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L’Iran face à ses femmes : un assouplissement sous haute surveillance
Dans les rues de Téhéran, des femmes circulent désormais tête nue, un fait qui aurait été impensable il y a peu. Cette évolution des mœurs, fruit d’une longue résistance civile, survient dans un contexte politique tendu où les autorités gardent la main sur un pilier idéologique.
La scène est devenue courante dans certains quartiers de la capitale iranienne. Des femmes, jeunes et moins jeunes, fréquentent cafés et centres commerciaux sans le foulard islamique, pourtant obligatoire depuis plus de quatre décennies. Cette transformation silencieuse des comportements, particulièrement visible ces derniers mois, marque un changement notable dans l’espace public, longtemps dominé par une stricte application du code vestimentaire.
Cette apparente tolérance intervient après des années de défiance civile, culminant avec le vaste mouvement de protestation déclenché en 2022. Les observateurs notent que les forces de l’ordre semblent adopter une approche moins systématique, évitant les confrontations directes pour des infractions au port du voile. Cette modération tactique ne signifie toutefois pas un abandon du principe. Les fondements idéologiques de la République islamique restent intangibles, et la législation n’a pas été amendée.
La situation demeure extrêmement volatile. Des signaux contradictoires émanent des différentes branches du pouvoir. Alors que certaines instances judiciaires menacent de sévir contre ce qu’elles qualifient de promotion de l’immoralité, l’exécutif a jusqu’à présent bloqué un projet de loi parlementaire visant à alourdir les sanctions. Cette division reflète les tensions au sein de l’establishment, partagé entre la nécessité de gérer un mécontentement social profond et la volonté de préserver les apparences doctrinales.
Parallèlement, la répression politique globale ne faiblit pas. Les arrestations de militantes, les condamnations à de lourdes peines et les exécutions se poursuivent à un rythme soutenu. Le cas de la lauréate du prix Nobel de la paix, de nouveau interpellée récemment, illustre cette persistance d’une ligne dure à l’encontre de toute opposition organisée. Les minorités religieuses font également l’objet de pressions accrues.
Les analystes soulignent que le contexte géopolitique et la question de la succession à la tête de l’État pèsent sur les calculs des autorités. La relative modération observée sur le front sociétal pourrait n’être qu’une pause temporaire, une manœuvre destinée à apaiser les tensions internes dans une période d’incertitude. Rien ne garantit que cette ouverture, si limitée soit-elle, soit irréversible. La société iranienne, et particulièrement ses femmes, naviguent sur un terrain miné, où chaque avancée informelle reste susceptible d’un brutal retour en arrière.
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