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Hyperandrogénie: Semenya déboutée, pas de 800 m sans traitement

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La Sud-Africaine Caster Semenya a perdu une bataille importante dans son long combat: la justice suisse a confirmé mardi que l’athlète hyperandrogène devait prendre un traitement hormonal pour concourir sur sa distance fétiche du 800 m.

La sportive de 29 ans, dont le bras de fer avec la Fédération internationale d’athlétisme dure depuis plus de dix ans, a aussitôt annoncé qu’elle envisageait « tous les recours internationaux et nationaux ».

« Je suis très déçue par cet arrêt, mais je refuse de laisser World Athletics me droguer ou m’empêcher d’être qui je suis », a réagi l’athlète dans un communiqué, promettant de se battre « pour les droits humains des femmes athlètes, sur la piste et en dehors, jusqu’à ce que nous puissions courir aussi libres que nous sommes nées ».

Depuis sa révélation en 2009, la jeune femme à la carrure musculeuse a raflé deux titres olympiques, trois titres mondiaux. Elle est devenue la porte-étendard des athlètes « hyperandrogènes », au coeur d’une controverse opposant équité sportive et droit à la différence.

‘Santé en danger’

Pour la deuxième fois, la justice l’a déboutée: le Tribunal fédéral suisse, dans un arrêt rendu le 25 août et publié mardi soir, a confirmé la décision rendue l’an dernier par le Tribunal arbitral du sport (TAS), validant donc la réglementation de World Athletics.

Expertise à l’appui, la fédération a défini en avril 2018 un seuil maximal de testostérone pour concourir avec les femmes sur des distances allant du 400 mètres au mile (1609 m), englobant donc le 800 mètres où étincelle la Sud-Africaine.

Concrètement, les femmes présentant un excès naturel d’hormones sexuelles mâles, en raison d’une variante génétique, doivent faire baisser leur taux de testostérone par un traitement, afin de s’aligner sur les épreuves internationales.

Mais Caster Semenya voit dans ce règlement une « discrimination », ainsi qu’une « violation de sa dignité humaine »: cible dès ses premières apparitions de débats sur son apparence physique, interdite une première fois de compétition pendant 11 mois et contrainte de subir des « tests de féminité » restés secrets, la Sud-Africaine se bat désormais pour concourir sans traitement.

« Exclure les femmes athlètes ou mettre notre santé en danger simplement en raison de nos aptitudes naturelles place World Athletics du mauvais côté de l’histoire », plaide la sportive.

Dans ce dossier devenu très politique, Caster Semenya revendique le soutien de l’Association médicale mondiale (WMA), qui avait exhorté l’an dernier l’ensemble des praticiens à refuser d’appliquer les conditions d’admissibilité des athlètes féminines.

Ethique médicale, équité sportive

« Il est communément admis qu’il est contraire à l’éthique de prescrire un traitement contre l’hyperandrogénisme si cet état de santé n’est pas reconnu comme pathologique », avait souligné la WMA.

Même le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, lors d’une  rare intrusion dans le monde du sport, avait apporté en 2019 un soutien unanime à l’athlète et désapprouvé la réglementation de World Athletics.

Mais le Tribunal fédéral de Lausanne a fait prévaloir « l’équité des compétitions » comme « principe cardinal du sport », au motif qu’un taux de testostérone comparable à celui des hommes confère aux athlètes féminines « un avantage insurmontable ».

Certes, la Cour suprême suisse admet qu’un traitement hormonal porte « sérieusement atteinte au droit à l’intégrité physique ». Mais elle souligne que les athlètes concernées peuvent « librement refuser » de le suivre – certes au prix d’un retrait des compétitions.

Caster Semenya, épaulée par une équipe de juristes internationaux, entend désormais contester la portée de cet arrêt: pour elle, ni le TAS ni la justice suisse ne peuvent valider le règlement de World Athletics « dans les différents pays du monde, dont le Japon » qui accueillera les prochains JO.

Sur le terrain sportif, la championne envisage par ailleurs de basculer sur 200 mètres, le sprint n’étant pas concerné par le règlement: en mars dernier, elle s’était montrée optimiste sur ses chances de réaliser les minima nécessaires pour s’aligner sur cette distance à Tokyo.

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Paris 2024 : La France brille pour son entrée dans les Jeux Olympiques

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Paris 2024 : La France brille pour son entrée dans les Jeux Olympiques

Pour son entrée en lice dans le tournoi des Jeux Olympiques de Paris 2024 à l’Orange Vélodrome, la France ne s’est pas ratée contre les États-Unis (3-0). Les hommes de Thierry Henry lancent idéalement leur compétition.

L’équipe de France de football a débuté de manière éclatante son parcours aux Jeux Olympiques de Paris 2024 en s’imposant 3-0 face aux États-Unis. Le match, disputé à l’Orange Vélodrome, a vu les hommes de Thierry Henry prendre du temps pour marquer leur premier but, mais une fois lancés, ils n’ont laissé aucune chance à leurs adversaires.

La rencontre a débuté avec une certaine difficulté pour les Bleuets, qui ont eu du mal à trouver leurs marques. Leur gardien, Guillaume Restes, a été déterminant en première période, réalisant des arrêts cruciaux face à Robinson (12′) et Aaronson (38′). De l’autre côté, Manu Koné a tenté de débloquer la situation, mais le gardien américain Patrick Schulte a également été vigilant.

Après une première mi-temps sans but, la France a progressivement pris l’ascendant. À l’heure de jeu, le capitaine Alexandre Lacazette a libéré son équipe avec une frappe puissante de vingt mètres (1-0, 61′). Ce but a réveillé les Français, qui ont ensuite dominé le match. Michael Olise a doublé la mise avec un tir enroulé magnifique (2-0, 69′), avant que Loïc Badé ne scelle le score d’une tête bien placée (3-0, 85′).

Les États-Unis n’ont pas baissé les bras après le premier but et ont continué à mettre la pression, mais Guillaume Restes a su repousser les assauts adverses, notamment une tête d’Aaronson (63′) et un tir de Tolkin (64′) qui a touché le poteau.

Cette victoire permet à la France de démarrer idéalement la compétition et de se projeter vers les quarts de finale. Les Bleuets affronteront la Guinée le 27 juillet prochain, une victoire leur assurant pratiquement une place en phase finale. Dans l’autre match du groupe, la Guinée a été battue par la Nouvelle-Zélande (1-2), avec une passe décisive du joueur de l’OGC Nice, Aliou Baldé.

Les joueurs français, initialement crispés par la pression de ce premier match, ont montré leur capacité à se libérer et à dominer leurs adversaires. « C’était un match compliqué car les Américains formaient un bloc compact derrière. On a mis du temps à se libérer, ça fait du bien d’ouvrir le score et d’avoir aidé l’équipe. On doit maintenant se reposer pour préparer le prochain match », a déclaré Alexandre Lacazette à l’issue de la rencontre.

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Le CIO attribue « sous conditions » les JO-2030 aux Alpes françaises

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Le CIO attribue "sous conditions" les JO-2030 aux Alpes françaises

Le Comité international olympique (CIO) a attribué mercredi « sous conditions » les JO d’hiver de 2030 aux Alpes françaises, soit une deuxième édition olympique en six ans pour le pays après les Jeux d’été qui s’ouvrent vendredi à Paris.

Seule en lice depuis qu’elle a supplanté la Suède et la Suisse en novembre dernier, la France a été désignée pour organiser les 26e Jeux d’hiver, sous réserve de fournir les garanties financières de l’État et des régions, a annoncé le président du CIO, Thomas Bach. Cette décision intervient alors que l’actuel gouvernement est en charge des « affaires courantes », et le futur Premier ministre devra fournir au CIO la garantie de l’État avant le 1er octobre, une exigence à ratifier par le parlement au plus tard le 1er mars.

Le CIO a pris cette décision après une intervention du président Emmanuel Macron, venu personnellement défendre la candidature de la France, deux jours avant l’ouverture des JO d’été à Paris. « Je confirme mon engagement total et celui de la nation française », a-t-il déclaré en anglais, promettant de demander au prochain Premier ministre d’inclure cette garantie dans une loi olympique.

La dissolution récente du gouvernement et les résultats des élections ont empêché la France de fournir la garantie financière nécessaire. Thomas Bach avait averti mardi qu’un vote inconditionnel serait impossible sans cette garantie confirmée. Le vice-président du CIO, John Coates, a ajouté mercredi que le CIO ne signerait pas le contrat de ville hôte sans les garanties requises.

Après le vote, Emmanuel Macron est revenu à la tribune pour remercier les membres du CIO de leur confiance et réitérer la détermination de la France à être au rendez-vous. Il avait précédemment indiqué qu’il ne nommerait pas de nouveau gouvernement avant la fin des Jeux olympiques.

Les présidents des régions Rhône-Alpes-Auvergne et Provence-Alpes-Côte d’Azur, Laurent Wauquiez et Renaud Muselier, avaient présenté le dossier avant l’intervention de Macron. Cette désignation des Alpes françaises pour les JO-2030 marque une étape importante pour la France, qui accueillera deux événements olympiques majeurs en moins d’une décennie.

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Paris 2024 : les ex-ministres et leurs conjoints conviés à la cérémonie d’ouverture malgré leur démission

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Paris 2024 : les ex-ministres et leurs conjoints conviés à la cérémonie d'ouverture malgré leur démission
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Les anciens ministres du gouvernement Attal, accompagnés de leurs conjoints, ont été conviés à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, prévue pour le vendredi 26 juillet. Malgré la démission récente du gouvernement, ces invitations visent à honorer leur contribution passée et à maintenir une présence institutionnelle lors de cet événement historique.

À seulement trois jours de la cérémonie d’ouverture, les invitations ont été officiellement envoyées aux anciens membres du gouvernement Attal, offrant à chacun deux places pour assister aux festivités depuis la tribune. Cette décision a été perçue comme nécessaire pour éviter une cérémonie sans représentation gouvernementale, un fait souligné avec une pointe d’humour par un secrétaire d’État également invité.

La plupart des anciens ministres ont accepté l’invitation et seront présents aux côtés du Président Emmanuel Macron, place du Trocadéro. Certains ont choisi de transmettre leurs places à leurs enfants, permettant ainsi à la jeune génération de participer à cette célébration sportive.

La cérémonie promet d’être un spectacle mémorable, avec des performances d’artistes ayant un lien fort avec Paris, bien que le programme détaillé reste en grande partie confidentiel. Le metteur en scène Thomas Joly a indiqué que même les artistes non francophones partagent une connexion spéciale avec la capitale française.

Conformément au protocole olympique, c’est le Président de la République qui aura l’honneur de déclarer officiellement l’ouverture des Jeux Olympiques, marquant ainsi le début de cette compétition internationale tant attendue.

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