Monde
L’Inde saisie de fièvre acheteuse avant la fête de Diwali

Une foule compacte envahissait jeudi les marchés de New Delhi avant la plus grande fête de l’année, Diwali, la fête hindoue des lumières, au mépris du coronavirus et de la pollution qui pèsent sur la capitale indienne.
En quête de bonnes choses à manger ou de cadeaux de dernière minute, les chalands se disent lassés de rester en cage à la maison, quelles que soient les menaces qui les entourent.
New Delhi enregistre actuellement des records quotidiens de nouveaux cas de Covid-19, avec 8.600 mercredi –au plus haut depuis le début de la pandémie– et 85 décès. Les marchés pourraient facilement se transformer en sites « super-contaminateurs », redoutent des experts.
Le risque de contagion dans une foule est « très accentué par le froid et la pollution », avertit K. Srinath Reddy de la Fondation pour la santé publique, une organisation non gouvernementale. Diwali présente « un grand danger ».
L’Inde comptabilise dorénavant près de 8,7 millions de cas de coronavirus, au deuxième rang mondial derrière les Etats-Unis, et 128.000 morts. Les craintes sont fortes de voir surgir une vague de cas après Diwali dans les métropoles de ce pays de 1,3 milliard d’habitants.
Et à New Delhi, qui compte plus de 20 millions d’habitants, la pollution connaît depuis une semaine des niveaux classés « dangereux pour la santé ».
Dans les allées étroites du marché de Lajpat Nagar, l’un des plus animés de la capitale, des haut-parleurs crachent des avertissements sur la nécessité de porter le masque et de garder ses distances.
Un centre a été installé en plein air pour se faire tester au coronavirus et des gens grimacent lors des prélèvements dans le nez.
Mais pour Harsimran Singh, un étudiant à l’université, c’est l’ambiance chaotique habituelle de Diwali. « Je ne suis pas étonné de voir le marché plein à craquer », dit-il. « Nous sommes Indiens, nous n’avons peur de rien ».
« Les gens s’en fichent, tout simplement », observe Tanisha, une étudiante âgée de 19 ans. « Ils veulent sortir ».
Et elle ajoute: « je m’ennuie tellement à la maison que je n’ai pas peur de sortir faire des courses ».
Les autorités tentent de contrer la pollution par des mesures comme l’interdiction des pétards et feux d’artifice traditionnels pour la fête. Mais le gouvernement veut aussi relancer la consommation et l’économie, frappée par une récession historique alors qu’elle connaissait déjà un ralentissement avant la pandémie.
« Les gens sont là mais ne dépensent pas beaucoup », note Harsh Kumar, propriétaire d’un magasin de vêtements.
Monde
Brésil : Lula annonce un nouveau plan contre la déforestation de l’Amazonie

Le président brésilien a fait de la protection de l’environnement l’une de ses priorités et compte mettre fin à la déforestation illégale d’ici 2030.
Il s’agit de l’une des priorités depuis son retour au pouvoir. Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a présenté lundi 5 juin un nouveau plan de lutte contre la déforestation illégale en Amazonie.
« Le Brésil, en particulier grâce à la forêt amazonienne, a une grande importance dans l’équilibre climatique de la planète […], empêcher la déforestation de l’Amazonie, c’est aussi aider à réduire le réchauffement global », a déclaré Lula lors d’une réception au palais présidentiel à Brasilia.
Ce plan signe le retour de la thématique en tant que « priorité, après quatre dans l’indifférence et l’abandon », a-t-il ajouté, à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement. Le président de gauche, accompagné notamment de sa ministre de l’Environnement Marina Silva, faisait alors référence au mandat de l’ex-dirigeant d’extrême droite Jair Bolsonaro (2019-2022), durant lequel la déforestation annuelle moyenne a grimpé de 75 % par rapport à la décennie précédente.
Un plan ralenti par l’opposition
Le programme annoncé par Lula reprend celui créé en 2004 au cours de sa première présidence (2003-2006), mais mis en pause par Jair Bolsonaro. Lula, de retour au pouvoir depuis janvier, a fait de la protection de l’environnement l’une de ses priorités, et souhaite voir le Brésil devenir un exemple mondial en réduisant ses émissions de gaz à effet de serre et en mettant fin à la déforestation illégale d’ici 2030.
La présentation du plan intervient cependant une semaine après que le Congrès conservateur a porté plusieurs coups à Lula et à son agenda en la matière. Le ministère de l’Environnement s’est vu retirer par les députés ses compétences en matière de cadastre des terres rurales – levier essentiel pour surveiller et combattre la déforestation illégale – et la gestion des ressources en eau.
Pour l’exécutif, ces revers sont un moindre mal qui peuvent éviter une restructuration complète de l’équipe composée par Lula. Le gouvernement gardera les mêmes priorités malgré ce pas en arrière, a affirmé Marina Silva devant la presse, assurant que tout serait fait en interne « pour que la mise en œuvre (du plan) ne soit pas compromise ».
Europe
Allemagne : l’extrême droite atteint un de ses plus hauts niveaux depuis l’après-guerre

Selon les derniers sondages, le parti Alternative pour l’Allemagne arriverait au coude-à-coude avec les sociaux-démocrates.
Si les élections se déroulaient ces samedi 3 et dimanche 4 juin en Allemagne, le parti Alternative pour l’Allemagne (AFD) serait, selon les derniers sondages, au coude-à-coude avec les sociaux-démocrates du chancelier Olaf Scholz, à environ 18%, derrière la CDU-CSU (29%) mais nettement devant les écologistes (14%). Dix ans après sa création, l’AFD atteint ainsi un niveau que le parti d’extrême droite n’a connu qu’à une reprise, à l’été 2018.
L’AFD profite en premier lieu de l’impopularité de la coalition au pouvoir, dont l’action, dans un contexte d’inflation, de récession et d’inquiétude liée à la guerre en Ukraine, n’est saluée que par un Allemand sur cinq, selon une enquête publiée jeudi 1er juin par la chaîne ARD (en allemand). De leurs côtés, les conservateurs de la CDU-CSU, dans l’opposition depuis le départ d’Angela Merkel, peinent à incarner une alternative.
Si deux électeurs sur trois de l’AfD placent toujours l’immigration au premier rang de leurs préoccupations, le parti d’extrême droite semble tirer profit de son opposition à la politique climatique du gouvernement. Ce positionnement lui permet ainsi d’atteindre un de ses plus hauts niveaux de popularité depuis l’après-guerre.
Europe
Conseil de l’UE: le Parlement demande que la Hongrie n’exerce pas sa présidence

Les députés européens ont voté une résolution demandant de repousser la présidence hongroise du Conseil de l’UE. Ils estiment que la Hongrie n’est pas apte à diriger ni à représenter l’Union européenne.
Les députés européens ont adopté une résolution le jeudi 1er juin, avec 442 voix contre 144, appelant les 27 pays membres à reporter la présidence hongroise du Conseil de l’UE. Ils expriment leurs inquiétudes concernant l’État de droit en Hongrie et soulignent l’incapacité présumée du gouvernement hongrois à assumer la présidence, à proposer des compromis, à établir des priorités communes et à représenter l’Union européenne.
C’est pourtant ce que la Hongrie devra faire, d’autant qu’elle prend la présidence le 1er juillet 2024, à une date cruciale, juste après les élections européennes et donc au moment du choix des nouveaux présidents des institutions communes.
Les députés soulignent que l’ordre des présidences semestrielles, bien que fixé des années à l’avance, a déjà été chamboulé plusieurs fois, dernièrement pour cause de Brexit et auparavant pour cause d’adhésion de nouveaux États membres dans l’UE.
Si les 27 refusent de repousser la présidence hongroise, certains députés proposent de faire de ces six mois une plateforme pour l’opposition magyare au Parlement européen, de refuser d’organiser des rencontres ou des conférences de presse avec la présidence et surtout de refuser les négociations informelles sur les textes législatifs et de tout soumettre à de longues procédures de vote.
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