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Société

Pérou : la réduction de la réserve de Nazca fait polémique

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Les autorités justifient cette décision par l’absence de vestiges, tandis que les archéologues dénoncent une mesure précipitée.

Le gouvernement péruvien a provoqué une vive réaction en réduisant de près de 40 % la superficie de la réserve protégée abritant les mystérieux géoglyphes de Nazca. Cette décision, officialisée la semaine dernière, ramène la zone protégée de 5 633 à 3 235 km². Selon les autorités, les territoires retirés du périmètre ne présenteraient aucun intérêt archéologique, une affirmation contestée par les experts.

Le ministre de l’Énergie et des Mines a défendu cette mesure en soulignant que les mineurs artisanaux opérant illégalement dans la zone concernée se trouvaient désormais en conformité avec la loi. L’exploitation minière, pilier de l’économie nationale, est régulièrement au cœur de conflits sociaux, mais cette fois, c’est le patrimoine culturel qui est en jeu.

La communauté archéologique s’alarme de cette décision jugée irréfléchie. Un spécialiste a pointé du doigt l’absence d’études préalables pour certifier l’inexistence de vestiges dans les zones déclassées. Cette inquiétude est renforcée par la récente découverte de 303 nouveaux géoglyphes grâce à des technologies avancées, prouvant que le site recèle encore des trésors méconnus.

Classées au patrimoine mondial de l’Unesco, les lignes de Nazca, vieilles de près de 2 000 ans, continuent de fasciner par leurs motifs géométriques et leurs représentations animales, uniquement visibles depuis le ciel. Leur fonction exacte reste un mystère, oscillant entre observatoire astronomique et calendrier sacré. Ces tracés, témoignages uniques de la civilisation Nazca, pourraient être menacés par des activités humaines si leur protection n’est pas assurée.

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