Monde
La Guinée aux urnes pour une présidentielle sous contrôle
Le scrutin se déroule dans une atmosphère apaisée, en l’absence des principaux leaders de l’opposition. Le chef de la junte au pouvoir, Mamadi Doumbouya, apparaît comme le grand favori de ce vote.
Les électeurs guinéens se sont rendus aux bureaux de vote dimanche pour désigner leur président. Ce scrutin intervient plus de quatre ans après la prise du pouvoir par les militaires. L’actuel chef de l’État, le général Mamadi Doumbouya, est le principal candidat d’une élection dont les principaux rivaux politiques ont été écartés. Près de sept millions de personnes étaient inscrites sur les listes électorales pour choisir parmi neuf prétendants, dont le dirigeant sortant, qui fait figure de favori incontesté face à des concurrents peu connus.
Le vote s’est déroulé sans heurts notable, sous la surveillance d’un important dispositif sécuritaire déployé dans la capitale, Conakry. Les autorités ont annoncé avoir déjoué la veille une tentative d’action subversive en banlieue de la ville. Le général Doumbouya a accompli son devoir électoral dans le centre de la capitale, escorté par des forces spéciales, sans prononcer de déclaration. La participation semble avoir été moins importante que lors du référendum constitutionnel organisé en septembre dernier, selon des observations sur le terrain.
Les formations d’opposition, dont les figures de proue ont été empêchées de se présenter par les nouvelles dispositions constitutionnelles, ont appelé au boycott du scrutin. Un opposant historique en exil a qualifié le processus de mascarade visant à légitimer une confiscation du pouvoir. Des observateurs internationaux ont relevé que la campagne électorale avait été marquée par des actes d’intimidation à l’encontre des voix dissidentes. Le pays connaît depuis quelques années une multiplication des arrestations, des suspensions de partis et des disparitions forcées.
Le référendum de septembre, approuvé par une large majorité selon les chiffres officiels, a modifié la loi fondamentale. Il a notamment permis aux membres de la junte de se porter candidats et a étendu la durée du mandat présidentiel. Contrairement à d’autres pays de la région également dirigés par des militaires, la Guinée a maintenu des relations diplomatiques stables avec ses partenaires internationaux, dont la France.
Les soutiens du pouvoir en place mettent en avant les réalisations en matière d’infrastructures et le lancement récent de l’exploitation du gigantesque gisement de fer de Simandou, prometteur de revenus substantiels. Le pays, pourtant riche en ressources minières, reste confronté à une pauvreté endémique touchant plus de la moitié de sa population. Ce scrutin présidentiel clôt une année électorale chargée sur le continent africain, marquée par la reconduction de plusieurs chefs d’État en place.
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