Le nombre de chômeurs au sens du Bureau international du travail diminue légèrement, tandis que le taux de chômage global se maintient à 7,1% de la population active.
Le taux de chômage est resté stable au premier trimestre, à 7,1% de la population active en France (hors Mayotte), selon les chiffres publiés mercredi 17 mai par l’Insee. Le nombre de chômeurs au sens du Bureau international du travail (BIT) atteint 2,2 millions de personnes, soit 7 000 de moins par rapport au trimestre précédent. L’Insee a par ailleurs légèrement revu à la baisse son estimation pour le quatrième trimestre 2022, à 7,1%, contre 7,2% initialement annoncé.
Malgré une stabilité globale, ces chiffres montrent une légère amélioration de la situation de l’emploi en France. Le taux de chômage au premier trimestre est inférieur de 0,3 point à son niveau d’un an avant, au premier trimestre 2022, et de 3,4 points par rapport à son pic de mi-2015. Si l’on excepte le recul « en trompe-l’œil » pendant la crise sanitaire, il faut remonter au premier trimestre 2008 (7,2%) pour retrouver des niveaux équivalents.
Dans le détail, le taux de chômage des jeunes (15-24 ans) diminue très légèrement de 0,2 point, à 16,6%. Il se situe 5,2 points au-dessous de son niveau d’avant la crise sanitaire, fin 2019. Le taux de chômage des 25-49 ans est quasi stable (-0,1 point) sur le trimestre, à 6,4%. Enfin, le taux de chômage des 50 ans ou plus rebondit légèrement sur le trimestre (+0,2 point) à 5,2%, mais il reste inférieur à son niveau d’un an auparavant (-0,3 point).
Une donnée encourageante concerne le taux de chômage de longue durée, c’est-à-dire d’au moins un an, qui est quasi stable (-0,1 point) sur le trimestre, à 1,8% de la population active. Ce niveau est au plus bas depuis le premier trimestre 2009 (1,7 %), si l’on excepte le deuxième trimestre 2020 (1,4 %) pendant la crise sanitaire.
Cependant, le « halo autour du chômage », soit les personnes désirant retourner sur le marché de l’emploi mais qui ne sont pas considérées comme chômeuses par le BIT, augmente de nouveau au premier trimestre, avec une hausse de 62 000 personnes. Cette augmentation met en évidence la nécessité de mesures supplémentaires pour favoriser une insertion professionnelle durable et efficace.
Malgré les efforts pour stabiliser le taux de chômage et réduire le nombre de chômeurs, la crise sanitaire continue d’exercer une pression sur le marché du travail.