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Klaus Barbie, du bourreau nazi au parrain de la cocaïne bolivienne

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L’enquête explosive d’un média allemand révèle comment l’ancien tortionnaire de la Gestapo a orchestré l’essor du narcotrafic sud-américain après sa fuite en Bolivie.

Les sombres activités post-guerre de Klaus Barbie refont surface grâce à une investigation minutieuse. Exilé en Bolivie sous une fausse identité après 1951, le criminel nazi, condamné pour crimes contre l’humanité en 1988, a bâti un empire parallèle dans le trafic de cocaïne. Les preuves, puisées dans des archives américaines déclassifiées, démontrent son influence décisive sur la transformation du pays andin en plaque tournante du narcotrafic mondial.

Sous le pseudonyme de Klaus Altmann, l’ancien officier SS a tissé des liens étroits avec les figures majeures du milieu, dont le baron bolivien Roberto Suarez. Plus troublant encore, sa collaboration avec Pablo Escobar à la fin des années 1970, qui lui confia la sécurisation de son réseau. Les analystes estiment que son expertise en répression, acquise sous le IIIe Reich, a directement contribué à professionnaliser les cartels locaux.

Arrêté en 1983 après une traque internationale, Barbie n’aura jamais répondu de ces activités criminelles. Son procès historique s’est concentré sur ses exactions durant l’Occupation, occultant cette reconversion macabre. L’enquête soulève pourtant une question troublante : comment un criminel de guerre a-t-il pu, pendant des décennies, influencer l’économie souterraine d’un continent sans entrave ? Les documents suggèrent une complicité passive des autorités boliviennes de l’époque, voire des connivences avec certains services occidentaux durant la Guerre froide.

Trois décennies après sa mort en prison, ce volet méconnu de la vie de Barbie éclaire la porosité entre réseaux criminels et anciens cadres des régimes totalitaires. Une plongée glaçante dans les coulisses de l’impunité et du crime organisé à l’échelle transnationale.

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