Nous rejoindre sur les réseaux

Économie

Pétrole: début des négociations pour l’Opep+, hausse de la production à la clé

Article

le

Les prix du pétrole s'envolent après l'annonce surprise de baisses de production

Les membres de l’Opep+ ont débuté mardi la première de leurs deux réunions du jour pour arrêter la quantité de barils que produira l’organisation au cours des mois à venir, dans un contexte de reprise de la demande d’or noir.

Le marché s’attend à un maintien de la hausse progressive entérinée fin avril, après les fortes coupes décidées l’an dernier face à la pandémie de Covid-19.

Les négociations au sein de l’Opep+, alliance scellée fin 2016 entre les treize pays de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), emmenés par l’Arabie saoudite, et dix alliés, dont la Russie, ont commencé en visioconférence peu avant 11H30 GMT (13H30 à Paris) par le désormais mensuel Comité de suivi de l’accord en vigueur de réduction de la production du groupe (JMMC). Un sommet ministériel est ensuite prévu à 12H30 GMT.

Au menu, l’évaluation de leur stratégie actuelle, faite d’un retour par palier entre mai et juillet d’un total de près de 1,2 million de barils par jour supplémentaires. Est attendue également une décision sur les prochains quotas à partir du mois d’août.

Tensions entre Moscou et Ryad

Les 23 membres laissent volontairement inexploitée une part importante de leurs réserves pour ne pas inonder un marché fragilisé par la crise sanitaire.

Mais des prix convalescents et le retour de la demande, notamment en Europe et aux Etats-Unis, offrent désormais la possibilité au cartel de rouvrir davantage les vannes.

En amont de ces négociations, le secrétaire général de l’Opep, Mohammed Barkindo, a salué lundi « l’outil fiable et crucial pour la stabilité du marché pétrolier » que constitue la politique du cartel, qui a permis selon lui « d’amarrer le navire malgré les eaux tumultueuses ».

L’Opep a d’ailleurs maintenu début mai ses prévisions et table sur un rebond de 6 millions de barils par jour cette année par rapport à 2020, à 96,5 millions consommés quotidiennement sur la planète.

L’alliance, « qui se trouve actuellement dans une situation très favorable » selon Eugen Weinberg, analyste de Commerzbank, « devrait s’en tenir à ses précédents plans d’augmentation de la production », un avis largement partagé par le marché.

Ce dernier progressait d’ailleurs fortement avant le début de la réunion: les deux cours de référence du brut, le Brent et le WTI, gagnaient plus de 2%, le contrat américain revenant même à un prix plus vu depuis octobre 2018.

Toutefois rien n’est couru d’avance avec l’Opep+, dont les sommets ne sont pas avares en coups de théâtre.

« Les tensions entre la Russie et l’Arabie saoudite seront toujours au centre », rappelle Matt Weller, de Forex.com.

Moscou « fera sans doute pression pour une hausse plus rapide de la production », ajoute-t-il, tandis que Ryad « devrait privilégier la voie plus conservatrice, en invoquant l’épidémie en Inde et l’arrivée du pétrole iranien plus tard dans l’année ».

Retour des barils iraniens

Le marché a en effet été secoué le mois dernier par la violente vague de Covid-19 en Inde, troisième pays consommateur de brut au monde, derrière les Etats-Unis et la Chine.

Et après le retour d’un million de barils libyens par jour fin 2020, l’Opep+ se prépare à absorber dans un avenir plus ou moins proche un autre gros morceau: celui de la production iranienne.

La République islamique est en effet engagée dans des négociations indirectes avec les Etats-Unis à Vienne, par l’entremise des Européens, afin de ressusciter un accord encadrant son programme nucléaire.

Si les pourparlers aboutissent, la levée d’un certain nombre de sanctions économiques, dont l’embargo sur le pétrole en vigueur depuis 2018, pourrait conduire à une hausse importante de l’offre iranienne, et donc du groupe.

Le ministre du Pétrole iranien Bijan Namdar Zanganeh, cité par Shana, l’agence officielle de son ministère, a d’ailleurs qualifié lundi de « priorité » un quasi-triplement de la production actuelle du pays.

Économie

EDF : Record de bénéfice net à 7 milliards d’euros, une hausse de 21% au premier semestre

Article

le

EDF : Record de bénéfice net à 7 milliards d'euros, une hausse de 21% au premier semestre

EDF a amélioré son bénéfice net de 21% à 7 milliards d’euros au premier semestre, fort du redressement de la production nucléaire et hydraulique, mais s’attend à ce que la baisse des prix de l’électricité sur les marchés pèse sur ses résultats à la fin de l’année.

EDF a enregistré une hausse record de 21% de son bénéfice net, atteignant 7 milliards d’euros au premier semestre. Cette performance est attribuée à l’augmentation de la production nucléaire et hydraulique, signe des efforts importants des équipes d’EDF pour restaurer une production électrique élevée, selon le PDG Luc Rémont.

En France, la production nucléaire a progressé de 19,4 térawattheures (TWh) pour atteindre 177,4 TWh. EDF prévoit que la production nucléaire en 2024 atteindra le haut de la fourchette estimée de 315-345 TWh, et confirme les prévisions pour 2025 et 2026 à 335-365 TWh.

Le groupe a surmonté une année difficile en 2022, marquée par des problèmes de corrosion dans ses centrales et une baisse de production nucléaire, clôturant 2023 avec un bénéfice net de 10 milliards d’euros. En 2022, EDF avait été contraint de vendre de l’électricité à prix réduit à ses concurrents, ce qui l’avait empêché de profiter de la hausse des prix. Cette restriction n’a pas été reconduite en 2023, permettant à EDF de tirer parti des prix élevés de l’électricité.

Cependant, la tendance s’inverse avec une baisse rapide des prix sur les marchés, ce qui devrait affecter négativement la rentabilité d’EDF au second semestre 2024. Le groupe anticipe un recul significatif de l’Ebitda par rapport à l’année précédente, en raison de cette baisse des prix. Luc Rémont a souligné la nécessité pour EDF d’anticiper cette baisse en mettant en œuvre des mesures de transformation et de performance économique pour maintenir une capacité de financement suffisante pour les investissements dans la transition énergétique.

EDF, toujours lourdement endetté à hauteur de 54,2 milliards d’euros, doit gérer des défis industriels et financiers majeurs, nécessitant environ 25 milliards d’euros d’investissements annuels. En plus de la gestion de son parc vieillissant, EDF doit financer la construction de nouveaux réacteurs, l’essor de sa production éolienne et solaire, et a récemment inscrit une provision de 3,3 milliards d’euros pour l’entreposage des combustibles usés.

Le groupe met actuellement la dernière touche aux opérations de démarrage de son réacteur de nouvelle génération EPR à Flamanville, avec une première réaction nucléaire imminente et une connexion au réseau prévue quelques semaines après. EDF mise sur son plan « Ambitions 2035 » pour accompagner les clients dans la réduction de leur empreinte carbone, produire plus d’électricité décarbonée, développer les réseaux et accélérer sur les solutions de flexibilité pour répondre aux besoins du système électrique.

Lire Plus

Économie

Économie : la France a perdu environ 2.000 distributeurs de billets l’an dernier

Article

le

Économie : la France a perdu environ 2.000 distributeurs de billets l'an dernier

Le nombre de distributeurs automatiques de billets (DAB) en France a chuté de manière significative, passant de 46.249 fin 2022 à 44.123 à la fin de l’année dernière, selon un rapport publié mercredi par la Banque de France. Cette diminution de plus de 2.000 DAB, soit 4,6 % du parc, est la plus marquée observée ces dernières années.

Depuis fin 2018, la France a vu disparaître plus de 8.500 distributeurs automatiques de billets. Malgré cette tendance à la baisse, la Banque de France, en collaboration avec le ministère de l’Économie, a affirmé que l’accessibilité aux espèces reste à un niveau satisfaisant en métropole. La diminution totale des points d’accès aux espèces, qui incluent également les services chez les commerçants, a été de 2,3 % en un an, passant à 71.541 en fin d’année dernière.

Cependant, les services de distribution d’espèces chez les commerçants, bien que complémentaires, ne remplacent pas entièrement les DAB traditionnels. Par exemple, les relais CA du Crédit Agricole limitent les retraits à 100 euros et ne sont accessibles qu’aux clients du réseau et pendant les heures d’ouverture des commerces, contrairement aux DAB disponibles 24 heures sur 24.

Cette diminution des DAB affecte particulièrement les communes françaises, où plus de la moitié ne disposent ni d’un DAB ni d’un autre point d’accès aux espèces. La tendance à la baisse devrait se poursuivre avec l’initiative « Cash Services », un programme de mutualisation des automates lancé par Société Générale, BNP Paribas et Crédit Mutuel Alliance Fédérale. Ce programme, actuellement en phase de test avec un premier DAB installé au parc des expositions de Mulhouse, vise à réduire le nombre de sites de distribution d’espèces à 7.000 d’ici 2026, soit une diminution de 30 % par rapport aux 10.000 sites actuels.

En revanche, le nombre de DAB installés par des opérateurs externes comme Euronet, Loomis et Brink’s a augmenté de 19 % l’année dernière, passant de 571 à 679. Cette augmentation contraste avec la tendance générale de réduction du nombre de distributeurs, montrant une diversification des fournisseurs de ce service essentiel.

Lire Plus

Économie

Consommation : le prix des fruits et légumes en baisse par rapport à 2023

Article

le

Consommation : le prix des fruits et légumes en baisse par rapport à 2023

Après une forte augmentation l’année dernière, le prix des fruits et légumes a baissé en 2024. Mais cette diminution sur un an ne compense pas la flambée des prix observée entre 2021 et 2023.

Le prix des fruits et légumes, qui avait flambé de 25 % entre 2021 et 2023, a globalement reculé en 2024 par rapport à l’année précédente, a annoncé lundi 22 juillet l’association de défense des consommateurs Familles rurales. 118 relevés de prix ont été effectués du 7 au 22 juin dans les rayons des hypermarchés, supermarchés, discounters et magasins spécialisés bio de 42 départements français.

Globalement, les prix moyens des fruits et légumes conventionnels ont reculé respectivement de 5 % et 9 %, et celui des légumes issus de l’agriculture biologique a perdu 3 %. Parmi les baisses les plus significatives : les citrons jaunes sont 19 % moins chers qu’en juin 2023, la carotte conventionnelle est en recul de 14 %, et les tomates grappe connaissent une baisse de 31 %.

Il existe des contre-exemples comme le concombre, l’abricot ou encore la laitue. Les fruits « bio » sont eux 2 % plus chers que l’année précédente. Mais cette dernière moyenne est « faussée » par la forte augmentation du prix des cerises, 22 % plus onéreuses qu’un an plus tôt. « En la retirant, le prix moyen des fruits bio baisse de 4 % », observe Familles rurales.

Par ailleurs, les baisses sur un an ne compensent pas les flambées des années précédentes. Et la tendance sur le long terme est préoccupante aux yeux de l’association : sur dix ans, « le prix des fruits a augmenté de près de 50 % et celui des légumes de plus de 67 %. » Selon les calculs de l’association, manger au minimum 400 grammes de fruits et légumes par jour et par personne, conformément aux recommandations de santé publique, coûte en France chaque mois entre 66 euros et 241 euros en mangeant « tout bio ».

Lire Plus

Les + Lus