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La fin programmée des calèches new-yorkaises

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Le maire de New York vient de prendre position pour interdire les attelages hippomobiles de Central Park, une décision qui satisfait les défenseurs de la cause animale mais provoque la colère des professionnels du secteur.

L’emblème touristique de Central Park vit ses dernières heures. Le maire de la ville a officiellement demandé au conseil municipal d’acter la fin des promenades en calèche, une activité décriée depuis près de deux décennies. Cette annonce marque un tournant dans un débat qui oppose défenseurs des animaux et tenants d’une tradition remontant au XIXe siècle.

Selon les associations de protection animale, une large majorité de New-Yorkais soutient cette interdiction. Un récent sondage indique que plus de sept électeurs sur dix y sont favorables. L’ONG Peta, active sur ce dossier depuis 2008, salue une décision attendue de longue date. Le maire a par ailleurs signé un décret visant à accompagner la transition des salariés du secteur et à renforcer les contrôles vétérinaires.

Plusieurs événements récents ont contribué à accélérer la prise de conscience. La mort d’une jument en pleine rue et plusieurs accidents impliquant des chevaux effrayés ont mis en lumière les risques inhérents à cette activité. Pour la première fois, l’organisme gestionnaire de Central Park s’est également prononcé contre la présence des calèches, invoquant des impératifs de sécurité publique face à une fréquentation record du parc.

Les cochers et leur syndicat dénoncent une décision injuste qui sacrifierait une tradition historique et mettrait en péril près de deux cents emplois. Ils rappellent que le secteur est déjà strictement réglementé et que les chevaux bénéficient de conditions de travail contrôlées. Certains professionnels pointent du doigt les vélos et trottinettes électriques comme sources de danger bien plus préoccupantes.

Le sort des calèches dépend désormais du vote des élus municipaux. Une proposition de loi, déposée en 2022 et jusqu’alors en suspens, prévoit leur disparition à compter de juin 2026. L’issue reste incertaine, mais le ralliement du maire donne un poids considérable à cette initiative. Les précédentes tentatives d’interdiction, sous les mandats de Bloomberg et de De Blasio, n’avaient abouti qu’à un renforcement de la réglementation.

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