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Économie

Nouveaux projets fossiles menacent l’objectif climatique de 1,5°C

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Malgré les engagements internationaux, vingt-huit mégaprojets d’extraction d’énergies fossiles ont été lancés ces dernières années, compromettant gravement les chances de limiter le réchauffement planétaire.

Vingt-huit installations majeures d’extraction de combustibles fossiles ont été mises en service depuis 2021, selon une analyse récente réalisée par plusieurs organisations non gouvernementales. Ces projets, qualifiés de « bombes carbone » en raison de leur potentiel d’émissions dépassant le milliard de tonnes de CO₂ sur leur cycle de vie complet, s’ajoutent au recensement mondial qui en compte désormais 601. Parmi ceux-ci, 365 présentent toujours un bilan carbone supérieur à ce seuil critique.

La répartition géographique montre une concentration significative en Chine, qui abrite 43% de ces infrastructures, suivie par la Russie (9%) et les États-Unis (5%). Parallèlement, plus de 2 300 projets d’ampleur moindre mais aux émissions potentielles dépassant cinq millions de tonnes de CO₂ chacun ont été approuvés ou initiés durant la même période. L’équivalent des rejets annuels d’une agglomération comme Paris.

L’ensemble de ces développements énergétiques représenterait des émissions potentielles onze fois supérieures au budget carbone restant pour contenir le réchauffement climatique sous la barre des 1,5°C. Cet objectif central de l’Accord de Paris pourrait être franchi dès cette décennie selon les climatologues. Le secteur financier continue pourtant de soutenir massivement ces entreprises, avec plus de 1 600 milliards de dollars engagés par les soixante-cinq principales banques mondiales entre 2021 et 2024.

Cette expansion intervient malgré l’avertissement historique de l’Agence internationale de l’énergie en 2021, qui jugeait tout nouveau projet pétrolier ou gazier incompatible avec les engagements climatiques. Les majors occidentales détiennent le plus grand nombre de ces projets, tandis que Saudi Aramco et le chinois CHN Energy exploitent ceux affichant le plus lourd bilan carbone. Cette dynamique industrielle contraste avec l’engagement pris par les États lors de la COP28 pour une transition progressive hors des énergies fossiles.

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