Coronavirus
L’Inde submergée par la pandémie, état d’urgence à Tokyo à trois mois des JO
L’Inde s’enfonçait vendredi dans une crise sanitaire majeure, ses hôpitaux submergés appelant à l’aide face à une explosion de l’épidémie de Covid-19, tandis que le Japon décidait un nouvel état d’urgence notamment à Tokyo, à trois mois des Jeux olympiques.
A New Delhi, confinée jusqu’à lundi, des hôpitaux manquant d’oxygène lancent des appels quotidiens au gouvernement indien pour qu’il fournisse d’urgence des réserves afin d’alimenter des centaines de patients placés sous respirateur.
« Vingt-cinq patients sont morts au cours des dernières 24 heures. Plus que deux heures d’oxygène (…) Une crise majeure est probable. La vie de 60 autres patients est en danger, une intervention urgente est nécessaire », a averti le directeur médical de l’hôpital Sir Gangaram de New Delhi.
« SOS – Moins d’une heure d’approvisionnement en oxygène au Max Smart Hospital et au Max Hospital Saket », a tweeté Max Healthcare, l’une des plus grandes chaînes d’hôpitaux privés, tôt vendredi.
Après la mort de 22 malades dans un hôpital, en raison d’une coupure d’alimentation en oxygène, treize autres sont décédés vendredi dans l’incendie d’un hôpital de la banlieue de Bombay, la capitale économique de l’Inde.
Le pays de 1,3 milliard d’habitants, au système de santé vétuste, a enregistré en 24 heures un nouveau record de contaminations, avec 330.000 cas et 2.000 décès.
Près de 3,5 millions de contaminations ont été recensées en Inde depuis début avril, notamment imputées à une « double mutation » du virus et à des événements de masse, comme la fête religieuse hindoue Khumb Mela qui a rassemblé des millions de pélerins.
Si la flambée enregistrée cette semaine en Asie est liée principalement à la situation en Inde, le Népal a aussi connu une progression fulgurante de l’épidémie (+242%), avec 1.400 nouveaux cas quotidiens.
Inquiétude pour les JO
A trois mois des Jeux olympiques, le Japon inquiète aussi: l’état d’urgence va être appliqué à Tokyo et dans trois autres départements (Kyoto, Osaka et Hyogo), à partir de dimanche et au moins jusqu’au 11 mai, a annoncé vendredi le Premier ministre Yoshihide Suga.
Les établissements servant de l’alcool devront cette fois fermer leurs portes, ainsi que les grands magasins.
La lenteur de la vaccination alimente aussi les doutes sur la capacité du Japon à organiser les JO dans moins de cent jours, 1,5 million de personnes ayant reçu une première dose à la date de mercredi et seulement 827.000 étant totalement vaccinées, soit moins de 0,7% de la population.
Un variant « indien »
La détection du variant « indien » en Belgique inquiète en Europe, désormais orientée vers l’allègement des restrictions. 21 étudiants indiens arrivés mi-avril en Belgique, via l’aéroport parisien de Roissy, ont été testés positifs à ce variant et placés en quarantaine.
Les États-Unis déconseillent les voyages en Inde, même pour les personnes vaccinées et le Canada a suspendu pendant 30 jours dès vendredi les vols en provenance d’Inde et du Pakistan.
Et si le Royaume-Uni a interdit d’entrée les voyageurs arrivant d’Inde, la France leur impose un isolement obligatoire de dix jours.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a quant à elle annoncé vendredi qu’elle espérait pouvoir atteindre dès juillet l’objectif fixé pour septembre de vacciner 70 % des adultes de l’UE.
Un confinement de trois jours à été décidé à Perth, la capitale de l’Australie-Occidentale, après la découverte d’un cas de Covid en lien avec un hôtel accueillant des voyageurs placés en quarantaine.
Et en Russie, Vladimir Poutine a annoncé vendredi que dix jours seraient fériés en mai afin de lutter contre la pandémie.
« Incroyable » réussite
La pandémie a fait au moins 3.073.969 morts dans le monde depuis que le bureau de l’OMS en Chine a fait état de l’apparition de la maladie fin décembre 2019, selon un bilan établi vendredi.
Les campagnes de vaccination commencent à porter leurs fruits, comme aux Etats-Unis où le président Joe Biden a salué mercredi l' »incroyable » réussite que constitue l’injection de 200 millions de doses de vaccins avant le centième jour de son mandat.
L’autorité américaine de santé devrait statuer vendredi sur l’utilisation du vaccin Johnson&Johnson, actuellement suspendu aux Etats-Unis après l’apparition de rares cas graves de caillots sanguins.
L’Agence européenne des médicaments (EMA) a déclaré vendredi après une nouvelle étude que les bénéfices du vaccin AstraZeneca augmentaient avec l’âge et continuaient de l’emporter sur les risques, tels que des cas de caillots sanguins.
« Les bénéfices de Vaxzevria (le nom du vaccin AstraZeneca) l’emportent sur les risques chez les adultes de tous les groupes d’âge », a ajouté l’EMA.
L’utilisation de ce vaccin a été restreinte dans la plupart des pays de l’Union européenne à cause de très rares cas de thromboses qu’il peut provoquer. Le Danemark ne l’utilise plus.
Si la vaccination est plus lente sur le Vieux continent, l’Allemagne a annoncé jeudi qu’elle prévoyait un accès aux vaccins pour tous les adultes au plus tard en juin.
En Autriche, le gouvernement a annoncé la réouverture générale des restaurants, hôtels et lieux de culture à la mi-mai, avec des règles de sécurité strictes « afin de garder le nombre d’infections sous contrôle ».
En Italie, dès lundi, les restaurants seront aussi autorisés à ouvrir au public à déjeuner, et aussi à dîner pour la première fois depuis fin octobre, mais seulement en plein air et dans les régions classées « jaune », présentant le risque de contagion le plus faible.
Coronavirus
Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël
L’augmentation des cas relancée par cette nouvelle souche du virus selon les autorités sanitaires.
Un nouveau variant du Covid-19, baptisé JN.1 et appartenant à la même famille que l’Omicron, vient de faire son apparition en France, suscitant des inquiétudes à seulement trois semaines des festivités de Noël. Cette annonce relance l’attention des autorités sanitaires sur la situation épidémiologique du pays, à l’approche de la période festive.
Dans le dernier bulletin d’informations de Santé Publique France, une « poursuite de l’augmentation de la majorité des indicateurs » a été notée. Les prélèvements dans les eaux usées, réalisés dans douze stations à travers le pays, ont révélé une « forte augmentation (+24%) de la détection du SARS-CoV-2 » lors de la semaine du 27 novembre, indiquant ainsi une « circulation active du virus dans l’Hexagone ». De plus, dans les laboratoires, le taux de positivité a grimpé à 27,1%, soit une hausse de 2,8 points par rapport à la semaine précédente.
L’infectiologue Bruno Lina a partagé avec nos confrères son observation selon laquelle « ce lignage est en train de remplacer tous les autres, de façon lente mais durable. On a 50% des virus détectés en France qui appartiennent à ce lignage ». Bien que ce nouveau variant ne soit pas réputé plus dangereux que ses prédécesseurs, il est « très probablement responsable de l’augmentation des cas », a-t-il affirmé.
Cette résurgence du Covid-19 survient en pleine saison des maladies respiratoires, le SARS-CoV-2 se classant désormais comme le deuxième virus le plus détecté en France, devançant le VRS (virus de la bronchiolite) et se plaçant derrière les rhinovirus. Par ailleurs, quatre régions françaises ont récemment basculé en phase pré-épidémique de grippe : la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, le Grand-Est et la Guyane.
Pour prévenir la propagation du virus avant les fêtes, il est recommandé de réinstaurer les pratiques des gestes barrières, qui sont efficaces non seulement contre le Covid-19, mais également contre d’autres maladies respiratoires. Il est conseillé de porter un masque en cas de symptômes ou en présence de personnes vulnérables, de se laver régulièrement les mains, et d’aérer les espaces clos pendant au moins cinq minutes pour éviter une exposition prolongée au froid.
Bruno Lina a également souligné l’importance de la vaccination contre le Covid-19, expliquant que « la vaccination protège à la fois collectivement et individuellement en réduisant le risque d’infection et en atténuant les symptômes en cas d’infection ». Il a ajouté que le vaccin a été adapté pour répondre au variant XBB 1.5, étroitement lié au JN.1, et que les essais ont confirmé son efficacité contre le JN.1 ainsi que contre l’autre variant prédominant, l’EG.5, en décroissance.
Coronavirus
Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires
La plupart des indemnisations sont liées à des cas de myocardites et de péricardites post-vaccination, selon un rapport présenté au Sénat.
L’organisme national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) a déclaré que 72 personnes ont été indemnisées pour les effets secondaires de la vaccination contre le COVID-19, principalement pour des cas de myocardites et de péricardites. Ces informations ont été dévoilées ce mercredi au Sénat, deux ans après le début de la campagne de vaccination.
Au 30 juin, l’Oniam a tranché sur le droit à l’indemnisation dans 241 dossiers de troubles post-vaccination, dont 30% ont abouti à une indemnisation, a expliqué François Toujas, candidat à la présidence de l’Oniam, devant la commission des Affaires sociales du Sénat.
Le nombre total de demandes d’indemnisation amiable pour des problèmes de santé post-vaccination s’élève à 1.020, dont 768 sont toujours en cours d’examen. Ces demandes concernent majoritairement le vaccin Pfizer, suivi des vaccins Moderna, AstraZeneca, et Janssen.
Les demandes d’indemnisation les plus courantes concernent les inflammations du cœur (211 dossiers), les troubles neurologiques (196 dossiers), les AVC/thromboses/embolies pulmonaires (129 dossiers), les troubles articulaires (91 dossiers), les troubles auditifs (67 dossiers) et les troubles dermatologiques (31 dossiers). Selon François Toujas, ces dossiers seront un sujet majeur pour l’Oniam dans les années à venir.
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Coronavirus
Le COVID-19 n’est plus une urgence sanitaire mondiale d’après l’OMS
Le patron de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé ce vendredi 5 mai que le coronavirus «n’est plus une urgence sanitaire de portée internationale».
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la fin de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale lié au Covid-19, le vendredi 5 mai. Cette annonce met fin à plus de trois ans de niveau maximal d’alerte mondiale face à la menace sanitaire que représentait le virus. Cependant, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé que le virus n’est pas éradiqué et reste une menace pour la santé publique mondiale.
Dr Tedros a souligné qu’il y a encore des millions de personnes infectées ou réinfectées par le SARS-CoV-2 et que des milliers de personnes en meurent chaque semaine. Il a averti que le virus est là pour durer et qu’il continue de tuer. Même si la levée de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale est une étape importante dans la lutte contre le Covid-19, il est important de rester vigilant face à la propagation du virus.
Cette annonce intervient plus de trois ans après que l’OMS ait décrété un état d’urgence sanitaire mondial face à un mystérieux virus apparu en Chine et s’étant rapidement propagé à travers le monde, semant le chaos et faisant des millions de morts. Les gouvernements et les organisations internationales ont travaillé ensemble pour faire face à cette crise sanitaire sans précédent, en développant des vaccins efficaces et en mettant en place des mesures de prévention et de contrôle.
L’OMS a appelé les gouvernements du monde entier à continuer à prendre des mesures pour lutter contre la propagation du virus, notamment en mettant en œuvre des campagnes de vaccination, en renforçant les systèmes de santé et en encourageant la distanciation sociale et le port de masques. Bien que la fin de l’état d’urgence sanitaire mondial soit une étape importante, la lutte contre le Covid-19 continue.
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