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Macron reçoit le président syrien : un dialogue controversé pour la protection des civils

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La rencontre entre Emmanuel Macron et Ahmad al-Chareh suscite la polémique en France, alors que Paris exige des garanties pour les minorités en Syrie.

Le président français accueille ce mercredi son homologue syrien, Ahmad al-Chareh, dans un contexte diplomatique particulièrement sensible. Cette visite, une première pour le dirigeant de la coalition islamiste au pouvoir depuis la chute de Bachar al-Assad, vise à encourager une transition politique respectueuse des droits des civils. Cependant, l’initiative est vivement contestée en France, notamment par l’opposition, qui dénonce le passé jihadiste de l’invité.

Emmanuel Macron entend exiger des engagements concrets pour mettre fin aux violences interconfessionnelles qui secouent la Syrie, notamment après les récents massacres visant des communautés alaouites et druzes. L’Élysée affirme ne pas ignorer les antécédents de certains responsables syriens, mais justifie ce dialogue par la nécessité d’éviter un retour en force des groupes terroristes comme Daech. La France souhaite également aborder la question des sanctions internationales, tout en maintenant une pression sur Damas pour juger les auteurs d’exactions.

Les critiques fusent pourtant, tant sur le fond que sur la forme. Marine Le Pen a qualifié cette invitation de « lourde erreur », rappelant les liens supposés d’al-Chareh avec Al-Qaïda. Les républicains dénoncent, eux, une complaisance envers un régime accusé de violations des droits humains. Malgré ces tensions, Paris estime que le dialogue reste indispensable pour stabiliser la région et contenir les crises migratoires et sécuritaires.

La levée partielle des sanctions européennes, réclamée par la France, pourrait être un levier pour inciter Damas à coopérer. Cependant, le maintien des restrictions onusiennes témoigne des réticences persistantes de la communauté internationale. Pour al-Chareh, cette visite représente une opportunité de légitimation, mais aussi un défi : prouver que son gouvernement peut garantir la sécurité des minorités et tourner la page des années de guerre civile.

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