Coronavirus
Macron face aux Français pour donner un cap et un peu d’espoir
Emmanuel Macron s’adresse de nouveau aux Français à 20H00 pour desserrer un peu l’étau du confinement et fixer le cap dans la crise sanitaire, alors que le pays espère une bouffée d’air à l’approche des fêtes de Noël.
Le scénario est désormais bien huilé: le chef de l’Etat réunit un conseil de défense le matin pour faire un dernier point de l’épidémie avant de trancher les décisions qu’il annoncera le soir à la télévision.
Nul doute que les Français, affectés par le confinement, seront de nouveau au rendez-vous, après les sommets atteints par ses allocutions qui ont, pour les plus importantes, réuni plus de 30 millions de téléspectateurs.
Cette fois-ci, l’incertitude est moins grande car le cadre général des annonces est déjà connu: l’allègement des contraintes se fera en trois phases: autour du 1er décembre, puis avant les congés de Noël et enfin début 2021.
Le chef de l’Etat a promis qu’il allait donner « de la cohérence, de la clarté, un cap » pour « savoir ensemble où nous allons et comment y aller ».
Mais le Premier ministre Jean Castex, qui devrait prendre la parole jeudi après-midi, a prévenu lundi soir que ces annonces ne permettraient qu’un « léger assouplissement au confinement ».
Ce message prudent fait écho à celui de la plupart des dirigeants des grands pays européens, comme le Britannique Boris Johnson, qui a averti lundi que les restrictions allaient devoir rester en place pendant plusieurs mois.
Comme leurs voisins, les Français aimeraient en particulier être fixés sur les vacances: pourront-ils se déplacer et se réunir en famille? Probablement, mais avec des limites, un possible couvre-feu et un appel à la responsabilisation. Les réveillons « sont des usines à Covid », a mis en garde Jean Castex.
En attendant la fin décembre, Emmanuel Macron va lever les contraintes aux achats de Noël en rouvrant les commerces dits « non essentiels » comme les librairies ou les boutiques de vêtements. Cette réouverture pourrait intervenir dès ce week-end mais avec un protocole renforcé. Les stations de ski seront elles fixées « dans les dix prochains jours », a promis Matignon.
Stratégie de vaccination
Comme l’a demandé le Conseil d’Etat, les lieux de culte devraient également rouvrir, avec le respect d’une jauge. L’incertitude demeure pour les cinémas, théâtres et musées, qui espèrent aussi pouvoir accueillir du public au plus vite.
Jean Castex a en revanche douché les espoirs des cafés et restaurants de rouvrir autour du 1er décembre. « On ne peut pas », a-t-il regretté samedi, en disant espérer « leur donner de la visibilité et les accompagner ».
Exprimant un ras-le-bol grandissant, plusieurs milliers de commerçants et d’indépendants se sont rassemblés lundi dans plusieurs grandes villes. « Restaurateurs, hôteliers, cafetiers, discothécaires, traiteurs et saisonniers, nous sommes effacés du paysage économique », a dénoncé lundi Danièle Chavant, la présidente de l’UMIH de l’Isère.
Si l’attestation de déplacement devrait être conservée, l’incertitude demeure sur le maintien de la limite d’un périmètre d’un kilomètre pour se déplacer. « On n’est pas tous égaux face au rayon d’un kilomètre. Par exemple, il y a un enjeu: permettre à ceux qui ne vivent pas près d’un parc d’aller y respirer », a expliqué le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.
Au-delà des mesures liées au confinement, Emmanuel Macron est très attendu sur la stratégie de vaccination de la population française, après l’annonce lundi d’un 3e vaccin.
Après les ratés sur les masques et les tests, l’exécutif sait qu’il ne peut échouer sur le sujet, d’autant que les sondages montrent une population sceptique sur l’intérêt de se faire vacciner.
Le couvre-feu puis les quatre semaines de confinement ont permis de ralentir la circulation du virus cet automne et de franchir le pic épidémique de la 2e vague.
Avec 4.452 nouveaux cas détectés en 24 heures lundi, c’est la première fois que ce chiffre repasse sous la barre des 5.000 cas quotidiens depuis le 28 septembre. Cet objectif « de 3.000 à 5.000″ contaminations quotidiennes avait été fixé comme horizon à atteindre par le chef de l’Etat à la mi-octobre.
Mais les autorités s’inquiètent de l’impact grandissant des conséquences psychologiques de la triple crise sanitaire, économique et sociale, Emmanuel Macron évoquant la nécessité de combattre le sentiment d' »une morosité sans fin ». Le directeur général de la Santé Jérôme Salomon s’est alarmé la semaine dernière d' »une augmentation importante des états dépressifs ».
Coronavirus
Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël
L’augmentation des cas relancée par cette nouvelle souche du virus selon les autorités sanitaires.
Un nouveau variant du Covid-19, baptisé JN.1 et appartenant à la même famille que l’Omicron, vient de faire son apparition en France, suscitant des inquiétudes à seulement trois semaines des festivités de Noël. Cette annonce relance l’attention des autorités sanitaires sur la situation épidémiologique du pays, à l’approche de la période festive.
Dans le dernier bulletin d’informations de Santé Publique France, une « poursuite de l’augmentation de la majorité des indicateurs » a été notée. Les prélèvements dans les eaux usées, réalisés dans douze stations à travers le pays, ont révélé une « forte augmentation (+24%) de la détection du SARS-CoV-2 » lors de la semaine du 27 novembre, indiquant ainsi une « circulation active du virus dans l’Hexagone ». De plus, dans les laboratoires, le taux de positivité a grimpé à 27,1%, soit une hausse de 2,8 points par rapport à la semaine précédente.
L’infectiologue Bruno Lina a partagé avec nos confrères son observation selon laquelle « ce lignage est en train de remplacer tous les autres, de façon lente mais durable. On a 50% des virus détectés en France qui appartiennent à ce lignage ». Bien que ce nouveau variant ne soit pas réputé plus dangereux que ses prédécesseurs, il est « très probablement responsable de l’augmentation des cas », a-t-il affirmé.
Cette résurgence du Covid-19 survient en pleine saison des maladies respiratoires, le SARS-CoV-2 se classant désormais comme le deuxième virus le plus détecté en France, devançant le VRS (virus de la bronchiolite) et se plaçant derrière les rhinovirus. Par ailleurs, quatre régions françaises ont récemment basculé en phase pré-épidémique de grippe : la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, le Grand-Est et la Guyane.
Pour prévenir la propagation du virus avant les fêtes, il est recommandé de réinstaurer les pratiques des gestes barrières, qui sont efficaces non seulement contre le Covid-19, mais également contre d’autres maladies respiratoires. Il est conseillé de porter un masque en cas de symptômes ou en présence de personnes vulnérables, de se laver régulièrement les mains, et d’aérer les espaces clos pendant au moins cinq minutes pour éviter une exposition prolongée au froid.
Bruno Lina a également souligné l’importance de la vaccination contre le Covid-19, expliquant que « la vaccination protège à la fois collectivement et individuellement en réduisant le risque d’infection et en atténuant les symptômes en cas d’infection ». Il a ajouté que le vaccin a été adapté pour répondre au variant XBB 1.5, étroitement lié au JN.1, et que les essais ont confirmé son efficacité contre le JN.1 ainsi que contre l’autre variant prédominant, l’EG.5, en décroissance.
Coronavirus
Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires
La plupart des indemnisations sont liées à des cas de myocardites et de péricardites post-vaccination, selon un rapport présenté au Sénat.
L’organisme national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) a déclaré que 72 personnes ont été indemnisées pour les effets secondaires de la vaccination contre le COVID-19, principalement pour des cas de myocardites et de péricardites. Ces informations ont été dévoilées ce mercredi au Sénat, deux ans après le début de la campagne de vaccination.
Au 30 juin, l’Oniam a tranché sur le droit à l’indemnisation dans 241 dossiers de troubles post-vaccination, dont 30% ont abouti à une indemnisation, a expliqué François Toujas, candidat à la présidence de l’Oniam, devant la commission des Affaires sociales du Sénat.
Le nombre total de demandes d’indemnisation amiable pour des problèmes de santé post-vaccination s’élève à 1.020, dont 768 sont toujours en cours d’examen. Ces demandes concernent majoritairement le vaccin Pfizer, suivi des vaccins Moderna, AstraZeneca, et Janssen.
Les demandes d’indemnisation les plus courantes concernent les inflammations du cœur (211 dossiers), les troubles neurologiques (196 dossiers), les AVC/thromboses/embolies pulmonaires (129 dossiers), les troubles articulaires (91 dossiers), les troubles auditifs (67 dossiers) et les troubles dermatologiques (31 dossiers). Selon François Toujas, ces dossiers seront un sujet majeur pour l’Oniam dans les années à venir.
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Coronavirus
Le COVID-19 n’est plus une urgence sanitaire mondiale d’après l’OMS
Le patron de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé ce vendredi 5 mai que le coronavirus «n’est plus une urgence sanitaire de portée internationale».
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la fin de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale lié au Covid-19, le vendredi 5 mai. Cette annonce met fin à plus de trois ans de niveau maximal d’alerte mondiale face à la menace sanitaire que représentait le virus. Cependant, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé que le virus n’est pas éradiqué et reste une menace pour la santé publique mondiale.
Dr Tedros a souligné qu’il y a encore des millions de personnes infectées ou réinfectées par le SARS-CoV-2 et que des milliers de personnes en meurent chaque semaine. Il a averti que le virus est là pour durer et qu’il continue de tuer. Même si la levée de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale est une étape importante dans la lutte contre le Covid-19, il est important de rester vigilant face à la propagation du virus.
Cette annonce intervient plus de trois ans après que l’OMS ait décrété un état d’urgence sanitaire mondial face à un mystérieux virus apparu en Chine et s’étant rapidement propagé à travers le monde, semant le chaos et faisant des millions de morts. Les gouvernements et les organisations internationales ont travaillé ensemble pour faire face à cette crise sanitaire sans précédent, en développant des vaccins efficaces et en mettant en place des mesures de prévention et de contrôle.
L’OMS a appelé les gouvernements du monde entier à continuer à prendre des mesures pour lutter contre la propagation du virus, notamment en mettant en œuvre des campagnes de vaccination, en renforçant les systèmes de santé et en encourageant la distanciation sociale et le port de masques. Bien que la fin de l’état d’urgence sanitaire mondial soit une étape importante, la lutte contre le Covid-19 continue.
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