Sports
Marseille: Eyraud évincé, Sampaoli nouvel entraîneur, le grand ménage de McCourt
Quand Frank McCourt tape du poing sur la table: le propriétaire américain de l’Olympique de Marseille a prononcé vendredi l’éviction du président Jacques-Henri Eyraud, au profit du directeur sportif Pablo Longoria, et la nomination de l’entraîneur Jorge Sampaoli en espérant faire sortir l’OM d’une crise majeure.
Quel coup de tonnerre sur la Canebière ! Dans un communiqué publié tard vendredi soir, le propriétaire de l’OM a remis à plat toute l’organisation du club phocéen qu’il avait racheté en 2016.
Exit Jacques-Henri Eyraud, le président détesté des supporters. Tapis rouge à Pablo Longoria, le méconnu directeur sportif arrivé sur le Vieux Port à l’été 2020 seulement ! Et bonjour au « Mister » Jorge Sampaoli, le sanguin technicien argentin désormais chargé de replacer l’OM dans le haut du classement de la Ligue 1…
« C’est un nouveau chapitre pour l’Olympique de Marseille et je m’engage personnellement à faire en sorte qu’il soit un véritable succès », a déclaré McCourt dans ce communiqué fracassant qui intervient en plein coeur d’une crise majeure pour le club phocéen, entre colère des supporters, mauvais résultats sportifs et rumeurs de vente du club systématiquement réfutées par la direction.
Depuis l’intrusion de supporters dans le centre d’entraînement fin janvier et l’annonce de la démission de l’entraîneur André Villas-Boas, mis à pied dans la foulée, l’OM vivait une période d’immense incertitude et de défiance… L’homme d’affaires McCourt a tout redessiné.
L’ascension de Longoria
Première décision majeure, la mise à l’écart d’Eyraud, qui cristallisait la majorité des critiques des groupes de supporters. Ils venaient juste d’appeler conjointement – fait rare ! – à sa démission.
Celui-ci quitte donc ses fonctions et rejoindra le conseil de surveillance du club.
Deuxième annonce, Longoria prend les commandes non plus seulement du secteur sportif mais aussi du secteur économique de l’OM, à peine plus de six mois après l’arrivée de l’Espagnol dans l’organigramme à un poste où il a surtout été chargé du recrutement jusque-là.
A seulement 34 ans, le dirigeant, qui aura gravi les échelons à une vitesse phénoménale, se voit confier la mission de « remettre le football au cœur de l’OM », là où son prédécesseur avait été critiqué pour sa vision très entrepreneuriale de l’institution.
« Le football est inconcevable sans passion et cette nomination est pour moi un grand honneur, auquel je me prépare depuis que je suis entré dans le monde du football », a réagi l’Espagnol, dans des propos rapportés par le club.
Sampaoli jusqu’en 2023
La troisième décision, la plus concrète pour l’effectif, était sans doute la plus attendue: Jorge Sampaoli, l’ancien sélectionneur de l’Argentine et du Chili, a été nommé entraîneur jusqu’en juin 2023.
Le technicien (60 ans), connu pour ses coups de sang mais aussi pour son jeu offensif, a quitté ses fonctions au club brésilien de l’Atlético Mineiro jeudi seulement, après le dernier match de Championnat brésilien cette saison.
« On m’a dit toute ma vie que l’OM est une passion. Que le Vélodrome s’allume quand l’équipe se rend au stade », a déclaré Sampaoli, cité dans le communiqué du club.
« Marseille est un club du peuple et je me sens moi-même dans cette chaleur. On n’est pas là pour se cacher: on va jouer dur », a-t-il ajouté, sur la même longueur d’onde que son propriétaire et son nouveau président. Ils ont tous deux insisté sur le côté passionnel du club vice-champion de France en titre et de ses supporters réputés bouillants… lorsque les tribunes sont ouvertes.
Selon une source dans son entourage, Sampaoli avait l’intention de s’envoler pour la France dans les prochaines heures: sera-t-il là assez tôt pour prendre les rênes de l’équipe en vue du très chaud OM-OL de dimanche soir (21h00) ? Ou plutôt pour le déplacement chez le leader Lille mercredi ?
Il risque néanmoins de devoir respecter un isolement sanitaire, ce qui pourrait différer encore la date de son premier match. En attendant, l’équipe reste sous les ordres de l’intérimaire Nasser Larguet.
McCourt a par ailleurs promis qu’il se rendrait « cette semaine » dans la cité phocéenne pour rencontrer les supporters et les dirigeants de groupes de fans afin de « discuter de ses projets à long terme pour le club ». Il réitère donc sa promesse de s’engager à long terme sur la Canebière. Saura-t-il apaiser les tensions ?
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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