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La bataille pour le Grand Lyon s’engage dans un duel politique inédit

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La campagne électorale pour la présidence de la métropole lyonnaise s’ouvre sur une confrontation entre le sortant écologiste Bruno Bernard et l’équipe menée par l’homme d’affaires Jean-Michel Aulas, dans un scrutin qui promet de redessiner les équilibres territoriaux.

Les élections métropolitaines lyonnaises s’annoncent comme un affrontement structurant pour l’avenir de la deuxième agglomération française. Le président sortant Bruno Bernard, représentant d’Europe Écologie Les Verts, a officialisé sa candidature pour un second mandat en s’appuyant sur une coalition élargie de la gauche, à l’exception de La France Insoumise. Face à lui, les Républicains ont choisi de rallier la bannière de Jean-Michel Aulas, dont le mouvement « Grand cœur Lyonnais » accueille également la cheffe de file LR Véronique Sarselli.

Les dernières études d’opinion placent l’écologiste dans une position délicate, avec un retard significatif sur sa principale adversaire. Ce handicap statistique intervient avant même la consolidation de l’alliance entre les Républicains et l’ancien dirigeant du club de football lyonnais. L’entourage de Bruno Bernard tempère cependant ces chiffres en rappelant que les sondages le donnaient également perdant en 2020, avant sa victoire finale.

La campagne s’annonce intense autour des bilans et des projets pour ce territoire stratégique. Le président sortant met en avant sa gestion des cinq dernières années, évoquant notamment la régulation des loyers, le développement des mobilités douces et les politiques environnementales. Ses conseillers estiment primordial de recentrer le débat sur les réalisations concrètes plutôt que sur une opposition idéologique.

Le Grand Lyon, qui regroupe cinquante-huit communes et 1,4 million d’habitants, représente un enjeu institutionnel majeur. Dotée d’un budget annuel approchant les quatre milliards d’euros, cette collectivité unique en France exerce des compétences étendues en matière de développement économique, d’infrastructures et d’action sociale. Son importance stratégique explique l’engagement personnel de Jean-Michel Aulas, qui voit dans Lyon le « moteur » de l’ensemble métropolitain.

La configuration du scrutin, où six des quatorze circonscriptions se situent dans Lyon intra-muros, ajoute une dimension particulière à cette compétition. Les écologistes, qui avaient remporté cinq de ces secteurs en 2020, devront reproduire cette performance pour conserver la présidence. Les équipes des candidats écologistes coordonnent déjà leurs efforts, partageant leurs locaux de campagne, tandis que leurs adversaires adoptent une stratégie similaire. Cette élection s’annonce donc comme un duel à double détente, où les destins politiques s’entremêlent dans une bataille dont l’issue reste incertaine.

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