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Intempéries: huit jours après, difficile d’oublier des « scènes d’horreur »

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Le 2 octobre, des inondations meurtrières dévastaient des vallées montagneuses des Alpes-Maritimes, au nord de Nice et Menton, faisant au moins 6 morts. Huit jours plus tard, les sinistrés ont encore en mémoire les « scènes d’horreur » qu’ils ont vécues.

Hélène Rey, 54 ans, gérante d’une épicerie à Breil-sur-Roya:

« On avait entendu les bulletins météo et on était en alerte. On a fermé l’épicerie à 12H30 le vendredi (2 octobre). On est revenu le samedi matin et il n’y avait plus rien. L’eau était montée jusqu’au plafond, la plupart des produits avaient été emportés par les eaux.

J’ai deux affaires à Breil et l’autre c’est pareil, le local a été dévasté. Il ne me reste rien. On se dit qu’on va recommencer, du moins on l’espère. Il faut voir ce que les assurances feront pour nous. »

Yvon Dalmaso, 67 ans, retraité à Breil-sur-Roya:

« Moi j’habite vers la gare et n’ai eu que des dégâts mineurs, je suis surtout venu donner un coup de main aux copains du village, la solidarité c’est important. Quand j’ai vu l’état du village, je me suis dit que c’était l’apocalypse. Ce n’est plus la Vallée des Merveilles, c’est la vallée de l’horreur. De chez moi, je ne voyais pas la rivière. Là, son cours a tellement changé en l’espace d’une nuit que maintenant, on la voit très bien.

On se pose beaucoup de questions mais les secours ont été formidables. Là on est encore dans l’adrénaline du moment mais c’est après que ce sera dur. Le temps de tout refaire, les touristes vont mettre du temps à revenir, les commerces vont beaucoup souffrir… »

Emilien Farges, 32 ans, menuisier-ébéniste à Saint-Martin-Vésubie:

« J’étais à mon atelier avec un collègue. D’un coup, des jets d’eau ont percé les joints en pierre et jailli des murs. Un grondement, et de l’eau pénètre par la porte. C’est allé très vite, on est sortis par la porte du haut et là, on a vu que les maisons autour avaient été emportées. On était impuissants. J’ai réussi à sauver un ordinateur resté dans mon camion et fait quelques photos en pensant aux assurances.

Il y a eu un autre grondement et une vague a déferlé. Je suis rentré chez moi, on a hébergé une amie mais on n’a pas dormi de la nuit. Le lendemain, je suis retourné voir l’état de mon atelier. Il ne faisait pas encore jour.

A un moment, la route s’arrêtait, il n’y avait plus qu’un gouffre noir. Plus d’atelier, rien. Là on ne pense plus à rien. Depuis je participe à l’aide générale, notamment en installant une passerelle en bois pour pouvoir traverser un pont qui était endommagé. »

Jean-François Roux, 45 ans, maçon à Saint-Martin-Vésubie:

« On avait deux maisons et un entrepôt. Il ne reste plus que la moitié d’une habitation. Le reste est parti avec les eaux et les rochers. On a vu des camions et des voitures emportés par la rivière. Les enfants ont eu très peur, ils sont choqués. Dans ces moments, on pense surtout à sauver nos vies, pas aux biens matériels.

Maintenant, on ne pourra plus reconstruire ici, il n’y a plus de terrain. Et puis les zones rouges inondations vont être modifiées. C’est mon village d’enfance, j’ai toujours vécu ici, des amis ont aussi tout perdu. Ce sont des scènes d’horreur. »

Arnaud Leclercq, 45 ans, propriétaire d’un camping à Roquebillière:

« Nous étions le plus gros camping de la vallée de la Vésubie. Nous avions près de 50 personnes (sur place), mais comme la préfecture nous a placés en vigilance orange, j’ai fait évacuer tout le monde la veille de la crue. Le lendemain, le vieux pont a cédé et son tablier a dévié l’eau dans la rue au-dessus du camping. Une vague d’un mètre a balayé les mobil-homes et là, 80% du camping est fichu. On avait tout fait en partant de zéro il y a six ans avec mon épouse. On va recommencer.

Je pense qu’on sera prêts pour la saison 2022. On aura toujours une crainte que ça se reproduise, alors il faudra discuter pour faire construire une digue. Là on attend juste les assurances… »

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L’Abbé Pierre avait « une sexualité problématique » : son neveu sort du silence

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L'Abbé Pierre avait "une sexualité problématique" : son neveu sort du silence

Guy Tuscher, neveu de l’Abbé Pierre, raconte dans une interview à France Bleu Isère que son oncle n’a jamais su respecter son vœu de chasteté. « Le célibat, pour lui, c’était insupportable. »

Guy Tuscher, 71 ans, accuse encore le coup. Des mois après les premières révélations du scandale sexuel autour de l’Abbé Pierre, son oncle, le septuagénaire revient sur le choc « violent » qu’il a dû encaisser en apprenant ce que l’homme d’Église avait fait à toutes ces femmes. Elles sont aujourd’hui 24 à accuser le capucin d’agressions sexuelles et de viols. « Cela a été violent. Mais, en fait, moi, je savais. Nous, dans la famille, on savait tous que la sexualité de notre oncle était problématique », confie Guy Tuscher, qui ignorait cependant tout des agressions sexuelles, telles qu’elles sont décrites dans les témoignages.

La mère de Guy Tuscher était très proche de son frère, l’Abbé Pierre. « C’était son frère préféré. C’était un garçon brillant, plein de vie », raconte son neveu. Elle savait cependant qu’il ne pourrait pas se passer d’une vie sans sexe et qu’entrer dans l’Église, faire vœu de chasteté, n’avait aucun sens. « Elle savait très bien que le célibat, pour lui, c’était quelque chose d’insupportable. En fait, elle lui en a énormément voulu quand il est devenu prêtre parce qu’elle savait que ça ne correspondait pas à ce qu’il était. » Et d’ajouter : « Ma mère lui disait de faire une psychanalyse pour régler ses problèmes, mais il n’a jamais voulu. »

S’il ne renie pas l’oncle qu’a été l’Abbé Pierre ni tout ce qu’il a pu accomplir « humainement et politiquement », Guy Tuscher ressent une « déception par rapport à l’homme ». Il lui en veut « d’avoir pris le risque de tout détruire ». Et s’il affirme soutenir « ces femmes qui ont raconté ce qu’elles ont subi », il assure aussi : « On ne peut pas non plus dire que tout ce qu’il a fait est à jeter. Ce n’est pas possible. »

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Aurores boréales : un phénomène visible depuis la France ce dimanche

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Aurores boréales : un phénomène visible depuis la France ce dimanche

Ce dimanche 6 octobre, le ciel français pourrait s’illuminer d’un phénomène exceptionnel : les aurores boréales. Un spectacle rare, déjà observé deux jours plus tôt, qui intrigue les passionnés d’astronomie et pourrait se dévoiler une nouvelle fois sous certaines conditions.

C’est un événement qui ne se produit que rarement sous nos latitudes. Ce dimanche 6 octobre, une poignée de chanceux pourrait lever les yeux vers un ciel teinté de vert et de violet, baigné par la magie des aurores boréales. Les prévisions annoncent la possibilité d’observer ce phénomène fascinant depuis la moitié nord de la France, un spectacle qui, habituellement, est réservé aux contrées nordiques. La dernière éruption solaire, survenue quelques jours plus tôt, pourrait bien offrir à la France un nouveau rendez-vous céleste.

« Les signaux sont encourageants, » confie Fabrice Mottez, spécialiste des phénomènes célestes et rédacteur en chef de la revue L’Astronomie. « Les conditions semblent réunies pour que l’on puisse observer les aurores, mais il ne faut rien présumer avec certitude. L’éruption solaire à l’origine de ces aurores est particulièrement énergétique, augmentant nos chances d’assister à ce spectacle dimanche soir. »

Les aurores boréales, aussi appelées « lumières du Nord », résultent de l’interaction entre les particules chargées du vent solaire et les gaz présents dans la haute atmosphère terrestre. Ces collisions produisent des traînées lumineuses qui ondulent dans le ciel, principalement aux pôles. Mais sous certaines conditions, comme celles qui se préparent ce week-end, ces lumières mystiques peuvent s’inviter dans des régions bien plus au sud.

Cependant, l’observation des aurores reste soumise à de nombreux facteurs. « Il est difficile de prédire la trajectoire exacte du vent solaire », explique Mottez. « Même si les prévisions sont optimistes, il se pourrait que le phénomène passe inaperçu, ou qu’il soit d’une intensité plus faible que prévu. » En France, les chances de les apercevoir sont estimées à environ 40%. Pour les Norvégiens et les Suédois, en revanche, le spectacle est quasi garanti.

Pour maximiser ses chances d’assister à cette danse de lumière, les experts recommandent de s’éloigner de toute source de pollution lumineuse et de privilégier un point de vue dégagé, orienté vers le nord. La fenêtre d’observation se situerait entre 22h et minuit, mais là encore, aucun horaire précis ne peut être donné. « Les aurores apparaissent généralement une à deux heures après l’éruption solaire, mais tout dépend de l’orientation du champ magnétique du vent solaire », précise le spécialiste.

Les amateurs de ciels étoilés et les curieux, armés de patience et de détermination, pourraient bien vivre un moment inoubliable ce dimanche. Si la chance est de leur côté, ils auront l’opportunité d’assister à un phénomène à couper le souffle, qui marquera leur esprit à jamais. Après tout, comme l’a rappelé Mottez, certains ont eu la surprise de voir des aurores boréales dans le sud de la France lors de la plus forte activité de l’année, en mai dernier.

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Ouragan Kirk : la France se prépare à des vents violents et des intempéries la semaine prochaine

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Ouragan Kirk : la France se prépare à des vents violents et des intempéries la semaine prochaine

Alors que la saison des ouragans prend de l’ampleur dans l’Atlantique, l’ouragan Kirk pourrait frapper l’Europe de l’Ouest d’ici la fin de la semaine prochaine. La France, notamment son quart nord-ouest, pourrait être exposée à des vents puissants et des pluies abondantes, soulevant des inquiétudes quant à l’intensité du phénomène.

La France se prépare à faire face à l’un des événements climatiques les plus redoutés de l’automne, la remontée des anciens ouragans issus de l’Atlantique subtropical. L’ouragan Kirk, qui s’est formé au cœur de l’océan, pourrait frapper le nord-ouest du pays d’ici la fin de la semaine prochaine.

Après une saison cyclonique relativement calme, plusieurs phénomènes tels que Isaac, Joyce, Kirk et Leslie se sont développés en fin septembre. Kirk semble être le plus menaçant pour la France. Si sa trajectoire se confirme, des rafales de 120 à 130 km/h sont attendues sur les côtes de la Bretagne et du Nord-Pas-de-Calais, et les terres intérieures pourraient également subir des bourrasques atteignant 100 km/h.

En plus des vents violents, Kirk pourrait apporter des pluies torrentielles et une houle impressionnante, avec des vagues de 8 à 10 mètres dans le golfe de Gascogne. Heureusement, les risques de submersion sont limités en raison des faibles coefficients de marée.

Malgré ces prévisions inquiétantes, la trajectoire exacte de l’ouragan reste incertaine. Certains scénarios prévoient une déviation vers les Îles Britanniques, tandis que d’autres envisagent un impact direct sur la France. Les autorités appellent à la vigilance dans les jours à venir.

Si les anciens ouragans touchant la France sont rares, ils peuvent provoquer d’importants dégâts, comme l’avait montré l’ouragan Ophélia en 2017. La semaine prochaine pourrait donc marquer un nouvel épisode météorologique important pour le nord-ouest de la France.

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