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La presse bangladaise se dresse contre la violence

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Des journalistes ont manifesté à Dacca pour dénoncer des attaques incendiaires contre deux grands quotidiens, dans un contexte de tensions politiques exacerbées.

Plusieurs dizaines de professionnels des médias se sont rassemblés ce lundi dans la capitale bangladaise. Ils ont formé une chaîne humaine pour protester contre l’incendie volontaire des sièges des journaux Prothom Alo et The Daily Star. Les manifestants brandissaient des pancartes défendant la liberté de la presse et les principes démocratiques.

Ces destructions sont survenues dans la foulée des violences qui ont éclaté après l’annonce du décès de Sharif Osman Hadi, figure de la révolte étudiante de 2024. Des groupes en colère ont pris pour cible les deux quotidiens, les accusant de sympathie envers l’Inde, pays qui avait accordé l’asile à l’ancienne Première ministre Sheikh Hasina après sa chute.

Lors du rassemblement, le rédacteur en chef du New Age, Nurul Kabir, a décrit une tentative délibérée de nuire aux personnes présentes. Il a affirmé que les assaillants avaient mis le feu aux bâtiments alors que des journalistes s’y trouvaient et ont entravé l’intervention des secours. Lui-même aurait été agressé en tentant de porter assistance à des collègues coincés sur un toit.

Les autorités de Dacca ont procédé à l’arrestation de dix-sept individus soupçonnés d’être impliqués dans ces attaques. Parallèlement, des organisations de défense des droits humains et des médias ont critiqué l’incapacité du gouvernement à prévenir cette flambée de violence.

La tension s’est encore accrue avec la diffusion sur les réseaux sociaux de messages hostiles, qualifiés de menaces de mort par Mahfuz Anam, directeur de la rédaction du Daily Star. Des appels à s’en prendre physiquement aux journalistes de ces deux titres ont été lancés, signalant une escalade préoccupante des intimidations.

La manifestation a reçu le soutien de représentants de la société civile et de partis politiques d’opposition. Le secrétaire général du Parti nationaliste du Bangladesh a notamment appelé à une résistance collective contre ce qu’il a décrit comme des forces destructrices.

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