Économie
Le port d’Anvers face à une double menace sécuritaire
Le directeur général de la plateforme portuaire belge alerte sur la vulnérabilité croissante des infrastructures face aux drones non identifiés et au narcotrafic, dans un contexte géopolitique tendu.
Le port d’Anvers, deuxième plus important complexe portuaire européen pour le fret, fait actuellement l’objet de préoccupations majeures en matière de sécurité. Son directeur général a récemment souligné la sensibilité de cette infrastructure économique stratégique, exposée à des survols non autorisés de drones et à un trafic de cocaïne persistant. Ces phénomènes interviennent dans un paysage sécuritaire européen marqué par des tensions géopolitiques et des modes d’action hybrides.
Plusieurs incidents aériens impliquant des appareils volants non identifiés ont été enregistrés en novembre au-dessus de la zone portuaire, sans qu’aucune explosion ou blessé ne soit à déplorer. Ces événements s’inscrivent dans une série de manifestations similaires observées sur divers sites sensibles en Belgique, tant civils que militaires. Bien qu’aucune responsabilité officielle n’ait été établie, les autorités locales évoquent des manœuvres de déstabilisation attribuables à des acteurs étatiques, dans un contexte de relations internationales dégradées.
La direction du port déplore par ailleurs un retard dans la modernisation des systèmes de défense aérienne, contrairement aux engagements pris au sein de l’Alliance atlantique. Des radars mobiles supplémentaires doivent être prochainement déployés pour améliorer les capacités de détection, les équipements actuels s’étant révélés inefficaces face aux technologies employées par les drones récemment observés. La possibilité d’acquérir des batteries antiaériennes de type Patriot a également été évoquée, mais leur livraison nécessiterait plusieurs années.
Parallèlement à ces défis sécuritaires, le port reste l’une des principales plaques tournantes du trafic de cocaïne en Europe, en raison de ses liens historiques avec l’Amérique du Sud. Les quantités saisies ont certes diminué l’an dernier, mais cette baisse résulterait davantage d’un déplacement des itinéraires des trafiquants que d’une réduction effective des flux. Les réseaux criminels font preuve d’une grande capacité d’adaptation, modifiant constamment leurs méthodes pour contourner les contrôles.
Le directeur général estime que la lutte contre ce fléau ne pourra être gagnée sans s’attaquer également à la demande, particulièrement forte en Europe et en Amérique du Nord. Il appelle à une réflexion plus large sur les causes socio-économiques de la consommation de stupéfiants, notant que certains marchés, comme le Japon, sont bien moins touchés par ce phénomène. La sécurisation des infrastructures portuaires et la réduction des trafics illicites demeurent ainsi deux priorités indissociables pour les autorités belges et européennes.
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