordiques. La dernière éruption solaire, survenue quelques jours plus tôt, pourrait bien offrir à la France un nouveau rendez-vous céleste.

« Les signaux sont encourageants, » confie Fabrice Mottez, spécialiste des phénomènes célestes et rédacteur en chef de la revue L’Astronomie. « Les conditions semblent réunies pour que l’on puisse observer les aurores, mais il ne faut rien présumer avec certitude. L’éruption solaire à l’origine de ces aurores est particulièrement énergétique, augmentant nos chances d’assister à ce spectacle dimanche soir. »

Les aurores boréales, aussi appelées « lumières du Nord », résultent de l’interaction entre les particules chargées du vent solaire et les gaz présents dans la haute atmosphère terrestre. Ces collisions produisent des traînées lumineuses qui ondulent dans le ciel, principalement aux pôles. Mais sous certaines conditions, comme celles qui se préparent ce week-end, ces lumières mystiques peuvent s’inviter dans des régions bien plus au sud.

Cependant, l’observation des aurores reste soumise à de nombreux facteurs. « Il est difficile de prédire la trajectoire exacte du vent solaire », explique Mottez. « Même si les prévisions sont optimistes, il se pourrait que le phénomène passe inaperçu, ou qu’il soit d’une intensité plus faible que prévu. » En France, les chances de les apercevoir sont estimées à environ 40%. Pour les Norvégiens et les Suédois, en revanche, le spectacle est quasi garanti.

Pour maximiser ses chances d’assister à cette danse de lumière, les experts recommandent de s’éloigner de toute source de pollution lumineuse et de privilégier un point de vue dégagé, orienté vers le nord. La fenêtre d’observation se situerait entre 22h et minuit, mais là encore, aucun horaire précis ne peut être donné. « Les aurores apparaissent généralement une à deux heures après l’éruption solaire, mais tout dépend de l’orientation du champ magnétique du vent solaire », précise le spécialiste.

Les amateurs de ciels étoilés et les curieux, armés de patience et de détermination, pourraient bien vivre un moment inoubliable ce dimanche. Si la chance est de leur côté, ils auront l’opportunité d’assister à un phénomène à couper le souffle, qui marquera leur esprit à jamais. Après tout, comme l’a rappelé Mottez, certains ont eu la surprise de voir des aurores boréales dans le sud de la France lors de la plus forte activité de l’année, en mai dernier.

Lire Plus

France

Ouragan Kirk : la France se prépare à des vents violents et des intempéries la semaine prochaine

Article

le

Ouragan Kirk : la France se prépare à des vents violents et des intempéries la semaine prochaine

Alors que la saison des ouragans prend de l’ampleur dans l’Atlantique, l’ouragan Kirk pourrait frapper l’Europe de l’Ouest d’ici la fin de la semaine prochaine. La France, notamment son quart nord-ouest, pourrait être exposée à des vents puissants et des pluies abondantes, soulevant des inquiétudes quant à l’intensité du phénomène.

La France se prépare à faire face à l’un des événements climatiques les plus redoutés de l’automne, la remontée des anciens ouragans issus de l’Atlantique subtropical. L’ouragan Kirk, qui s’est formé au cœur de l’océan, pourrait frapper le nord-ouest du pays d’ici la fin de la semaine prochaine.

Après une saison cyclonique relativement calme, plusieurs phénomènes tels que Isaac, Joyce, Kirk et Leslie se sont développés en fin septembre. Kirk semble être le plus menaçant pour la France. Si sa trajectoire se confirme, des rafales de 120 à 130 km/h sont attendues sur les côtes de la Bretagne et du Nord-Pas-de-Calais, et les terres intérieures pourraient également subir des bourrasques atteignant 100 km/h.

En plus des vents violents, Kirk pourrait apporter des pluies torrentielles et une houle impressionnante, avec des vagues de 8 à 10 mètres dans le golfe de Gascogne. Heureusement, les risques de submersion sont limités en raison des faibles coefficients de marée.

Malgré ces prévisions inquiétantes, la trajectoire exacte de l’ouragan reste incertaine. Certains scénarios prévoient une déviation vers les Îles Britanniques, tandis que d’autres envisagent un impact direct sur la France. Les autorités appellent à la vigilance dans les jours à venir.

Si les anciens ouragans touchant la France sont rares, ils peuvent provoquer d’importants dégâts, comme l’avait montré l’ouragan Ophélia en 2017. La semaine prochaine pourrait donc marquer un nouvel épisode météorologique important pour le nord-ouest de la France.

Lire Plus

Planète

Blocage de croisières à Marseille par des activistes dénonçant la pollution maritime

Article

le

Blocage de croisières à Marseille par des activistes dénonçant la pollution maritime

Des militants écologistes ont perturbé l’arrivée de navires de croisière à Marseille pour protester contre la pollution générée par ces géants des mers. L’action, qui a duré près de deux heures, a immobilisé plusieurs bateaux, soulignant l’opposition croissante face à cette industrie.

Samedi matin, des membres des collectifs Stop croisières et Extinction Rebellion ont pris position dans le port de Marseille, bloquant l’entrée de plusieurs navires de croisière. À bord de kayaks, une vingtaine de militants ont ainsi interrompu pendant près de deux heures l’accès de ces bateaux géants, dénonçant l’impact environnemental de ces mastodontes maritimes. Munis de banderoles telles que « ça sent le gaz » et « on est très en colère contre MSC Croisières », ils ont pointé du doigt la pollution de l’air et les effets néfastes sur la santé des habitants ainsi que la biodiversité marine.

Le blocage a été levé après l’intervention de la gendarmerie maritime, permettant aux trois navires de croisière concernés et à un ferry en provenance de Corse d’accoster finalement après 09h00. L’un des bateaux bloqués, l’Aidastella, appartenant à la compagnie Aida, a dû patienter après avoir été contraint de faire demi-tour au moment où il tentait d’entrer dans le port. Des géants comme le MSC World Europa, l’un des plus gros paquebots au monde, et le Costa Smeralda ont également été affectés par cette action, soulignant la portée symbolique du geste.

Cette manifestation s’inscrit dans un contexte de mécontentement croissant en Europe vis-à-vis de l’industrie des croisières. Si ces navires représentent une source de revenus non négligeable pour les villes portuaires, les critiques contre leur impact sur la qualité de l’air et l’environnement s’intensifient. Des villes comme Venise ou Amsterdam ont déjà restreint l’accès de ces bateaux à leurs centres urbains. À Marseille, l’opposition se renforce également. Une plainte contre X a été déposée en 2023 par des associations et des riverains concernant les pollutions générées par les activités portuaires, en particulier par le trafic maritime.

D’après des études, les croisières représentent une source importante de pollution. Une analyse de l’ONG Transport et Environnement révèle que les navires circulant dans les eaux européennes en 2022 ont émis plus de huit millions de tonnes de CO2, soit l’équivalent de dizaines de milliers de vols transatlantiques. À Marseille, les activités maritimes contribuent à hauteur de 39% des émissions de dioxyde d’azote (NOx), juste derrière le trafic routier, rendant la situation encore plus préoccupante pour les associations environnementales.

Cette action militante marque une nouvelle étape dans les confrontations croissantes entre défenseurs de l’environnement et partisans du développement touristique, plaçant une nouvelle fois la question de la pollution maritime au centre des débats dans l’un des plus grands ports de France.

Lire Plus

Les + Lus