Coronavirus
Le budget 2021 de la Sécu toujours plombé par le Covid
Le Covid-19 n’a pas fini de peser sur la Sécu: après un déficit record de 44,7 milliards d’euros cette année, une perte de 25,5 milliards est attendue en 2021, dans le projet de budget que le gouvernement doit dévoiler mardi.
Plongée dans des abysses insondés à cause du confinement et de la récession, la Sécurité sociale s’apprête à passer encore une année en apnée.
Maigre consolation, le déficit devrait être moins lourd que prévu en 2020: 44,7 milliards d’euros, selon la commission des comptes de la Sécu, au lieu des 52 milliards prédits en juin.
Entre temps, Bercy a revu ses prévisions, un peu moins pessimistes sur la contraction de l’économie (-10% tout de même), augurant de recettes moins mauvaises que redouté.
Mais la forte hausse du chômage et le recours massif à l’activité partielle ont tellement tari les rentrées de cotisations que les quatre branches historiques de la Sécu (santé, retraite, famille, accidents du travail) se retrouvent dans le rouge.
Plus mal en point que les autres, l’assurance maladie (-30 milliards en 2020, -16,4 milliards en 2021) paie aussi l’envolée des dépenses liées au coronavirus: au moins 10 milliards d’euros cette année pour les masques, les tests, les arrêts de travail…
Une facture qui devrait s’allonger l’an prochain, avec déjà 4,3 milliards provisionnés, dont 1,5 milliard pour une éventuelle campagne de vaccination.
S’y ajouteront 7,3 milliards de hausses de salaires et d’investissements, dans le cadre du « Ségur de la santé » censé concrétiser le « plan massif » qu’Emmanuel Macron a promis à l’hôpital public.
Au bout du compte, les dépenses de santé bondiront de 7,6% en 2020 – du jamais-vu – et progresseront encore de 3,5% en 2021 – un niveau inédit depuis plus de quinze ans.
Elle aussi grevée par le Covid, l’assurance vieillesse (-7,9 milliards en 2020, -8 milliards en 2021) devrait être épargnée dans le projet de budget de la Sécu, d’après des sources parlementaire et syndicale.
Accumulation de dépenses
Ce répit pourrait toutefois être de courte durée, car une nouvelle évaluation du déficit global des caisses de retraite est attendue début octobre, l’exécutif se tenant prêt à relancer sa réforme controversée afin d’instaurer le « système universel » voulu par le chef de l’Etat.
Même accalmie pour la branche accidents du travail (-0,3 milliard en 2020, +0,5 milliard en 2021), alors qu’une négociation entre syndicats et patronat sur la santé au travail doit s’achever en fin d’année.
Le gouvernement s’est en revanche ménagé une bouffée d’air avec le doublement du congé paternité (de 14 à 28 jours dont 7 obligatoires) annoncé par le président de la République la semaine dernière.
Cette mesure, qui doit entrer en vigueur en juillet 2021, coûtera 250 millions l’an prochain puis 500 millions en 2022, qui n’empêcheront pas la branche famille de revenir dans le vert (-3,3 milliard en 2020, +0,9 milliard en 2021).
La création d’une cinquième branche « autonomie » est également au programme, pour regrouper les crédits destinés aux personnes handicapées et aux personnes âgées dépendantes.
Le ministre de la Santé, Olivier Véran, s’est engagé à la doter d' »au moins un milliard d’euros » supplémentaires en 2021, tandis que la loi « grand âge » promise depuis deux ans par M. Macron a de nouveau été repoussée au « début de l’année prochaine ».
Face à l’accumulation de nouvelles dépenses, l’exécutif a exclu de « demander aux Français un effort fiscal », a prévenu le Premier ministre, Jean Castex. A une exception près: les complémentaires santé devront payer une « contribution exceptionnelle » (un milliard d’euros en 2021, 500 millions en 2022) au titre des sommes qu’elles n’ont pas dépensées pendant et après le confinement.
L’avant-dernier budget du quinquennat creusera donc un peu plus la dette. Un choix assumé par le gouvernement, qui a fait voter cet été la possibilité d’ajouter au « trou de la Sécu » jusqu’à 92 milliards de déficits cumulés sur la période 2020-2023. En deux ans, plus de 70 milliards auront déjà été soufflés par le Covid.
Coronavirus
Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël
L’augmentation des cas relancée par cette nouvelle souche du virus selon les autorités sanitaires.
Un nouveau variant du Covid-19, baptisé JN.1 et appartenant à la même famille que l’Omicron, vient de faire son apparition en France, suscitant des inquiétudes à seulement trois semaines des festivités de Noël. Cette annonce relance l’attention des autorités sanitaires sur la situation épidémiologique du pays, à l’approche de la période festive.
Dans le dernier bulletin d’informations de Santé Publique France, une « poursuite de l’augmentation de la majorité des indicateurs » a été notée. Les prélèvements dans les eaux usées, réalisés dans douze stations à travers le pays, ont révélé une « forte augmentation (+24%) de la détection du SARS-CoV-2 » lors de la semaine du 27 novembre, indiquant ainsi une « circulation active du virus dans l’Hexagone ». De plus, dans les laboratoires, le taux de positivité a grimpé à 27,1%, soit une hausse de 2,8 points par rapport à la semaine précédente.
L’infectiologue Bruno Lina a partagé avec nos confrères son observation selon laquelle « ce lignage est en train de remplacer tous les autres, de façon lente mais durable. On a 50% des virus détectés en France qui appartiennent à ce lignage ». Bien que ce nouveau variant ne soit pas réputé plus dangereux que ses prédécesseurs, il est « très probablement responsable de l’augmentation des cas », a-t-il affirmé.
Cette résurgence du Covid-19 survient en pleine saison des maladies respiratoires, le SARS-CoV-2 se classant désormais comme le deuxième virus le plus détecté en France, devançant le VRS (virus de la bronchiolite) et se plaçant derrière les rhinovirus. Par ailleurs, quatre régions françaises ont récemment basculé en phase pré-épidémique de grippe : la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, le Grand-Est et la Guyane.
Pour prévenir la propagation du virus avant les fêtes, il est recommandé de réinstaurer les pratiques des gestes barrières, qui sont efficaces non seulement contre le Covid-19, mais également contre d’autres maladies respiratoires. Il est conseillé de porter un masque en cas de symptômes ou en présence de personnes vulnérables, de se laver régulièrement les mains, et d’aérer les espaces clos pendant au moins cinq minutes pour éviter une exposition prolongée au froid.
Bruno Lina a également souligné l’importance de la vaccination contre le Covid-19, expliquant que « la vaccination protège à la fois collectivement et individuellement en réduisant le risque d’infection et en atténuant les symptômes en cas d’infection ». Il a ajouté que le vaccin a été adapté pour répondre au variant XBB 1.5, étroitement lié au JN.1, et que les essais ont confirmé son efficacité contre le JN.1 ainsi que contre l’autre variant prédominant, l’EG.5, en décroissance.
Coronavirus
Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires
La plupart des indemnisations sont liées à des cas de myocardites et de péricardites post-vaccination, selon un rapport présenté au Sénat.
L’organisme national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) a déclaré que 72 personnes ont été indemnisées pour les effets secondaires de la vaccination contre le COVID-19, principalement pour des cas de myocardites et de péricardites. Ces informations ont été dévoilées ce mercredi au Sénat, deux ans après le début de la campagne de vaccination.
Au 30 juin, l’Oniam a tranché sur le droit à l’indemnisation dans 241 dossiers de troubles post-vaccination, dont 30% ont abouti à une indemnisation, a expliqué François Toujas, candidat à la présidence de l’Oniam, devant la commission des Affaires sociales du Sénat.
Le nombre total de demandes d’indemnisation amiable pour des problèmes de santé post-vaccination s’élève à 1.020, dont 768 sont toujours en cours d’examen. Ces demandes concernent majoritairement le vaccin Pfizer, suivi des vaccins Moderna, AstraZeneca, et Janssen.
Les demandes d’indemnisation les plus courantes concernent les inflammations du cœur (211 dossiers), les troubles neurologiques (196 dossiers), les AVC/thromboses/embolies pulmonaires (129 dossiers), les troubles articulaires (91 dossiers), les troubles auditifs (67 dossiers) et les troubles dermatologiques (31 dossiers). Selon François Toujas, ces dossiers seront un sujet majeur pour l’Oniam dans les années à venir.
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Coronavirus
Le COVID-19 n’est plus une urgence sanitaire mondiale d’après l’OMS
Le patron de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé ce vendredi 5 mai que le coronavirus «n’est plus une urgence sanitaire de portée internationale».
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la fin de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale lié au Covid-19, le vendredi 5 mai. Cette annonce met fin à plus de trois ans de niveau maximal d’alerte mondiale face à la menace sanitaire que représentait le virus. Cependant, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé que le virus n’est pas éradiqué et reste une menace pour la santé publique mondiale.
Dr Tedros a souligné qu’il y a encore des millions de personnes infectées ou réinfectées par le SARS-CoV-2 et que des milliers de personnes en meurent chaque semaine. Il a averti que le virus est là pour durer et qu’il continue de tuer. Même si la levée de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale est une étape importante dans la lutte contre le Covid-19, il est important de rester vigilant face à la propagation du virus.
Cette annonce intervient plus de trois ans après que l’OMS ait décrété un état d’urgence sanitaire mondial face à un mystérieux virus apparu en Chine et s’étant rapidement propagé à travers le monde, semant le chaos et faisant des millions de morts. Les gouvernements et les organisations internationales ont travaillé ensemble pour faire face à cette crise sanitaire sans précédent, en développant des vaccins efficaces et en mettant en place des mesures de prévention et de contrôle.
L’OMS a appelé les gouvernements du monde entier à continuer à prendre des mesures pour lutter contre la propagation du virus, notamment en mettant en œuvre des campagnes de vaccination, en renforçant les systèmes de santé et en encourageant la distanciation sociale et le port de masques. Bien que la fin de l’état d’urgence sanitaire mondial soit une étape importante, la lutte contre le Covid-19 continue.
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