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La folle envolée du prix du beurre : un casse-tête pour les industriels et les consommateurs

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En un an, le coût du beurre a presque doublé, entraînant une cascade de hausses dans les rayons alimentaires. Décryptage d’une crise aux multiples facteurs.

Le beurre, ingrédient phare de nombreuses recettes, connaît une inflation record. Son prix a bondi de près de 100 % sur les douze derniers mois, selon des données récentes. Cette flambée s’explique principalement par une raréfaction mondiale du lait, elle-même liée à une baisse significative de la production laitière. En Europe, le cours de la tonne de beurre a plus que doublé en cinq ans, passant de 3 000 à 7 250 euros.

Les conséquences se font sentir dans toute la filière agroalimentaire. Les biscuiteries, notamment, subissent de plein fouet cette hausse. Certaines entreprises refusent de modifier leurs recettes traditionnelles, préférant augmenter légèrement leurs tarifs ou réduire leurs marges plutôt que de compromettre la qualité. « Substituer le beurre par des matières végétales reviendrait à trahir l’authenticité de nos produits », confie un artisan breton, qui a opté pour une hausse modérée de ses prix afin de préserver sa clientèle.

Dans les supermarchés, l’impact est visible : de nombreux produits à base de beurre, comme les biscuits et les pâtisseries, affichent désormais des étiquettes plus salées. Cette tendance commence à peser sur les habitudes d’achat, avec une légère baisse des volumes vendus. Les professionnels du secteur s’inquiètent : « Si les coûts des matières premières continuent à grimper, certaines entreprises ne pourront plus absorber ces charges », alerte un représentant de la filière. En moyenne, chaque Français consacre 137 euros par an à l’achat de biscuits et gâteaux, un budget susceptible d’être revu à la hausse si la situation perdure.

Cette crise du beurre illustre les défis auxquels font face les industries agroalimentaires, tiraillées entre hausse des coûts et exigences des consommateurs. Une équation complexe qui pourrait bien se prolonger dans les mois à venir.

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