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Société

La justice américaine ordonne à Trump de rouvrir les portes de la Maison Blanche à l’Associated Press

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Un juge fédéral a tranché : l’exclusion de l’agence de presse pour des raisons politiques viole la Constitution. Une décision qui rappelle les limites du pouvoir exécutif face à la liberté de la presse.

La justice américaine a infligé un revers à l’administration Trump en exigeant la réintégration immédiate de l’Associated Press (AP) dans les espaces réservés à la presse présidentielle. L’agence s’était vue interdire l’accès au Bureau ovale et à l’avion Air Force One après avoir refusé d’adopter la nouvelle dénomination officielle du golfe du Mexique, rebaptisé « golfe d’Amérique » par décret.

Le juge Trevor McFadden a estimé que cette exclusion constituait une atteinte au Premier amendement, garantissant la liberté de la presse. Il a souligné que le gouvernement ne pouvait discriminer un média en raison de ses choix éditoriaux, dès lors que d’autres journalistes bénéficiaient d’un accès privilégié. La décision ne confère cependant aucun droit permanent à AP, mais rétablit simplement l’équité de traitement avec ses confrères.

L’administration Trump avait tenté de justifier cette mesure en arguant qu’aucune obligation légale ne la contraignait à favoriser un média en particulier. Le juge a balayé cet argument, rappelant que l’exclusion avait causé un préjudice économique significatif à l’agence, dont les clients commençaient à se détourner. Il a néanmoins accordé un délai jusqu’au 13 avril pour permettre un éventuel recours en appel.

AP s’est félicitée de cette décision, y voyant une victoire pour la liberté d’expression. L’agence avait maintenu l’usage historique du terme « golfe du Mexique », tout en mentionnant la nouvelle appellation officielle, estimant que le décret présidentiel ne s’imposait pas aux autres pays. Fondée en 1846, AP reste l’une des principales sources d’information mondiale, avec des milliers de collaborateurs et une production massive de contenus.

Cette affaire s’inscrit dans un contexte plus large de restrictions accrues envers les médias traditionnels sous l’administration Trump, qui privilégie désormais des plateformes alternatives proches de sa base électorale. L’Association des correspondants de la Maison Blanche a salué le jugement, dénonçant une exclusion motivée par de simples divergences terminologiques.

La décision du tribunal marque un rappel salutaire : même au sommet du pouvoir, la Constitution impose des limites. Reste à voir si l’administration Trump choisira de se conformer à cette injonction ou si elle portera l’affaire en appel.

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