Sports
US Open: Brady et Zverev débarquent dans le dernier carré, Osaka et Carreno y reviennent
Naomi Osaka, lauréate en 2018, et Pablo Carreno renouent avec les demi-finales de l’US Open, où ils affronteront respectivement Jennifer Brady et Alexander Zverev, qui ont eux atteint pour la première fois de leur carrière le dernier carré à Flushing Meadows, mardi.
A 22 ans, Osaka est la plus jeune joueuse encore en lice. Mais l’ex-N.1 mondiale, qui n’avait plus dépassé les 8es en Grand Chelem depuis son titre à l’Open d’Australie en 2019, semble bien décidée à aller au bout.
Mue peut-être par un surcroît d’énergie que lui confère son engagement dans le mouvement Black Lives Matter (elle se présente chaque jour avec un masque portant le nom d’une victime, comme George Floyd mardi), Osaka a éliminé sans traîner (6-3, 6-4) l’Américaine Shelby Rogers (93e) qu’elle n’avait encore jamais battue en trois confrontations jusque-là.
« Elle avait l’avantage parce qu’elle m’avait toujours battue. Donc j’avais un sentiment de revanche et je pense que mon attitude a été la bonne », s’est félicitée Osaka.
Seule crainte, plus visible pour le moment que réelle, l’énorme bandage qui entoure sa cuisse gauche, souvenir d’une élongation qui l’a contrainte à déclarer forfait juste avant la finale de Cincinnati le 29 août.
C’est « en espérant que rien ne se passe », a-t-elle reconnu.
Sa prochaine adversaire Brady (41e) n’avait encore jamais dépassé les 8es de finale en Grand Chelem, atteints en Australie et à Flushing Meadows en 2017. Mais l’Américaine réussit à 25 ans un parcours probant.
Envie
« Elle a une faculté à varier les coups que je lui envie », a d’ailleurs souligné Osaka.
Brady a été expéditive face à la Kazakhe Yulia Putintseva (35e) battue 6-3, 6-2. « J’ai été plus agressive sur les premières balles, aussi en retour. C’était la clé parce que je ne suis pas meilleure qu’elle s’il faut courir », a-t-elle analysé.
Dans le tableau messieurs, Zverev, 7e mondial, a connu un début de match catastrophique face à Borna Coric (32e) avant de prendre petit à petit le dessus pour s’imposer 1-6, 7-6 (7/5), 7-6 (7/1), 6-3.
« Il a fallu que je sois un peu plus agressif après mon entame, car ce que je faisais n’était pas du niveau d’un quart de finale de Grand Chelem », a commenté l’Allemand de 23 ans.
Il a aussi fini plus fort physiquement, récoltant selon lui « les fruits d’un gros travail physique effectué ces derniers mois pendant le confinement ».
Il faut dire qu’en face, Coric avait laissé des forces au long de son parcours, avec notamment un match en cinq sets contre Stefanos Tsitsipas (6e) au 3e tour, au cours duquel il avait été mené 2 sets à 1, 5-1 dans le 4e set et avait sauvé six balles de match avant de finalement s’imposer.
Apathie
Zverev a largement contribué à installer Coric en tête de la partie en multipliant fautes directes et doubles fautes au service, le tout dans une sorte d’apathie coupable.
Pourtant, alors qu’il avait concédé un nouveau break et était mené 4-2 au deuxième set, l’Allemand s’est ressaisi pour forcer la décision au tie-break, grâce un service enfin retrouvé. Un même scénario s’est dessiné dans la troisième manche.
L’Allemand a ensuite profité de la baisse de régime du Croate pour décrocher sa première qualification pour les demi-finales à l’US Open. Lui, le joueur le plus précoce de la nouvelle génération, qui n’a encore jamais réellement confirmé en Grand Chelem, rejoint pour la 2e fois le dernier carré d’un Majeur, après l’Open d’Australie en début d’année.
A Melbourne, il avait buté sur Dominic Thiem. Cette fois, l’obstacle se nommera Pablo Carreno. L’Espagnol, bénéficiaire de la disqualification de Novak Djokovic dimanche, a mis 4 h 08 min pour écarter le Canadien Denis Shapovalov (17e) 3-6, 7-6 (7/5), 7-6 (7/4), 0-6, 6-3, en session nocturne.
Infatigable contreur, il a fini par décourager son jeune adversaire, auteur de deux fois plus de coups gagnants mais qui a commis trop de fautes quand le jeu se resserrait, notamment dans les deux tie-breaks et lors du set décisif.
« Je suis détruit, mais très, très heureux », a confié le Barcelonais, qui jouera une deuxième demie après 2017.
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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