Culture
Javier Cercas et le pape François : une surprenante connivence anticléricale
L’écrivain athée révèle les étonnantes convergences qui l’unissaient au souverain pontife, lors d’un voyage en Mongolie qui a inspiré son dernier ouvrage.
L’auteur espagnol Javier Cercas, connu pour ses romans engagés comme *Les Soldats de Salamine*, partage une singularité inattendue avec le défunt pape François : un rejet commun du cléricalisme. Lors d’un périple en Mongolie en 2023, l’écrivain, pourtant athée revendiqué, a découvert des affinités troublantes avec le chef de l’Église catholique.
Issu d’une famille croyante mais distant de toute pratique religieuse, Cercas a été invité à accompagner le pape dans ce pays majoritairement bouddhiste. En échange de sa présence, François avait promis de répondre à une question personnelle de la mère de l’écrivain, liée à la vie après la mort. Cette quête spirituelle imprègne son dernier livre, *Le Fou de Dieu au bout du monde*, qui paraîtra en français à la rentrée.
Au fil des discussions, l’écrivain a constaté que leurs points communs dépassaient les apparences : une passion pour Jorge Luis Borges, l’amour de la sieste et surtout une critique virulente du cléricalisme. Pour Cercas comme pour le pape, cette tendance à placer les prêtres au-dessus des fidèles représente un « cancer » pour l’Église. François, décédé en avril dernier, avait d’ailleurs dénoncé à plusieurs reprises l’élitisme et l’ambition au sein du clergé.
Si Cercas salue l’approche humaniste du pape, proche des plus démunis, il estime que ses réformes sont restées timides face aux résistances internes. Certains clercs auraient même prié pour sa mort, le qualifiant d' »antéchrist ». L’écrivain souligne l’ironie d’avoir été choisi par le Vatican pour ce projet littéraire, lui qui incarne un regard extérieur et critique. Bien qu’il ait envoyé un exemplaire dédicacé à François avant sa disparition, il doute que ce dernier ait pu le lire.
Alors que le conclave approche, Cercas anticipe deux scénarios : l’élection d’un successeur modéré ou, au contraire, d’un pontife cherchant à freiner l’héritage réformateur. Une chose est sûre : ce voyage en Mongolie aura révélé une complicité improbable entre deux figures a priori opposées.
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