Monde
L’état d’urgence envisagé à Lima face à la flambée de violence
Le gouvernement péruvien s’apprête à adopter des mesures exceptionnelles pour répondre à l’escalade des tensions sociales et sécuritaires qui ont provoqué d’importantes manifestations.
Les autorités péruviennes ont annoncé leur intention de proclamer l’état d’urgence dans la région métropolitaine de Lima. Cette décision intervient après une journée de violents affrontements entre forces de l’ordre et manifestants, ayant entraîné la mort d’un jeune homme et fait plus de cent blessés. Le chef du gouvernement transitoire a précisé que l’instauration d’un couvre-feu n’était pas exclue dans cette zone qui concentre près de dix millions d’habitants.
Le dispositif d’exception permettrait le déploiement de l’armée dans les rues et la restriction de certaines libertés publiques, dont la liberté de réunion. Ces mesures visent à endiguer la crise sécuritaire qui frappe le pays depuis plusieurs semaines, marquée par une recrudescence des activités criminelles et des mouvements de protestation. La manifestation de mercredi représente l’épisode le plus grave depuis le début de cette vague de mobilisations.
Un hommage a été rendu jeudi soir au jeune rappeur de 32 ans décédé lors des heurts. Des dizaines de personnes se sont rassemblées avec des bougies et des fleurs pour honorer la mémoire d’Eduardo Ruiz, connu sous le nom de Trvko. Les circonstances de son décès ont provoqué une vive émotion parmi les participants, dont beaucoup dénoncent un acte injustifiable.
Parallèlement, le président intérimaire a sollicité auprès du Congrès des pouvoirs législatifs spéciaux lui permettant de prendre des mesures d’urgence sans l’approbation parlementaire. Il a notamment évoqué la nécessité de réformer le système pénitentiaire, point nodal selon lui de l’organisation des activités criminelles. Cette requête s’inscrit dans un contexte politique particulièrement instable, le Pérou ayant connu sept gouvernements différents au cours des dix dernières années.
Les récentes manifestations, impulsées par des mouvements de jeunesse, expriment un rejet croissant envers la classe politique. Les manifestants réclament le départ des dirigeants en place, une demande que le président par intérim a catégoriquement rejetée en affirmant son intention de poursuivre son mandat. La crise sécuritaire actuelle, caractérisée par des assassinats ciblés de chauffeurs de bus et des extorsions généralisées, avait précipité la destitution de l’ancienne présidente début octobre.
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