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L’Afghanistan impose aux écoliers l’uniforme taliban

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Une mesure controversée qui uniformise les tenues scolaires sous le signe de l’idéologie islamiste.

En Afghanistan, les établissements scolaires ont adopté un nouveau code vestimentaire radical. Désormais, les élèves doivent arborer la tenue traditionnelle des talibans : tuniques longues et turbans pour les garçons, robes noires et voiles pour les filles. Cette décision, présentée comme un moyen de renforcer la discipline et de respecter les préceptes islamiques, suscite des débats dans un pays déjà marqué par des restrictions sévères depuis le retour au pouvoir des fondamentalistes.

Le ministère de l’Éducation justifie cette mesure en invoquant la préservation de la décence et la lutte contre les inégalités sociales. Pourtant, sur le terrain, son application rencontre des résistances. Dans certaines régions, des élèves ont été renvoyés chez eux pour non-respect du dress code, tandis que d’autres, comme à Kandahar, se plient sans rechigner à cette nouvelle norme. Les familles les plus pauvres peinent à assumer le coût de ces tenues, alors que le pays traverse une crise économique profonde.

Les enseignants, contraints eux aussi d’adopter le turban noir, expriment des réserves. Certains regrettent la perte de diversité vestimentaire, symbolique d’une société où chaque profession avait autrefois ses codes distinctifs. Les contrôles se multiplient, avec des inspections régulières pour vérifier la conformité des tenues. Dans les zones rurales, où les infrastructures scolaires sont précaires, l’obligation d’un uniforme coûteux ajoute une difficulté supplémentaire pour des populations déjà vulnérables.

Cette politique d’uniformisation s’inscrit dans un contexte plus large de restrictions, notamment pour les filles, exclues de l’enseignement secondaire. Malgré les critiques, les autorités talibanes maintiennent leur ligne, imposant un modèle unique où l’apparence devient un marqueur d’obéissance. Une réalité qui laisse peu de place à la contestation dans un pays où la liberté d’expression se réduit comme peau de chagrin.

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