Papillomavirus : Emmanuel Macron annonce une campagne de vaccination généralisée dans les collèges

Les infections causées par le papillomavirus sont très courantes et généralement sans gravité, mais elles peuvent conduire à des lésions précancéreuses du col de l’utérus et à environ 6 000 cas de cancer chez les femmes et les hommes

Les infections liées au papillomavirus sont très courantes et souvent bénignes, mais elles peuvent entraîner des lésions précancéreuses du col de l’utérus ainsi que 6 000 cas de cancer chez les femmes et les hommes. Selon l’OMS, ces cancers pourraient être totalement éliminés grâce au dépistage et à la vaccination.

Le président Emmanuel Macron, accompagné des ministres de la Santé et de l’Éducation, a annoncé mardi 28 février à Jarnac, en Charente, une campagne de vaccination « généralisée » dans les collèges afin d’éradiquer le papillomavirus. « Nous allons généraliser la vaccination à partir de la rentrée prochaine pour les élèves de cinquième », a déclaré le chef de l’État lors d’une rencontre avec des élèves de Jarnac. « Cela permet d’éviter de nombreux cancers », a ajouté Emmanuel Macron.

Bien que ces infections soient le plus souvent bénignes, elles peuvent persister et conduire à un cancer. Les HPV sont responsables de 2 900 cancers du col de l’utérus qui causent plus de 1 000 décès par an, 1 500 cancers de la sphère ORL, 1 500 cancers de l’anus, 200 cancers de la vulve ou du vagin et une centaine de cancers du pénis. Selon l’OMS, ces cancers pourraient être totalement éliminés grâce au dépistage et à la vaccination.

Cependant, le taux de couverture vaccinale en France est actuellement de 37% pour les filles et 9% pour les garçons, alors que la stratégie décennale de lutte contre les cancers 2021-2030 vise un objectif de 80% d’ici sept ans.

La vaccination est recommandée pour les filles et les garçons de 11 à 14 ans. Elle peut également être proposée jusqu’à l’âge de 19 ans et reste possible jusqu’à l’âge de 26 ans pour les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes.

Une expérience menée dans le Grand Est pendant deux ans a montré de bons résultats chez les élèves de cinquième, le taux de vaccination passant de 9% à 27% la première année et de 14% à 31% la seconde.

En Australie, où la vaccination est dispensée à l’école, le taux d’infection par les HPV à l’origine des cancers du col de l’utérus est passé de 22,7% en 2005-2007 à 1,5% en 2015 chez les femmes de 18 à 24 ans. Les projections prévoient une éradication du cancer du col de l’utérus dans ce pays d’ici 15 ans.