Nous rejoindre sur les réseaux

Monde

Le chancelier Merz dresse un front républicain contre l’extrême droite allemande

Article

le

À l’orée d’une année électorale cruciale, le chef du gouvernement écarte toute collaboration avec l’AfD et désigne ce parti comme l’adversaire principal de la démocratie.

Le chancelier allemand Friedrich Merz a placé son parti conservateur en état d’alerte face à la montée de l’extrême droite, qu’il a officiellement désignée comme son « principal adversaire » politique. Cette déclaration solennelle, prononcée lors d’une conférence de presse à Berlin, ferme définitivement la porte à toute alliance avec l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) à la veille d’élections régionales déterminantes.

Le parti d’extrême droite, fondé en 2013 et arrivé en deuxième position lors des dernières élections législatives, devance désormais la CDU de M. Merz dans plusieurs enquêtes d’opinion. Son ascension préoccupe profondément la classe politique allemande, d’autant que cinq scrutins régionaux se tiendront l’année prochaine, notamment dans l’est du pays où la formation enregistre ses plus forts scores.

« L’AfD veut ouvertement détruire la CDU, elle veut un autre pays », a affirmé le chancelier, soulignant l’incompatibilité fondamentale entre les valeurs démocratiques et le programme de ce parti qualifié d' »autoritaire et fidèle à Moscou » par le président de la CSU bavaroise. M. Merz a rejeté avec fermeté les récentes propositions de coopération émanant de certains cercles conservateurs, les qualifiant de « main qui veut nous détruire » plutôt qu’une main tendue.

La présidente de l’AfD, Alice Weidel, a vivement réagi à cette offensive verbale, accusant le chancelier de « nuire à l’avenir de la CDU » et de « ruiner imprudemment les fondements de notre économie ». Sur les réseaux sociaux, elle a opposé la lutte de son mouvement « pour l’Allemagne » à celle des conservateurs « contre l’AfD ».

Si le chef du gouvernement affiche une ligne intransigeante contre l’extrême droite, il a néanmoins adopté des positions strictes sur l’immigration, thème central du succès de l’AfD. Depuis son arrivée au pouvoir, son gouvernement a renforcé les contrôles aux frontières et durci les conditions d’accès à la nationalité allemande. Récemment, ses déclarations sur les « problèmes dans le paysage urbain » liés à l’immigration ont suscité des critiques, des propos qu’il s’est refusé à retirer en évoquant des difficultés ressenties « à la tombée de la nuit ».

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus