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Macédoine du Nord sous le choc : 61 morts dans l’incendie d’une discothèque

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Une tragédie qui a plongé la ville de Kocani dans le deuil et la colère, après un incendie dévastateur dans une boîte de nuit surpeuplée.

La ville de Kocani, en Macédoine du Nord, est en proie à une profonde tristesse et à une colère grandissante après l’incendie meurtrier survenu dans la discothèque « Pulse ». Le bilan est lourd : 61 personnes ont perdu la vie et 162 autres ont été blessées. Cet événement, qui s’est produit dans la nuit du samedi 16 au dimanche 17 mars 2025, a laissé une communauté entière en état de choc. Les victimes, pour la plupart des adolescents et de jeunes adultes, ont touché presque chaque foyer de cette ville de 30.000 habitants.

« Nous sommes une petite ville. Tout le monde se connaît ici », confie Sasko Jordanov, un dentiste de 38 ans, à l’AFP. « Beaucoup de mes patients sont décédés, ainsi que les enfants de mes amis et voisins. » Une habitante, préférant garder l’anonymat, ajoute, la voix tremblante : « C’est une catastrophe. Le fils de ma cousine est mort. C’est insupportable. »

Les premières investigations révèlent que le « Pulse » fonctionnait avec une licence frauduleuse et dans des conditions de sécurité déplorables. Le club, conçu pour accueillir 250 personnes, en comptait près de 500 au moment du drame. Les équipements de sécurité étaient insuffisants, avec un seul point de sortie au lieu des deux requis, et l’utilisation d’engins pyrotechniques non autorisés. Les étincelles ont rapidement enflammé le plafond, provoquant un incendie incontrôlable et une bousculade mortelle.

Ce tragique incident rappelle d’autres catastrophes similaires en Europe, comme l’incendie de la discothèque Colectiv à Bucarest en 2015 (61 morts) ou celui de Perm en Russie en 2009 (155 morts). À Kocani, les préparatifs des funérailles ont débuté dès mardi matin, tandis que des centaines de personnes se rassemblaient pour déposer des fleurs, allumer des bougies et signer le livre de condoléances. « Toute la ville est en deuil. Des enfants sont morts, c’est inimaginable », murmure Milica Mitevska, une habitante venue rendre hommage aux victimes.

Le Premier ministre Hristijan Mickoski a promis une réponse ferme du gouvernement. « Ceux qui se croient au-dessus des lois devront en répondre. Le procureur a déjà demandé les peines les plus sévères », a-t-il déclaré. Tout en appelant à la raison, il a reconnu la légitimité de la colère des habitants. « La justice ne se fera pas par l’anarchie », a-t-il souligné, tout en espérant que cette tragédie servira d’avertissement pour éviter de tels drames à l’avenir.

La colère de la population a éclaté lundi, lorsque des dizaines de personnes ont attaqué les biens du propriétaire du club, brisant des vitres et jetant des pierres. Un prêtre local a tenté de calmer les esprits, exhortant les manifestants à attendre que les victimes soient enterrées avant de réclamer justice. « Enterrez d’abord les enfants. Ensuite, si vous le souhaitez, vous pourrez tout brûler », a-t-il lancé, selon une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.

Cette tragédie a non seulement endeuillé Kocani, mais elle a également mis en lumière les graves lacunes en matière de sécurité et de réglementation dans les lieux publics. Alors que les familles pleurent leurs proches, la question de la responsabilité et de la prévention reste au cœur des préoccupations.

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