Les pièges à frelons asiatiques installés en février à Mèze ont marché. Après un deuxième bilan réalisé au cours de ce mois, Agir, à travers sa représentante Eve Silva, se dit fier d’avoir pu mettre hors d’état de nuire 248 reines de frelons asiatiques.
Leur capacité de nuisance est tout à fait sérieuse. Voilà des années que ces frelons font parler d’eux, et pour cause. Pour l’homme, déjà, puisque les piqûres de ces frelons peuvent entraîner l’hospitalisation, voir la mort. Aussi, pour la biodiversité et les autres espèces, notamment les abeilles, puisque ce sont des colonisateurs qui viennent occuper des nids. Pour Christian Pons, président de l’UNAF (Union Nationale de l’Apiculture Française) : « Dans certaines zones, il est devenu impossible de pratiquer l’apiculture. Et certains de nos collègues sont parfois contraints d’abandonner leur activité ». Un danger qui fait trembler toute une économie. Selon le guide pratique de l’UNAF concernant ces frelons : « Une équipe universitaire française a récemment évalué les impacts du frelon à plusieurs dizaines de millions d’euros sur ce service écosystémique (pollinisation) ».
C’est pourquoi l’action d’Agir est importante.
150 pièges disséminés dans toute la commune
« La situation est inquiétante sur la commune de Mèze. On a observé que d’année en année les nids de frelons asiatiques se développaient sur la commune », nous confie Eve Silva, membre d’Agir. C’est pourquoi, en suivant les préconisations de l’UNAF, des bénévoles ont décidé de fabriquer des pièges afin d’attraper ces reines, principales accusées au procès. C’est une action de préservation de la biodiversité qui a trouvé un véritable écho au sein de la population de Mèze. En effet, comme nous le rapporte Eve Silva : « Les habitants ont été vraiment conquis par cette action de lutte, beaucoup de gens ont participé, on a réussi à poser 150 pièges. Les gens se sont inscrits, on a mis en place des ateliers de fabrication de pièges et on est allé chez les habitants installer les pièges avec une notice explicative ».
Une action concrète aux résultats encourageants. C’est 248 reines qui ont été prises au piège, autant de risque de colonisation en moins. Une réussite qui aiguise la détermination des bénévoles, puisque l’opération sera renouvelée l’année prochaine.
Si c’est une première pour Mèze, ça l’est aussi pour tout le bassin de Thau. Un baptême du feu qui en inspirera peut-être d’autres, comme l’espère Eve Silva : « ce qui serait bien c’est que d’autres communes s’y mettent et qu’on puisse ensuite créer un alliage de lutte sur le territoire ».
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