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Économie

Les pays en développement face à la guerre commerciale : l’urgence de diversifier et s’unir

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Alors que les tensions commerciales mondiales s’intensifient, les nations les plus vulnérables doivent repenser leur modèle économique pour survivre, selon l’ONU.

La multiplication des conflits commerciaux expose cruellement la dépendance des économies fragiles à quelques secteurs clés et à des marchés extérieurs restreints. Pour éviter l’asphyxie, l’Organisation des Nations unies préconise une triple stratégie : élargir les débouchés à l’export, monter en gamme et renforcer les alliances régionales.

Certains États, comme le Lesotho ou le Bangladesh, illustrent cette vulnérabilité. Le premier exporte 60 % de ses vêtements vers les États-Unis, bénéficiant jusqu’ici de l’African Growth and Opportunity Act (AGOA). Le second pourrait perdre 3,3 milliards de dollars d’exportations si les droits de douane américains sur le textile s’appliquent. Ces pays, souvent dépourvus de marge de manœuvre financière, peinent à absorber de tels chocs.

La solution ? Ne plus « mettre tous ses œufs dans le même panier », résume une experte onusienne. Le Bangladesh pourrait ainsi conquérir des parts de marché en Europe, tandis que le Lesotho se tournerait vers la Belgique ou l’Eswatini. Parallèlement, transformer localement les matières premières – café, cacao ou cuivre – avant exportation permettrait de capter une plus grande valeur ajoutée et de limiter l’impact des fluctuations des cours mondiaux.

Enfin, l’intégration régionale offre un levier puissant. La Zone de libre-échange continentale africaine, par exemple, pourrait permettre à la Côte d’Ivoire d’augmenter de 25 % ses échanges intra-africains, compensant partiellement les pertes anticipées outre-Atlantique.

Si des disparités persistent – le Vietnam s’adapte bien mieux que le Lesotho –, l’ONU souligne que de nombreux accords commerciaux sous-utilisés pourraient être activés. Reste à surmonter les obstacles techniques et normatifs qui freinent encore l’accès aux marchés les plus exigeants. Une transition complexe, mais vitale pour ces économies en quête de résilience.

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