France
Menaces d’attentat dans les établissements scolaires : près de 130 collèges et lycées visés
Depuis la semaine dernière, près de 130 établissements scolaires, dont des collèges et des lycées, ont été la cible de menaces d’attentat et d’actes malveillants à travers les espaces numériques de travail (ENT), a annoncé ce lundi le ministère de l’Éducation nationale.
Les régions Île-de-France, Hauts-de-France et Grand Est ont été particulièrement touchées par ces menaces. En Île-de-France, 74 lycées ont été visés jeudi, suivis par 22 collèges en Seine-et-Marne et 11 établissements dans l’académie de Strasbourg vendredi. Les Hauts-de-France ont enregistré 18 collèges et lycées ciblés samedi, tandis que d’autres menaces ont été signalées dans le département de Meurthe-et-Moselle ce lundi.
La préfecture du Haut-Rhin a rapporté dans un communiqué des alertes à la bombe multiples dans des établissements scolaires, entraînant leur évacuation. De même, la préfecture du Bas-Rhin a signalé une quinzaine de lycées et collèges ayant reçu des messages relatifs à des alertes à la bombe depuis dimanche soir.
Dans la région de Reims, une dizaine d’établissements ont été la cible de menaces d’attentats par le biais de leurs espaces numériques de travail piratés, touchant la Marne, les Ardennes, l’Aube et la Haute-Marne, selon les informations communiquées par le rectorat.
Certains de ces messages contiennent des vidéos de décapitation, reproduisant ainsi les menaces similaires reçues par les établissements d’Île-de-France la semaine précédente.
Face à cette situation, les autorités ont décidé de maintenir les établissements ouverts ce lundi 25 mars, mais avec des mesures de sécurité renforcées. Les préfectures de la région Hauts-de-France et du Nord ont assuré que les écoles accueilleront les élèves dans des conditions sécurisées.
Ces menaces d’attentat dans les écoles françaises soulèvent des préoccupations majeures quant à la sécurité des élèves et du personnel éducatif, et nécessitent une réponse coordonnée et rigoureuse des autorités pour faire face à cette menace croissante.
France
Cyclone: les autorités redoutent des centaines de morts à Mayotte, dévasté
Le cyclone Chido, le plus violent en 90 ans, a dévasté Mayotte, laissant derrière lui des scènes de désolation et une estimation de plusieurs centaines, voire milliers de victimes.
Mayotte, département français le plus pauvre, a été frappé par le cyclone Chido, entraînant une dévastation sans précédent. Les autorités locales, sous la direction du préfet François-Xavier Bieuville, redoutent un bilan humain extrêmement lourd. « Nous envisageons un nombre de victimes qui pourrait s’élever à plusieurs centaines, voire atteindre le millier ou quelques milliers », a-t-il déclaré sur Mayotte la 1ère. La violence du cyclone rend le décompte final très compliqué, notamment en raison des traditions locales qui prévoient des inhumations rapides.
Les zones les plus touchées sont les bidonvilles où vivent une population estimée à plus de 100.000 personnes en situation irrégulière. Ces zones, déjà fragiles, ont été totalement anéanties, rendant les opérations de secours particulièrement difficiles. Les infrastructures en dur n’ont pas été épargnées non plus : hôpitaux, écoles, commerces, et même les bâtiments administratifs ont subi de graves dommages.
Face à l’urgence, un pont aérien et maritime a été mis en place depuis La Réunion pour acheminer du matériel et des secours. Dimanche, les premiers avions ont atterri à Mayotte, apportant une aide précieuse pour rétablir l’approvisionnement en eau, nourriture et électricité. Les forces de l’ordre, au nombre de 1.600, sont également sur le terrain pour prévenir les pillages.
L’ampleur des dégâts a suscité une réaction internationale. La Commission européenne, par la voix de sa présidente Ursula von der Leyen, a exprimé sa solidarité et sa volonté d’apporter un soutien dans les jours à venir. En France, les ministres de l’Intérieur et des Outre-mer, Bruno Retailleau et François-Noël Buffet, ainsi que le ministre de la Francophonie, Thani Mohamed-Soilihi, sont attendus sur place pour coordonner les efforts de secours.
Le pape François, en visite en Corse, a également exprimé son soutien aux victimes de cette tragédie. Le président Emmanuel Macron, rencontré par le souverain pontife, a réaffirmé l’engagement de la France à agir pour les habitants de Mayotte.
La députée Estelle Youssouffa a appelé à la déclaration de l’état d’urgence pour protéger les personnes et les biens. Bien que l’alerte cyclonique ait été abaissée de rouge à orange, la situation reste critique, avec des opérations de recherche de survivants encore en cours.
Le cyclone Chido, après avoir ravagé Mayotte, a poursuivi sa route vers le nord du Mozambique, causant au moins trois morts. Les îles des Comores, voisines de Mayotte, ont été relativement épargnées, enregistrant seulement des dégâts mineurs.
France
Angélique Angarni-Filopon, première Miss France de l’histoire trentenaire
À 34 ans, Angélique Angarni-Filopon devient la nouvelle Miss France, marquant une étape historique pour le concours en incarnant l’évolution des critères d’éligibilité et des aspirations contemporaines.
Angélique Angarni-Filopon, hôtesse de l’air martiniquaise de 34 ans, a été couronnée Miss France 2025 samedi soir lors de la cérémonie retransmise en direct depuis le Futuroscope de Poitiers. Première candidate de cet âge à remporter le titre, elle a conquis le public et le jury avec une éloquence et un parcours qui reflètent une modernisation assumée du célèbre concours. Sa victoire succède à celle d’Eve Gilles, Miss France 2024, et s’inscrit dans un contexte de profonde remise en question de la pertinence des concours de beauté en Europe.
En larmes au moment de son sacre, la nouvelle Miss France a tenu à remercier les Martiniquais : « Quand j’ai gagné le concours Miss Martinique, j’ai promis que nous réussirions ensemble. Aujourd’hui, c’est une victoire collective. » Une émotion renforcée par son histoire personnelle : Angélique avait déjà participé à l’élection Miss Martinique en 2011, finissant première dauphine. Son retour au concours, rendu possible par la suppression des anciennes limites d’âge, illustre sa persévérance et son engagement à briser les barrières.
Lors de son discours de présentation, elle a touché le cœur du public en évoquant son combat personnel et son souhait d’être une ambassadrice pour des causes variées. « Ma mère, qui a surmonté un cancer du sein, m’a appris que baisser les bras n’était jamais une option », a-t-elle confié avant d’élargir son engagement aux luttes portées par les Français.
La soirée, présidée par Sylvie Vartan et un jury exclusivement féminin comprenant des figures telles que Marie-José Pérec et Cristina Cordula, s’est déroulée sur le thème du « grand bal des miss ». Les candidates ont défilé dans des tableaux mêlant tradition et modernité, avec des costumes régionaux, des chorégraphies thématiques et même un concerto de Mozart.
Les dauphines de Miss France 2025 reflètent également cette diversité : Miss Nord-Pas-de-Calais, Sabah Aïb, 18 ans, décroche la première place, suivie de Miss Corse, Stella Vangioni, 27 ans, Miss Guadeloupe, Moïra André, 27 ans, et Miss Côte d’Azur, Lilou Emeline-Artuso, 21 ans.
Alors que les Pays-Bas abandonnent leur concours pour promouvoir des figures féminines inspirantes sans critères physiques, le comité Miss France persiste, tout en ajustant son image. Selon Frédéric Gilbert, président de la société Miss France, « les moments forts des émissions sont désormais les prises de parole des candidates, davantage que les défilés en maillot de bain ». Une évolution notable qui, tout en maintenant la tradition, tente de répondre aux critiques sur la place des femmes dans ces compétitions.
Le couronnement d’Angélique Angarni-Filopon marque un tournant pour Miss France, associant glamour et messages sociétaux. Salariée de la société Miss France pour l’année à venir, avec un appartement parisien et de nombreux avantages, elle incarne un modèle d’accomplissement et de résilience qui pourrait inspirer les futures générations de candidates.
France
Macron nomme Bayrou à Matignon pour tenter de dénouer la crise politique
Emmanuel Macron place ses espoirs en François Bayrou pour apaiser les tensions politiques. Le nouveau Premier ministre devra naviguer entre les exigences des partis et les impératifs économiques.
Emmanuel Macron a pris une décision audacieuse en nommant François Bayrou à Matignon, espérant ainsi résoudre la crise politique qui sévit depuis la dissolution de l’Assemblée nationale et la censure de Michel Barnier. Cette nomination, annoncée vendredi, marque un tournant dans la stratégie du président pour rétablir la stabilité politique.
L’objectif de cette nomination est clair : réconcilier les différentes factions politiques. Bayrou, figure emblématique du centre et allié de longue date de Macron, a pour mission de dialoguer avec les partis de l’opposition, des communistes à la droite, afin de trouver un terrain d’entente. Son expérience politique, notamment en tant que ministre de l’Éducation et candidat à la présidence, lui confère une stature de conciliateur. Cependant, sa tâche s’annonce ardue dans un contexte où les défis économiques et sociaux sont pressants.
L’urgence du budget pour 2025, laissé en suspens par la censure, impose une priorité immédiate. Avec une dette publique et un déficit qui pèsent lourdement, Bayrou devra naviguer entre les attentes des agriculteurs mécontents et les exigences des entreprises en difficulté. La pression est d’autant plus forte que l’Assemblée nationale examinera lundi un projet de loi spéciale visant à éviter une paralysie de l’État.
Le nouveau Premier ministre devra également composer avec les partis d’opposition. Bien que la gauche soit divisée sur son soutien, les Républicains et le Rassemblement national ont adopté des positions nuancées. Le gouvernement d’intérêt général que Bayrou est chargé de former devra être « resserré », selon les mots de l’entourage présidentiel, et se concentrer sur les priorités nationales sans recourir aux mesures controversées comme le 49.3.
Bayrou a été préféré à d’autres candidats potentiels comme Bernard Cazeneuve ou Sébastien Lecornu, reflétant la volonté de Macron de renforcer le centre et d’éviter une cohabitation. Sa nomination, bien que consensuelle, n’est pas sans critiques. La France insoumise prépare déjà une motion de censure, tandis que les socialistes et les communistes exigent des garanties sur la politique gouvernementale.
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