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L’extrême droite britannique envoie un signal fort au gouvernement Starmer

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Un scrutin partiel dans le nord-ouest de l’Angleterre révèle une poussée inquiétante pour les travaillistes au pouvoir.

Le parti Reform UK, formation nationaliste menée par Nigel Farage, a créé la surprise en remportant une élection législative partielle dans la circonscription de Runcorn et Helsby. Une victoire symbolique, obtenue avec une marge de six voix face aux travaillistes, mais qui confirme l’ancrage croissant de l’extrême droite dans le paysage politique britannique.

Cette avancée intervient moins d’un an après l’arrivée au pouvoir de Keir Starmer, dont le parti peine à convaincre malgré sa large majorité parlementaire. Les travaillistes, qui dominaient largement cette circonscription lors des législatives de juillet 2023, subissent ici un revers inattendu. Nigel Farage y voit la preuve que son mouvement incarne désormais « la véritable opposition » face à un exécutif affaibli par des critiques sur sa gestion économique et migratoire.

Le scrutin s’inscrit dans un contexte de fragmentation politique accélérée au Royaume-Uni. Alors que les conservateurs tentent de se reconstruire après leur effondrement électoral, Reform UK capitalise sur le mécontentement en multipliant les gains locaux. Le parti compte désormais cinq députés et a raflé plusieurs dizaines de sièges municipaux lors des récentes élections.

L’analyse des résultats révèle une défiance grandissante envers les partis traditionnels. Le Labour, bien que majoritaire à Westminster, n’avait recueilli que 33,7 % des suffrages en 2023 – un score historiquement bas pour un vainqueur. Les conservateurs, quant à eux, ont enregistré leur pire performance depuis leur création. Cette érosion profite aux formations protestataires, à l’image des Verts ou des libéraux-démocrates, mais surtout à Reform UK, dont la rhétorique anti-immigration trouve un écho croissant.

Pour Keir Starmer, le défi est désormais de redresser la barre face à une opinion publique sceptique. Les promesses de relance économique tardent à se concrétiser, tandis que les coupes budgétaires dans les services publics alimentent les critiques. La prochaine échéance nationale, prévue en 2029, pourrait s’avérer plus serrée que prévu si cette dynamique se confirme.

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