Économie
La France conserve son leadership européen pour les investissements étrangers, mais montre des signes d’essoufflement
Malgré une sixième année consécutive en tête du classement, l’Hexagone enregistre un recul préoccupant face à la concurrence américaine et européenne.
La France maintient sa position de premier choix pour les investisseurs internationaux en Europe, selon le dernier rapport du cabinet EY. Avec 1 025 projets annoncés en 2024, elle devance le Royaume-Uni (853 projets) et l’Allemagne (608). Toutefois, ce chiffre marque le niveau le plus bas depuis 2020, accompagné d’une baisse notable des créations d’emplois, qui s’élèvent à 29 000 postes, un plancher depuis 2017.
Cette tendance à la baisse n’est pas isolée : l’ensemble des pays européens étudiés subissent un recul moyen de 13 à 17 % des investissements étrangers. Un phénomène qui contraste avec la dynamique américaine, où les projets ont bondi de 20 % sur un an, tirés par des mesures incitatives comme l’Inflation Reduction Act (IRA). L’attractivité des États-Unis, renforcée par des politiques industrielles volontaristes, grignote ainsi des parts de marché à l’Europe.
Autre défi pour la France : la nature des investissements. Près de la moitié des annonces concernent des extensions de sites existants plutôt que de nouvelles implantations, une spécificité qui limite leur impact en termes d’emplois et d’innovation. Les projets industriels, en particulier, ne génèrent en moyenne que 33 emplois par site, plaçant la France au dixième rang européen dans ce domaine.
Parmi les freins persistants figurent le coût de la main-d’œuvre et les incertitudes politiques, selon un sondage réalisé auprès de 200 investisseurs internationaux. Néanmoins, le pays bénéficie toujours d’atouts majeurs, comme la qualité de sa recherche et la qualification de sa force de travail. À la veille du sommet Choose France, organisé à Versailles pour promouvoir les investissements, le gouvernement met en avant ces atouts, tout en reconnaissant la nécessité d’accélérer les réformes pour rester compétitif.
Si la France reste une destination privilégiée, captant un projet sur cinq en Europe, les défis à relever sont nombreux pour conserver son avance dans un contexte mondial de plus en plus concurrentiel.
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