La gauche en pleine tourmente après une affiche polémique de La France insoumise

Une mobilisation contre le racisme éclipsée par les divisions internes et les accusations d’antisémitisme.

Ce samedi 22 mars, plus d’une centaine de rassemblements ont eu lieu à travers la France pour dénoncer le racisme et les discriminations. Des dizaines de milliers de personnes ont marché pour défendre les valeurs d’égalité et de fraternité. Cependant, cette mobilisation a été ternie par une vive polémique au sein de la gauche, notamment autour de La France insoumise (LFI), accusée d’avoir diffusé une affiche jugée antisémite.

L’affiche en question, qui caricaturait l’animateur Cyril Hanouna, d’origine juive, a provoqué un tollé. Plusieurs figures politiques et syndicales ont condamné cette initiative. Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, a qualifié l’affiche d' »indigne d’un mouvement de gauche », tandis que Clémentine Autain, députée de gauche, a critiqué Jean-Luc Mélenchon, estimant qu’il n’était « pas à la hauteur » de la situation. La CGT, par la voix de sa secrétaire générale Sophie Binet, a également dénoncé une « dimension antisémite inacceptable ».

Face à ces critiques, Manuel Bompard, député LFI, a dénoncé sur le réseau social X un « acharnement médiatique » contre son parti. Il a appelé à recentrer le débat sur la lutte contre le racisme, soulignant que « tous ces efforts de destruction n’effaceront rien de l’importance du message du jour ». Malgré ces tensions, les manifestants ont continué à exprimer leur attachement à une société fondée sur le respect et l’égalité, comme l’a rappelé Dominique Sopo, président de SOS Racisme, depuis le cortège parisien.

Cette journée de mobilisation, bien que marquée par des divisions politiques, a montré l’importance de la lutte contre le racisme. Cependant, les répercussions de cette polémique pourraient durablement affecter l’unité de la gauche française.