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L’AfD sous surveillance : l’Allemagne durcit le ton contre l’extrême droite

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Le parti nationaliste allemand, classé officiellement comme mouvement extrémiste, fait l’objet d’un vif débat sur son avenir politique, alors qu’il progresse dans les sondages.

Le gouvernement allemand a franchi un cap symbolique en inscrivant l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) sur la liste des organisations d’extrême droite surveillées par les services de renseignement. Cette décision, justifiée par des positions jugées contraires aux valeurs démocratiques, ouvre la voie à des mesures de contrôle renforcées, notamment la surveillance des communications internes du parti.

Fondé il y a une décennie, ce mouvement a réalisé une percée électorale historique lors des dernières législatives, frôlant les 20 % des voix. Son ascension inquiète d’autant plus que certains sondages le placent désormais devant la CDU, pourtant victorieuse du scrutin. Les autorités pointent du doigt ses discours hostiles aux migrants et aux minorités religieuses, accusés d’alimenter les tensions sociales.

Les dirigeants de l’AfD ont immédiatement dénoncé une atteinte à la démocratie, promettant de contester cette décision en justice. Pourtant, le classement comme mouvement extrémiste relance la question d’une possible interdiction, bien que la procédure reste complexe et incertaine. La Cour constitutionnelle exige en effet des preuves solides avant de dissoudre un parti politique, une mesure rare dans l’histoire allemande.

Certains élus plaident pour des sanctions financières plutôt qu’une interdiction totale, arguant que cette dernière pourrait renforcer l’attrait du parti auprès de son électorat. D’autres estiment qu’il faut utiliser tous les moyens légaux pour limiter son influence, notamment après les récentes alliances ponctuelles entre conservateurs et membres de l’AfD au Parlement.

Alors que l’Allemagne s’apprête à tourner la page de l’ère Scholz, la montée en puissance de ce mouvement nationaliste place le futur gouvernement face à un dilemme : comment contrer son influence sans risquer de le victimiser ? La réponse des institutions et de la société civile sera déterminante pour l’avenir politique du pays.

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