Netanyahu et Trump s’entretiennent sur l’impasse de la trêve à Gaza

_**La rencontre entre les deux dirigeants, la cinquième depuis le retour de l’ancien président à la Maison Blanche, intervient dans un contexte de blocage persistant sur la mise en œuvre de la deuxième phase de l’accord de cessez-le-feu.**_

Le Premier ministre israélien a rencontré l’ancien président américain ce lundi en Floride. Les échanges ont principalement porté sur la situation à Gaza, où la transition vers une nouvelle phase de l’arrêt des hostilités, en vigueur depuis octobre, peine à se concrétiser. Cette étape prévoit notamment le désarmement du Hamas, le retrait progressif des troupes israéliennes et l’établissement d’une autorité transitoire soutenue par une force internationale.

Les discussions se sont déroulées alors que les médiateurs régionaux et Washington cherchent à relancer le processus. Des pourparlers impliquant des représentants qataris, égyptiens et turcs se sont tenus le mois dernier à cet effet. Un point de friction demeure la demande israélienne concernant la restitution du corps d’un dernier otage, que le mouvement islamiste affirme ne pas avoir localisé. Des observateurs soulignent l’urgence de progresser, craignant que tout retard ne permette au Hamas de reconstituer ses capacités.

Au-delà du dossier gazoui, l’entretien a également abordé les tensions régionales, en particulier la question du programme nucléaire iranien. Le dirigeant israélien a réitéré ses préoccupations face aux activités de Téhéran, un sujet récurrent dans la relation bilatérale. Cette rencontre offre par ailleurs à Benjamin Netanyahu une tribune internationale à quelques mois d’élections législatives prévues en Israël, lui permettant de recentrer le débat sur les enjeux de sécurité extérieure.

La Maison Blanche travaillerait à l’établissement rapide d’un gouvernement palestinien de technocrates pour administrer Gaza durant la phase de transition. L’idée d’un nouveau comité de suivi, qui pourrait être annoncé prochainement, est également évoquée. L’administration américaine souhaite visiblement éviter que la situation ne s’enlise, consciente des risques d’une stagnation prolongée dans l’enclave palestinienne.