France
Le procès des attentats de janvier 2015 a repris après un mois d’interruption
Le procès des attentats de janvier 2015 a pu reprendre mercredi après un mois d’interruption pour cause de cas de coronavirus, en présence du principal accusé jugé « apte » à participer à l’audience malgré ses vives protestations.
Traits tirés, regard sombre et barbe fournie sous son masque en tissu, Ali Riza Polat, diagnostiqué positif fin octobre au Covid-19, a repris place en dernier dans le box vitré, sous le regard attentif des journalistes et des avocats.
L’accusé a été déclaré « apte tant sur le plan médical que sanitaire » à assister à l’audience, a souligné le président de la cour d’assises spéciale de Paris, Régis de Jorna, en lisant à la reprise de l’audience le compte-rendu d’une dernière expertise médicale.
Le magistrat est longuement revenu sur les symptômes et traitements prodigués à Ali Riza Polat, victime de « troubles digestifs » depuis sa contamination au coronavirus, en précisant qu’il refusait de « prendre un traitement anti-vomitif », disant ne pas vouloir « servir de cobaye ».
Son diagnostic a été accueilli avec colère par l’accusé. « Emmenez-moi à l’hôpital, c’est tout ce que je vous demande ! », a protesté M. Polat, coutumier des coups d’éclat depuis le début du procès le 2 septembre, en crachant de manière ostensible dans une bassine posée à ses pieds.
« Tous les examens cliniques et biologiques sont normaux », s’est agacé l’un des avocats de parties civiles, Me Méhana Mouhou, en dénonçant une « simulation »: « on est devant quelqu’un qui théâtralise et qui prend en otage en quelque sorte un procès historique ! »
« C’est son choix »
Un avis partagé par l’avocate générale, Julie Holveck. « S’il refuse son traitement, c’est son choix, mais ce n’est pas à nous d’en tirer les conséquences (…) Il ne faut pas laisser à l’accusé le choix de la tenue ou non des débats », a jugé la représentante du parquet.
L’un des avocats de M. Polat, Me Antoine Van Rie, a estimé que l’expert ne prenait pas en compte les « problèmes génétiques » de l’accusé. « Nous demandons encore une fois qu’il soit examiné correctement », a-t-il insisté, tout en précisant ne pas s’opposer à la reprise des plaidoiries.
Quatorze personnes au total sont jugées par la cour d’assises spéciale, dont trois en leur absence. Elles sont accusées à des degrés divers de soutien aux frères Saïd et Chérif Kouachi et à Amédy Coulibaly, auteurs des attentats de Charlie Hebdo, Montrouge et de l’Hyper Cacher, qui ont fait 17 morts.
Le procès avait été suspendu le 31 octobre après la découverte de trois cas de contamination parmi les accusés, dont M. Polat, présenté comme le « bras droit » du tueur de l’Hyper Cacher Amédy Coulibaly. Cette suspension a été prolongée à plusieurs reprises, en raison de l’état de santé de l’accusé.
Face à cette situation, la cour d’assises a un temps envisagé d’utiliser la visioconférence, en s’appuyant sur une ordonnance du gouvernement autorisant exceptionnellement son usage pour l’ultime partie d’un procès criminel sous état d’urgence sanitaire.
En finir
Mais cette proposition a provoqué un tollé chez les avocats de la défense et des parties civiles. Et le Conseil d’Etat, saisi par une association d’avocats et par le Syndicat de la magistrature (SM, classé à gauche), a depuis suspendu cette ordonnance controversée.
Il faut maintenant « que les débats reprennent » et « que le procès aille à sa fin », a insisté Me Benoit Chabert, agent judiciaire de l’Etat, en reprenant le fil des plaidoiries des parties civiles suspendues par la crise sanitaire.
« L’Etat garantit la liberté de se dire athée, catholique, juif », a rappelé l’avocat, en estimant que cette liberté avait été « bafouée, torturée, terrorisée en janvier 2015 ». « Nous sommes des hommes et des femmes libres, nous devons le rester », a-t-il plaidé.
Dans son sillage, d’autres avocats ont à leur tour insisté sur la souffrance des victimes et de leurs proches, sous le regard silencieux des accusés. Jusqu’à un nouveau crachat d’Ali Riza Polat: « j’ai vomi de la bile ! Tout ce que je demande c’est d’aller à l’hôpital ! Je m’en bats les couilles d’écouter ces salades ! »
Dans un élan de colère, l’accusé quitte le box puis revient quelques minutes plus tard, dans une saillie ponctuée de jurons.
« Si vous intervenez de nouveau, je vous expulse, c’est clair et c’est net ! La moindre insulte monsieur, je vous expulse ! », prévient le président.
Le verdict est attendu le 16 décembre.
France
Vents forts, neige-verglas : une large partie du territoire placée en vigilance orange vendredi
La France se prépare à affronter un épisode hivernal précoce, avec 31 départements sous vigilance orange pour neige, verglas et vents violents.
La tempête Caetano continue de semer le trouble sur une grande partie du territoire français, avec un refroidissement soudain et des conditions météorologiques extrêmes. L’agence Météo-France a maintenu son niveau d’alerte orange pour 31 départements, soulignant le danger des phénomènes de neige et de verglas, ainsi que des rafales de vent potentiellement dévastatrices.
La nuit de jeudi à vendredi a été marquée par une chute significative des températures, atteignant jusqu’à -10 degrés Celsius dans certaines régions. Cette baisse drastique a entraîné un regel généralisé des surfaces, rendant les routes extrêmement glissantes. Les autorités mettent en garde contre les risques accrus d’accidents de la circulation et recommandent une extrême prudence aux automobilistes.
Les départements concernés par l’alerte neige et verglas s’étendent de l’Aube à l’Yonne, en passant par Paris et ses alentours. Une attention particulière est portée à la région parisienne où le trafic pourrait être fortement perturbé. En parallèle, la Corse est confrontée à des vents violents, ce qui ajoute une dimension supplémentaire à la vigilance météorologique.
Le passage de la tempête Caetano a déjà eu des répercussions sur la vie quotidienne, avec des écoles fermées, des transports en commun modifiés et des entreprises adaptant leurs horaires. Le gouvernement, en collaboration avec les services de météorologie, suit de près l’évolution de la situation pour ajuster les mesures de sécurité et d’assistance nécessaires.
La population est invitée à rester informée via les canaux officiels et à limiter ses déplacements aux stricts nécessités. Les recommandations incluent également de se préparer à des coupures de courant et à des conditions de circulation hivernales difficiles.
Économie
Ryanair menace d’arrêter de desservir dix aéroports régionaux français
En réponse à une hausse de la taxation aérienne, Ryanair envisage de réduire sa présence dans les régions françaises dès janvier 2025.
Face à la perspective d’une augmentation significative de la taxation du secteur aérien inscrite dans le budget 2025, la compagnie aérienne low-cost Ryanair a publiquement menacé de cesser ses opérations dans dix aéroports régionaux français. Cette décision, si elle est mise à exécution, pourrait avoir des répercussions importantes sur la connectivité aérienne des régions françaises, déjà fragilisées par des défis économiques et concurrentiels.
Le gouvernement, dans une tentative de combler un déficit budgétaire plus élevé que prévu, propose un triplement de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA) et une augmentation de la taxation des passagers de jets privés, visant à collecter un milliard d’euros supplémentaires. Cette mesure, bien que destinée à renforcer les finances publiques, pourrait entraîner une réduction drastique des services aériens dans les régions, selon Jason McGuinness, directeur commercial de Ryanair. Il a souligné que cette augmentation des taxes rendrait de nombreuses routes non viables économiquement, affectant particulièrement les zones rurales et moins desservies.
Ryanair, qui dessert actuellement 22 aéroports en France, dont deux près de Paris, envisage de réduire sa capacité de 50% dans les aéroports régionaux si le projet de taxation se concrétise. Cette menace n’est pas isolée; le PDG de Ryanair, Michael O’Leary, avait déjà indiqué des réductions de capacités en France et en Allemagne en réponse à des politiques fiscales similaires.
La compagnie aérienne, déjà confrontée à des défis opérationnels tels que des retards de livraison d’appareils et une demande en baisse, considère que l’augmentation de la TSBA représente un « problème fondamental pour la connectivité des régions françaises ». McGuinness a souligné l’intense concurrence entre les aéroports européens pour attirer des lignes aériennes, indiquant que Ryanair orienterait ses ressources vers les régions et pays offrant des conditions fiscales plus favorables.
Les impacts potentiels de cette réduction de service ne sont pas seulement économiques pour les régions concernées, mais également culturels et sociaux, en isolant davantage des territoires déjà en marge. La Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (Fnam) a également mis en garde contre une baisse du trafic aérien pouvant atteindre 2% sur l’ensemble du territoire, avec des conséquences encore plus marquées pour les aéroports accueillant des compagnies à bas coûts.
France
Procès de Pierre Palmade : l’humoriste condamné à cinq de prison, dont deux ferme
L’humoriste Pierre Palmade a été condamné à cinq ans de prison, dont deux ans ferme, pour avoir provoqué un grave accident de la route sous l’emprise de stupéfiants.
Le 20 novembre, le tribunal de justice de Melun a rendu son verdict dans l’affaire impliquant Pierre Palmade, condamnant l’humoriste à cinq ans de prison, dont deux ans ferme, pour « blessures involontaires aggravées ». L’accident, survenu le 10 février 2023, a eu des conséquences dramatiques pour trois membres d’une même famille, dont une femme enceinte qui a dû subir une césarienne en urgence, et dont l’enfant est décédé après une tentative de réanimation.
Lors du jugement, le parquet avait requis une peine de cinq ans de prison, dont deux ans ferme, peine qui a été suivie par le tribunal. Palmade, bien que condamné, a été laissé en liberté, un mandat de dépôt différé ayant été prononcé. Le président du tribunal a précisé que l’humoriste serait convoqué par le procureur de Bordeaux pour déterminer la date et l’établissement où il purgera sa peine.
Pierre Palmade, face à la gravité de ses actes, a exprimé son profond regret.
L’avocat des parties civiles, Me Mourad Battikh, a souligné que si la justice avait été rendue, la peine ne pouvait pas compenser la douleur des victimes. Palmade, de son côté, a directement adressé ses excuses aux victimes, exprimant une douleur personnelle en voyant « en vrai » les conséquences de son acte. Il a déclaré être « terrassé » par la réalité de la situation et a demandé pardon de tout son être.
Cet accident, provoqué sous l’emprise de cocaïne et de 3MMC, a non seulement marqué la vie des victimes, mais aussi mis en lumière les dangers de la consommation de stupéfiants au volant. Palmade, âgé de 56 ans, a reconnu sa responsabilité dans ce drame, marquant ainsi un tournant dans sa carrière et sa vie personnelle.
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