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L’Élysée face à la solitude du pouvoir

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Le chef de l’État affronte une période de défection généralisée au sein de sa majorité, tandis que ses indicateurs de popularité atteignent des niveaux historiquement bas.

À l’approche du terme de son mandat, le président de la République évolue dans un cercle de plus en plus restreint. L’atmosphère qui règne au palais présidentiel reflète une réalité politique sans appel, celle d’un isolement grandissant et d’un capital de confiance érodé. Les derniers sondages placent le locataire de l’Élysée au même niveau d’impopularité que son prédécesseur socialiste à la même période de son quinquennat.

Au sein de la majorité présidentielle, les rangs se sont notablement clairsemés. Les ambitions personnelles, la lassitude et l’horizon institutionnel de 2027 contribuent à fragiliser la cohésion du camp présidentiel. Un ministre s’interrogeait récemment sur la difficulté à trouver des porte-voix médiatiques pour défendre l’action gouvernementale. Les figures historiques du macronisme ont progressivement pris leurs distances, tandis que l’ancien Premier ministre Édouard Philippe a publiquement appelé à un changement de direction.

Dans ce contexte de désaffection, le chef de l’État ne peut compter que sur une poignée de fidèles demeurés en poste. Le Premier ministre Sébastien Lecornu incarne cette loyauté sans faille, tout comme Rachida Dati qui maintient son soutien malgré les tensions internes. Catherine Vautrin, récemment promue au ministère des Armées, et Gérald Darmanin complètent ce cercle restreint, tous issus de la droite, alors que les soutiens socialistes des débuts se sont éclipsés ou observent désormais une réserve prudente.

L’isolement du pouvoir s’exprime également par le départ des conseillers historiques et la raréfaction des relais politiques. Même les soutiens médiatiques d’antan se font plus discrets. Un proche du président confiait récemment que, mis à part quelques irréductibles, le camp présidentiel semblait désormais singulièrement affaibli. Alors qu’il entame la dernière phase de son mandat, le chef de l’État apparaît de plus en plus seul à la barre, gouvernant depuis un palais où les fidèles inconditionnels se comptent désormais sur les doigts d’une main.

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