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Société

La mobilisation agricole face au gouvernement, entre trêve annoncée et tensions persistantes

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Les principaux syndicats du monde agricole ont été reçus ce vendredi à Matignon. Si certaines organisations évoquent une pause dans les actions de protestation, d’autres maintiennent leur détermination à poursuivre les blocages.

La journée de vendredi a été marquée par une série d’entretiens entre le Premier ministre et les représentants des quatre principales organisations agricoles. Ces discussions intervenaient dans un contexte de mobilisation soutenue sur le terrain, les agriculteurs exprimant leurs préoccupations sur plusieurs dossiers sensibles. Au cœur des échanges figuraient la gestion sanitaire de la dermatose nodulaire bovine et les négociations commerciales avec le bloc sud-américain du Mercosur, dont la finalisation a été reportée à l’année prochaine.

À l’issue de ces rencontres, les positions syndicales apparaissent divergentes. La FNSEA et le syndicat Jeunes Agriculteurs se sont dits favorables à une suspension des actions durant la période des fêtes de fin d’année. Leurs responsables ont toutefois précisé que cette pause ne signifiait pas un abandon de leurs revendications, notamment sur le volet commercial, qu’ils jugent encore insatisfaisantes. Ils ont annoncé leur intention de reprendre leurs pressions dès le mois de janvier.

En revanche, la Confédération paysanne et la Coordination rurale ont affirmé ne pas envisager de lever les barrages routiers en place. Le président de cette dernière organisation a souligné l’autonomie de ses structures départementales dans la décision de maintenir ou non les blocages. Ses représentants ont exprimé une vive déception quant aux réponses gouvernementales, estimant que les priorités des éleveurs, notamment la protection des troupeaux, n’étaient pas suffisamment prises en compte. Ils ont laissé entendre que la colère ne retomberait pas sans des avancées concrètes sur ces sujets.

Parallèlement, des membres du gouvernement ont fait part de leur impatience face aux perturbations causées par ces mouvements de protestation, particulièrement dans le sud-ouest du pays. La porte-parole du gouvernement a indiqué que de nouveaux blocages ne seraient pas tolérés, invoquant la nécessité pour les citoyens de pouvoir circuler librement en cette période de fêtes. Le ministre de l’Intérieur, tout en appelant à la responsabilité et au dialogue pour dénouer la situation, a laissé entendre que l’option d’une intervention des forces de l’ordre restait possible si les discussions n’aboutissaient pas.

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