Nous rejoindre sur les réseaux

Monde

La question des otages entrave la trêve à Gaza malgré de nouvelles frappes

Article

le

La restitution de dépouilles non identifiées et la reprise d’opérations militaires fragilisent l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, tandis que la population civile subit une situation humanitaire dramatique.

Le processus de trêve dans la bande de Gaza connaît de nouvelles difficultés après la remise de trois corps qui se sont avérés ne pas appartenir aux otages capturés lors des événements du 7 octobre 2023. Cet incident intervient parallèlement à la reprise d’opérations militaires israéliennes autour de Khan Younès, où des tirs et frappes aériennes ont été signalés. Les autorités israéliennes avaient anticipé cette situation en indiquant préalablement leur doute quant à l’identité des dépouilles.

Cette nouvelle complication s’inscrit dans une série de retards et de contentieux entourant l’application de l’accord de cessez-le-feu en vigueur depuis le 10 octobre. Le gouvernement israélien accuse le mouvement Hamas de manquements répétés aux engagements convenus, tandis que les familles des otages réclament des mesures plus fermes pour assurer le respect du processus. En représailles à des attaques ayant coûté la vie à trois soldats, Israël a procédé à deux reprises à des bombardements d’envergure ayant entraîné d’importantes pertes humaines selon des sources palestiniennes.

Le bilan actuel fait état de dix-sept dépouilles restituées sur les vingt-huit otages décédés que le Hamas s’était engagé à rendre, incluant des ressortissants israéliens, thaïlandais et népalais. Conformément aux termes de l’accord, chaque restitution s’accompagne de la remise de quinze corps de Palestiniens décédés durant le conflit.

La situation humanitaire demeure extrêmement préoccupante pour les habitants de Gaza, qui dénoncent des conditions de vie précaires malgré la trêve. Des témoignages font état de pénuries critiques de nourriture, d’eau et de services essentiels, tandis que des tirs sporadiques continuent de se faire entendre. Les autorités locales signalent par ailleurs la présence d’environ vingt mille engins non explosés disséminés dans l’ensemble du territoire.

Sur le plan diplomatique, la Jordanie et l’Allemagne ont plaidé pour qu’une force internationale de stabilisation bénéficie d’un mandat onusien afin d’accompagner la future police palestinienne à Gaza. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du plan de gouvernance post-conflit élaboré sous l’égide américaine. Parallèlement, la Turquie s’apprête à réunir les ministres des Affaires étrangères de plusieurs pays musulmans pour discuter du plan de paix proposé pour la bande de Gaza.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus